Sénégal/présidentielle : un policier tué dans des violences à Dakar
Un policier a été tué dans la nuit de vendredi à samedi à Dakar lors de violences qui ont éclaté après la publication de la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour la présidentielle de février, a appris l’AFP de source policière.
Ils ont tué un policier, a affirmé le commissaire de police Arona Sy, sans donner les circonstances de cette mort survenue lors de violences entre policiers et jeunes opposants à une nouvelle candidature du président Abdoulaye Wade qui a été validée par le Conseil constitutionnel.
Dès l’annonce de la validation de la candidature du président Wade et du rejet de celle du chanteur Youssou Ndour, des jeunes rassemblés depuis des heures sur une place de Dakar à l’appel de l’opposition ont jeté des pierres sur les policiers qui ont riposté à coups de gaz lacrymogène et de matraque.
Les jeunes, armés de barres de fer, ont également mis le feu à des pneus et des courses-poursuites entre eux et les policiers se sont engagées dans les rues adjacentes à la Place de l’Obélisque.
Les violences se poursuivaient dans la nuit de vendredi à samedi dans plusieurs quartiers de Dakar, selon un témoin et des médias privés.
Je vois des feux, impossible de passer. Ça brûle à Sacré-Cœur (centre), sur la VDN, une route menant au nord de la ville, a déclaré à l’AFP un témoin circulant en voiture.
Les télévisions privées montraient des jeunes érigeant des barricades, brûlant des pneus et des planches sur plusieurs artères, ainsi que des échanges de projectiles et gaz lacrymogènes entre des manifestants, essentiellement des jeunes, et les forces de l’ordre anti-émeutes de police et de gendarmerie.
Des manifestations de colère étaient en cours également dans les provinces, d’après les médias locaux : notamment à Thiès d’après l’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle), et à Kaolack (centre), Matam et Ourossogui (nord) d’après la Télévision Futurs médias (TFM, privée).
Leur presse (Agence Faut Payer, 28 janvier 2012)
Sénégal : l’opposition appelle à marcher sur le palais présidentiel
Le Mouvement du 23 juin (M23), coalition de partis politiques de l’opposition et de la société civile contestant la candidature du président Abdoulaye Wade à la présidentielle de février, a appelé samedi les Sénégalais à marcher sur le palais de la République pour en déloger M. Wade.
Le M23 appelle le peuple sénégalais souverain à se mobiliser autour du Mouvement pour marcher sur le palais de la République et (en) sortir Wade qui est en train de le squatter, a déclaré à l’AFP Abdoul Aziz Diop, un des responsables du mouvement à l’issue d’une réunion de sa direction.
Cette réunion visait adopter une décision commune du mouvement à la suite de la publication de la liste des candidats autorisés par le Conseil constitutionnel à se présenter à la présidentielle.
Les dirigeants du M23 exhortent les Sénégalais à se joindre au Mouvement pour organiser la reprise du territoire occupé par Abdoulaye Wade et ses sbires. (…) C’est la seule direction prise à partir de ce soir, a ajouté M. Diop, précisant : Dès ce (samedi) matin, le M23 mettra tout en œuvre pour pouvoir organiser cette marche sur le palais et aller déloger M. Wade.
Le M23 regroupe des partis politiques et coalitions de partis ayant investi certains des candidats autorisés, dont les anciens Premiers ministres Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Macky Sall, ainsi que le chef du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng.
À la question de savoir si ces candidats membres du mouvement allaient faire usage de leur droit de recours au Conseil constitutionnel, Abdoul Aziz Diop a répondu : Cela les concerne du point de vue individuel à partir du moment où ce sont eux les candidats.
Le mouvement leur a toutefois demandé de suivre la décision commune. Il n’y a pas d’autre stratégie que de regrouper le pays, d’appeler les Sénégalais et en marchant dans les prochains jours sur le palais de la République, parce que c’est le seul moyen de bouter Abdoulaye Wade dehors et de remettre la démocratie sénégalaise sur les rails, a-t-il conclu.
Leur presse (Agence Faut Payer, 28 janvier 2012)
Ça chauffe et ça brûle un peu partout à Dakar, Mbour, Thies, Kaolack
Après la validation de la candidature de M. Abdoulaye WADE à la présidentielle de février 2012, des émeutes ont éclatées un peu partout dans les artères de la capitale et sa banlieue, mais aussi dans les régions.
Dans la capitale à Colobane, Fass, Grand Dakar, les jeunes ont fait face à des policiers surarmés et surtout très déterminés. Ces affrontements ont même dégénérés poussant les policiers à être hors de contrôle, allant jusque se ruer sur tout ce qui bougent et nos confrères du Populaire en on fait les frais. En effet un policier, s’est dans un excès de zèle criard attaqué ces pauvres journalistes qui ne faisaient que leur travail.
Ces même policiers en un moment donné se sont permis de rentrer dans le siège du Parti Socialiste qui se trouve à quelques jets de pierres de la place de l’Obélisque après l’avoir « canardé » de grenades lacrymogènes pour déloger les jeunes qui y avaient trouver refuge. (…)
Leur presse (Rewmi.com, 28 janvier 2012)
Direct émeutes Dakar : Le chef de la police confirme la mort d’un agent et d’un blessé
Tout le pays est en train de s’embraser. Les jeunes contestent avec véhémence la décision du Conseil constitutionnel qui a validé la candidature du chef de l’État ce vendredi 27 janvier.
Ces manifestations ont fait une première victime. Il s’agit d’un agent du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) qui a été pris en otage par les manifestants à Colobane à hauteur de l’ambassade de Mauritanie. Il a été lynché à mort. Cet agent a été arrête en même temps que par les manifestants en même qu’un autre de ces collègues qui lui aussi a été sérieusement blessés.
Leur presse (Pressafrik.com, 28 janvier 2012)
Manif des jeunes du M23 contre l’avis du conseil constitutionnel : Dakar en flammes
Toutes les artères de la ville de Dakar étaient en feu hier soir, quelques secondes après l’annonce de la recevabilité de la candidature de Wade par le Conseil constitutionnel. Les jeunes du M23 ont mis le feu à Colobane, la Médina, à Fass, sur la Vdn aux alentours et en banlieue.
Des pneus calcinés au milieu de la chaussée, des débris déversés un peu partout, de la fumée noire à perte de vue. Tel est le décor hier dans les différentes artères de Dakar surtout aux alentours de la Place de l’Obélisque, lieu de rassemblement du M23. Les jeunes manifestants ont pris d’assaut les quartiers de Fass, Médina, Centenaire dès l’annonce de la validation de la candidature du président Abdoulaye Wade. Armés de pierres, l’insulte à la bouche, les manifestants en colères ont décidé de forcer la « barrière » des forces de l’ordre stationnées à quelques mètres de la place de l’Obélisque. « Nous n’accepterons pas la candidature de Wade, les gars, direction Palais ! direction Palais ! » crient-ils en chœur.
Acculés, les éléments du groupement mobile d’intervention ripostent. Ils balancent des grenades lacrymogènes et arrosent d’eau chaude, les manifestants. L’arme fait mouche, mais n’entame en rien la détermination des jeunes qui se dispersent et forment de petits groupes pour envahir les quartiers environnants (Fass, Médina, Centenaire etc). Comme s’ils se sont passé la consigne, ils brûlent et déversent des immondices sur leur passage. De leurs bouches sortent les mêmes slogans : « Y en a marre de Wade ! Le peuple en a assez de ce régime ».
Des pierres à la main, un foulard rouge noué au cou, Ismaïla, la vingtaine, confie : « Le mot d’ordre est clair : Pas d’élection si la candidature de Wade est validée. Nous sommes déterminés et nous allons montrer à Wade qu’il ne sera pas candidat contrairement à ce que veut son Conseil constitutionnel. »
Des camions bourrés d’éléments du groupement mobile d’intervention étaient à la poursuite des jeunes manifestants jusque dans les coins et recoins de Fass et de la Médina. Pour échapper à la furie des incendiaires, les taxis et autres véhicules particuliers empruntent des rues et ruelles détournées. Les habitants de ces quartiers jouaient le rôle de spectateurs. On les aperçoit du haut des terrasses ou des balcons en train de suivre le spectacle.
Leur presse (Y. Massaly – Walf Fadjri/L’Aurore, 28 janvier 2012)
Manifestations à Tambacounda : Pneus brûlés, barricades érigées sur les routes
La violence entre les forces de l’ordre et les jeunes manifestants contre la candidature de Me Abdoulaye Wade a progressé partout dans les différentes artères de la commune de Tambacounda où des jeunes jusque tard dans la nuit (0h42mn) ont brûlé des pneus et érigé des barricades sur les avenues. La police a usé par moments à des grenades lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants.
Le Conseil constitutionnel a accepté la candidature d’Abdoulaye Wade avant de dévoiler, hier vendredi la liste des candidatures retenues pour participer à l’élection présidentielle du 26 février. Celle du président sortant a soulevé des contestations. La capitale orientale n’a pas été en reste.
Après l’annonce des résultats provisoires, des jeunes sont sortis dans la rue, tard dans la nuit vers les coups de 22 heures à Tambacounda, pour brûler des pneus et ériger des barricades sur toutes les grandes artères du centre ville. Du grand carrefour Abdou Cissokho en passant par l’avenue Kandioura Noba au stop Tassangoro.
Les forces de l’ordre ont tenté de les contenir en lançant des grandes lacrymogènes mais les jeunes étaient décidés même à en découdre avec ces forces de l’ordre. Au moment où nous mettions sous presse, la situation était tendue à Tambacounda, poussant certaines familles qui étaient plongées dans les bras de Morphée à être réveillées par les grenades lacrymogènes.
Leur presse (Assane Diallo – Tambacounda.info, 28 janvier 2012)