[Radios libres] De la thune pour Radio Périgueux 103 (« la parole à ceux qui ne l’ont pas ») !

L’inquiétude des salariés de Radio Périgueux 103

Hier soir à l’assemblée générale, la question de l’avenir de l’association a été posée.

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La présidente Marie-Jacque Monnier

« On voudrait savoir exactement dans quelle situation on se trouve. » C’est sur l’inquiétude des salariés que s’est ouverte, hier soir, à l’amphithéâtre Jean-Moulin à Périgueux, l’assemblée générale de l’Association pour le développement de la communication en Périgord (ADCP), qui gère Radio Périgueux 103 et Radio Plaizance, à Plazac.

« Nous sommes en cessation de paiement. La banque a rejeté les chèques des salaires de mars. Ceux d’avril n’ont pas été payés. Notre compte au Crédit coopératif est bloqué. Lundi dernier, nous avons déposé un dossier au tribunal de grande instance », a précisé la présidente Marie-Jacque Monnier (lire « Sud Ouest » de lundi).

Un rendez-vous lundi

L’avenir ? Il se traduira soit par un redressement, soit par une liquidation judiciaire. Dans le premier cas, l’association pourra poursuivre son activité sous certaines conditions. Dans le second, ce sera l’arrêt. La présidente a rendez-vous au tribunal lundi prochain. « J’en saurai un peu plus. »

Les six salariés (quatre à Périgueux, deux à Plazac) continuent à assurer les émissions. « On ne sait pas combien de temps on va pouvoir tenir. » Un débat s’est engagé avec la salle. « Comment se fait-il qu’on a été prévenu si tard ? » « Ne fallait-il pas réagir plus tôt ? ». « Avant d’alerter, on a essayé de trouver des solutions », ont répondu Marie-Jacque Monnier et Christian Espitalié, chargé d’une mission technique.

Ils ont également demandé des aides aux collectivités. « Le Conseil général nous a répondu qu’il étudiait le dossier. On n’a pas eu de réponse de la mairie de Périgueux », explique la présidente.

Leur presse (SudOuest.fr, 4 mai 2012)


L’avenir de « 103 »

La station associative prépare son assemblée générale avec des incertitudes.

Face à une situation de cessation de paiement, radio Périgueux 103 vient de confier son avenir immédiat au tribunal de grande instance de Périgueux (qui officie à la place du tribunal de commerce pour les associations). Les élus de l’association travaillent depuis deux mois à la recherche de solutions et espèrent rebondir (lire « Sud Ouest » du 30 avril). Six emplois sont en jeu. La réponse du tribunal après étude du dossier est donc attendue avec inquiétude.

L’assemblée générale prévue demain jeudi 3 mai prend ainsi une importance capitale pour l’avenir de la structure. Elle avait été repoussée, notamment à cause de la démission du président Lionel Pascal en début d’année. C’est désormais Marie-Jacques Monnier qui assure l’intérim, avec Christian Espitalié assurant une mission technique sur la comptabilité.

Cette assemblée générale de l’association pour le développement de la communication en Périgord est prévue à 18h30 à l’amphithéâtre de la bibliothèque municipale de Périgueux.

Leur presse (SudOuest.fr, 2 mai 2012)


Périgueux 103 dans une situation délicate

La plus ancienne station associative connaît des difficultés financières.

Il y a quelques mois, on a fêté les 30 ans de Radio Périgueux 103 en évoquant ses années de hauts et de bas, sans savoir que de nouvelles graves turbulences se préparaient. L’association a débuté l’année avec un déficit de 49’000 euros qui pèse lourd sur un budget de 200’000 euros. Les chèques du mois de mars des six salariés ont été rejetés par la banque. Ils ont commencé à manifester leur inquiétude depuis quelques jours.

L’Association pour le développement de la communication en Périgord (ADCP) — qui gère Périgueux 103 et Plaizance à Plazac — est donc en situation de dépôt de bilan. Ce qu’elle devrait faire très vite, non pas devant le tribunal de commerce mais devant le tribunal correctionnel de Périgueux, comme c’est la règle pour les associations. « Depuis deux mois, on travaille pour chercher toutes les solutions afin d’éviter une liquidation », explique Christian Espitalié, ancien président revenu comme conseiller technique auprès de la présidente, Marie-Jacque Monnier.

« D’abord les salariés »

Ce sont des opérations ponctuelles en 2011 et le remplacement d’un salarié qui seraient à l’origine de ce déficit conjoncturel qui met la structure en danger. Christian Espitalié, ancien des services fiscaux fin connaisseur de la comptabilité, a mis à plat tous les comptes pour rechercher des solutions. « On a fait appel aux collectivités qui nous soutiennent et on a demandé une aide au Conseil général et à la Ville de Périgueux (l’équivalent du loyer annuel du local). Nous avons aussi monté un dossier de demande de prêt à France Active, qui soutient les associations. » Il espère ainsi réunir près de 53’000 euros.

Mais le principal revenu de cette radio associative, c’est le Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER). L’association attend 90’000 euros pour cette année, mais le versement ne se fera pas avant octobre. La banque, le Crédit coopératif, ne peut pas attendre si longtemps pour combler le découvert.

« Il faut vite trouver une solution car il y a d’abord les salariés à payer », souligne la présidente. Des salariés indispensables à la bonne marche de la radio, car ils assurent aussi tout un travail d’animation à l’extérieur, notamment dans les écoles.

Assemblée jeudi

La recherche de solutions s’est faite dans la plus grande discrétion depuis deux mois, mais n’a pas suffisamment avancé pour éviter une procédure judiciaire. Elle devrait être effective avant l’assemblée générale prévue jeudi 3 mai, à 18h30, à l’amphithéâtre Jean-Moulin de Périgueux. Christian Espitalié expliquera avec précision la situation et les solutions pour rebondir.

Ces problèmes arrivent à un moment où le conseil d’administration semble particulièrement bien soudé. « Nous avons plein de projets », soupire la présidente. Périgueux 103 joue un vrai rôle dans la vie associative périgourdine. Son sous-titre, « la parole à ceux qui ne l’ont pas » et son fonctionnement en réseau sont sa marque de fabrique depuis trente ans.

Leur presse (Hervé Chassain, SudOuest.fr, 30 avril 2012)

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