Plusieurs personnes ont été blessées ce soir lors de la dispersion par les forces de sécurité d’une manifestation dans la région chiite de Qatif, dans l’est de l’Arabie saoudite, selon des témoins.
Les manifestants sont descendus dans la rue à Chouika pour protester contre la mort la veille d’un habitant de cette localité, Nasser al-Mheichi, 19 ans, accusant la police de l’avoir tué.
Le jeune homme a été blessé hier à proximité d’un barrage de police à Chouika, dans des circonstances non élucidées. Il est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. « La police nous a informé que des coups de feu avaient visé un barrage de contrôle de police sur la rue al-Ryad, et que mon fils avait été pris sous le feu croisé des hommes armés et des policiers, et atteint de quatre balles », a affirmé le père de la victime.
Mais selon lui, des témoins ont affirmé que l’un des membres des services de sécurité postés au barrage avait abattu son fils. Le porte-parole de la police dans la province orientale de l’Arabie saoudite, n’a pas voulu commenter l’incident.
L’un des proches de la victime, qui a requis l’anonymat, a affirmé à l’AFP que le jeune homme avait été atteint alors qu’il rentrait à pied chez lui, après avoir suivi ses cours dans un collège technique. Selon des militants, il s’agit du second incident en quelques jours, un jeune homme ayant été blessé samedi par des tirs de membres des forces de sécurité dans la localité chiite de Awamiya.
Awamiya avait été le théâtre de troubles début octobre, lorsque 14 personnes, parmi lesquelles 11 policiers, avaient été blessées au cours d’affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants. Les autorités avaient accusé des « fauteurs de troubles » d’être à l’origine de ces violences et d’agir « à l’instigation d’un pays étranger », dans une allusion à l’Iran. La majorité des quelque deux millions de chiites saoudiens vivent dans la province orientale riche en pétrole et se plaignent d’être marginalisés.
Leur presse (Agence Faut Payer), 21 novembre 2011.