Plus de 500 policiers, des dizaines de véhicules de transport de pandores, des troupes en tenue anti-émeutes, des commandos cagoulés, plusieurs domiciles perquisitionnés, des centres de rencontres libertaires (Aténéo Libertario) fouillés, une dizaine d’interpellations selon la presse.
Reçu ce 17 décembre 2014
Grosse opération de police contre des anarchistes à Barcelone
L’opération de police appelée « Pandora » dirigée par « la Audiencia Nacional », plus de 400 policiers mossos et d’autres services de l’État ont donné l’assaut ce matin sur plusieurs squats, centres sociaux et domiciles à Barcelone (Kasa de la Muntanya, el Ateneu de Poble Sec et Ateneu de Sant Andreu), à Sabadell, Manresa et Madrid.
Pour le moment il y a plus de 13 arrestations.
Indymedia Bruxelles, 16 décembre 2014
Espagne : Des centaines de personnes dans la rue suite à une vaste opération anti-anarchiste
À 5h15 ce matin, des centaines de policiers ont investis plusieurs centres sociaux anarchistes et plusieurs domiciles en Espagne.
Au centre social ’Kasa de la Muntanya’, la police a enfoncé les portes alors qu’un hélicoptère survolait les lieux. 300 policiers anti-émeute ont occupés les lieux, alors qu’une vingtaine de personnes à l’intérieur s’était réfugiée dans la salle de gym. À l’intérieur, tous les objets électroniques ont été confisqués (clés usb, téléphones, ordinateurs) ainsi que de la documentation. Avant 8h du matin, une cinquantaine de personnes avaient monté une barricade dans une rue proche en solidarité mais ceux-ci ont rapidement été dispersés. En tout une quinzaine de personnes ont été arrêtées dans le cadre de « l’Opération Pandora », ils sont accusés de faire partie d’une « organisation terroriste anarchiste ». Des centaines de personnes se sont rassemblées partout en Espagne en solidarité.
À 22.30, des émeutes ont éclaté à Barcelone alors qu’au moins un millier de personnes sont encore rassemblées dans la ville. Le hashtag pour suivre les évenements sur Twitter est OperacionPandora.
Secours Rouge/APAPC, 16 décembre 2014
Lanceurs de Balles de Défense : la police de Catalogne importe le « savoir faire français »
« Savoir faire français »
Les Lanceurs de Balles de Défense français, ceux qui ont blessé et mutilé des dizaines de personnes à Nantes, à la ZAD et dans toute la France ces dernières années sont bien arrivés en Catalogne.
On peut voir dans la vidéo de 20 Minutes un agent des Mossos (l’équivalent des CRS français) cagoulé arborant un LBD, la même arme que nos flics hexagonaux. Une dotation récente, car les autorités catalanes avaient annoncé le retrait — à partir du 30 avril 2014 — des anciens fusils tirant des « balles de gomme » de gros calibre, suite à plusieurs mutilations là-bas aussi.
Leurs décideurs ont donc le cynisme de les remplacer par d’autres armes à feu utilisées en France, plus précises mais tout autant destructrices et potentiellement létales.
La France démocratique exporte son savoir faire et ses armes. Les blessés d’ici et d’ailleurs sur qui ces lanceurs sont expérimentés apprécieront.
Bon courage aux compagnons catalans.
Indymedia Nantes, 16 décembre 2014
« Operación Pandora »
Espagne : Grosse vague de perquisitions et arrestations à Barcelone et Madrid
Ce mardi, à 5h du matin, commençait la bien nommée opération antiterroriste appelée « Pandore », contre le dit « terrorisme anarchiste ». Des personnes ont été arrêtées, accusées d’appartenir à une organisation anarchiste à laquelle plusieurs attaques par engins explosifs sont attribuées. L’opération, sous la direction de la Cour Nationale de Madrid, a mobilisé 450 flics des Mossos d’Esquadra catalans, qui dès 5h30 ont perquisitionné 13 domiciles en Catalogne — 8 à Barcelone, un à Sabadell et un à Manresa — mais aussi une personne à Madrid par la Guardia Civil.
Les flics sont rentrés dans le squat Kasa Muntanya, à Barcelone, autour duquel des centaines de policiers se sont déployés, pendant qu’un hélicoptère assistait l’opération en éclairant les lieux. Les médias présentent la Kasa Muntanya comme le « centre opérationnel des terroristes anarchistes » (sic !). La perquisition a duré plus de 13 heures, pendant lesquelles la vingtaine d’habitants était retenue dans le gymnase du squat, tandis que les flics fouillaient chaque pièce de l’immeuble. Ensuite ont eu lieu d’autres perquisitions, dans les Athénées libertaires de Sant Andreu et du Poble Sec, à Barcelone. Les flics ont embarqué les portables, ordinateurs et matériel informatique, de l’argent liquide et des livres.
Au cours de l’opération sept femmes et quatre hommes ont été arrêté-e-s, entre 31 et 36 ans, de nationalités espagnole, uruguayenne, italienne et autrichienne.
Les arrestations sont liées à plusieurs attaques qui ont eu lieu en 2012 et 2013, notamment des attaques explosives sur des DAB de succursales bancaires. L’Audience Nationale fait un lien entre ces attaques et le Comando Insurreccional Mateo Morral, qui a revendiqué avoir posé une bombe dans la cathédrale madrilène de La Almudena le 7 février 2013, et une autre à la basilique El Pilar de Saragosse le 3 octobre 2013. Deux attaques pour lesquelles sont accusé-e-s les compagnon-ne-s Mónica Caballero et Francisco Solar, arrêté-e-s le 13 novembre 2013 à Barcelone, et en prison depuis.
On peut remarquer la coordination immédiate qui a lieu entre l’Audience Nationale, les flics catalans et les médias, tous servant la même version des faits, en mettant en scène un état d’alerte maximum.
À 19h plusieurs milliers personnes ont manifesté dans le centre ville de Barcelone, en bloquant plusieurs rues, il s’agit d’une des plus grandes marches solidaires spontanées depuis les années 70 en Catalogne. Des vitrines de banques et d’agences immobilières ont été fracassées, des projectiles ont été lancés sur les flics, et des bennes à ordures ont été brûlées. A priori il n’y aurait pas eu d’arrestations malgré quelques charges policières au cours de cette manifestation. D’autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays. À Madrid il y aurait au moins trois arrestations.
Ces quelques manifestations offensives sont importantes, elles montrent à l’Etat que les anarchistes ne se terrent pas sous la première grotte dès que la répression frappe. Les compagnons devraient faire face au juge Javier Gómez Bermúdez, ce mercredi 17 décembre ou demain, accusés d’ »appartenance à une organisation criminelle de nature anarchiste à des fins terroristes », rien que ça. Il sera alors décidé de les libérer ou de les incarcérer en détention préventive.
Nous ajouterons des informations sur ce site lorsque nous en aurons plus.
Solidarité avec les compagnon/nes arrêtés en Espagne le mardi 16 décembre.
Liberté pour Monica et Francisco.
Liberté pour tou/tes les prisonnier/es de la guerre sociale.
Non Fides [Synthèse réalisée à partir de sites compagnons et de la presse à purée espagnole, le mercredi 17 décembre 2014.]