Montréal. Manifestation au centre de détention Tanguay
Une centaine de manifestants se sont rendus au centre de détention Tanguay, sur le boulevard Henri-Bourassa, mercredi soir, à Montréal.
Les trois jeunes femmes soupçonnées d’avoir lancé une bombe fumigène qui a paralysé le métro de Montréal, jeudi dernier, y sont détenues.
Vers 21h30, les manifestants, dont certains étaient vêtus de noir, cagoulés, ont commencé à s’avancer sur les terrains du centre de détention. Ils se sont approchés des portes donnant accès à l’établissement.
Préparée à cette éventualité, la Sûreté du Québec a déployé des effectifs qui surveillaient de près les manifestants.
Ceux-ci ont tenté de s’adresser aux jeunes femmes en utilisant des porte-voix. Ils se sont également montrés hostiles aux représentants des médias qui étaient sur les lieux.
L’incident s’est déroulé sans travers.
Les manifestants ont quitté les lieux vers 22h30, se dirigeant vers l’est sur le boulevard Henri-Bourassa.
Leur presse (Agence QMI, 16 mai 2012)
Une manifestation mouvementée afin de dénoncer la loi spéciale
Une manifestation en réaction à la loi spéciale sur le conflit étudiant annoncée par le gouvernement a tourné au vinaigre, mercredi, alors que plus de 7000 manifestants sont sortis dans les rues du centre-ville de Montréal.
L’ambiance s’est corsée environ une demi-heure après le lancement de la manifestation et au final, les policiers ont procédé à une centaine d’arrestations.
L’événement s’est mis en branle vers 23h à la place Émilie-Gamelin, peu après que la 23e manifestation nocturne eut pris fin. Cette dernière suivait une manifestation en sous-vêtements, qui avait eu lieu en début de soirée.
Même si la veillée avait commencé de façon plutôt festive, les gens n’entendaient plus à rire lorsque la marche pour bloquer la loi spéciale s’est ébranlée. Des dizaines d’individus cagoulés faisaient partie de la masse de protestataires rassemblés.
La manifestation a néanmoins commencé dans le calme. Certains participants se sont montrés hostiles envers les policiers une trentaine de minutes plus tard et les choses ont tranquillement commencé à dégénérer, alors que la marche se déplaçait vers l’ouest du centre-ville.
Un citoyen qui a provoqué les manifestants a été pris à partie par ceux-ci avant d’être sorti de son mauvais pas par les policiers. Des manifestants auraient par ailleurs commis des voies de fait envers des policiers.
Les vitrines de certaines institutions bancaires ont été fracassées et plusieurs pièces pyrotechniques ont été lancées. Des poubelles ont aussi été projetées par des marcheurs, notamment sur la rue Sainte-Catherine Ouest.
Trois malfaiteurs s’en sont pris à un photographe de l’Agence QMI et ont tenté de lui voler son matériel, sans succès.
La manifestation a été déclarée illégale par la police peu avant minuit et demi. Des gaz ont été utilisés pour disperser la foule.
Vers 1h, les policiers ont commencé à effectuer des arrestations de masse à différents endroits au centre-ville.
Une vingtaine de minutes plus tard, une centaine de manifestants ont retraité vers la place Émilie-Gamelin.
Les participants à cette manifestation voulaient démontrer leur mécontentement face à la loi spéciale présentée plus tôt en point de presse par le premier ministre, Jean Charest, et la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne. La loi vise à suspendre la session d’hiver dans les cégeps et universités où il y a grève s’il n’y a pas d’entente conclue rapidement. Elle prévoit aussi des mesures pour favoriser le retour en classe de ceux qui le souhaitent.
Le calme à Québec
La manifestation qui s’est déroulée à Québec mercredi soir n’a donné lieu à aucun débordement.
Après avoir marché dans les rues pendant près de trois heures, les quelques centaines de manifestants sont revenus devant l’Assemblée nationale un peu après minuit. Des dizaines de policiers avec casques et matraques étaient prêts à intervenir dans le Vieux-Québec.
L’escouade antiémeute est cependant demeurée bien discrète à l’abri des regards dans quelques rues à l’écart. Les autorités se déplaçaient au fur et à mesure. Aucun vandalisme n’a été commis et aucune arrestation musclée n’a été nécessaire dans la capitale. Les autobus utilisés comme panier à salade sont restés vides.
Les derniers étudiants ont quitté les lieux vers minuit trente.
Les troupes ont promis de recommencer jeudi.
Leur presse (Carol-Anne Massé, Agence QMI, 17mai 2012)