Des graffitis haineux découverts sur une église parisienne
« La seule église qui illumine est celle qui brûle », « Tous les pouvoirs sont assassins, ni Dieu ni maître », « Curé, sale poukave (sic)… » Des graffitis haineux ont été découverts ce mercredi matin sur les murs de l’église parisienne Saint-Jean-Baptiste de Belleville, dans le XIXe arrondissement, à Paris. Ces inscriptions bombées à la peinture noire recouvrent un muret situé à l’arrière de l’édifice.
Un autre local paroissial de la rue Fessart a également été tagué avec l’inscription « l’enfer est pavé de bonnes intentions » dans la nuit de mardi à mercredi. Toutes les inscriptions ont été nettoyées dans la matinée par les services municipaux.
Le maire PS du XIXe arrondissement François Dagnaud [sic – NdJL] a réagi ce matin dans un communiqué en condamnant une « agression insupportable », précisant qu’il avait demandé « au préfet de police de renforcer sans délai la protection autour de l’église ». « Je ne tolèrerai pas que des lieux de cultes, quels qu’ils soient, soient ainsi pris pour cible. Le principe de laïcité, fondement de notre République, garantit la liberté des croyances et des pratiques religieuses dans le respect de l’ordre public », a poursuivi l’élu.
Selon le curé de la paroisse Stéphane Escleff, le lieu de culte avait déjà été la cible de graffitis haineux du même type. Le 7 décembre, deux prêtres avaient été agressés par deux adolescents de 13 ans qui avaient été interpellés dans la journée. En tout une dizaine de plaintes ont été déposées par la paroisse ces derniers mois. « Nous sommes exaspérés par le climat qui règne dans le quartier alors que nous essayons d’apporter de la paix et de l’espérance », explique l’ecclésiastique.
Demain jeudi à 9 heures, l’évêque auxiliaire du diocèse de Paris, Mgr de Dinechin, viendra concélébrer la messe de 9 heures à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville.
Leur presse (Julien Duffé, LeParisien.fr, 29 janvier 2014)
Graffitis injurieux : le curé de l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville est à bout
FAITS DIVERS – Les murs extérieurs de l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville (19e) ont été une nouvelle fois vandalisés dans la nuit de mardi à mercredi. Le curé, qui a déjà porté plainte une dizaine de fois, demande davantage de surveillance sur le secteur.
Il a déjà déposé une dizaine de plaintes, en vain. Mercredi matin à 8 heures, le curé Stéphane Esclef a une nouvelle fois découvert des inscriptions haineuses sur les trois pans de murs de l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville (19e).
Les messages, écrits dans la nuit de mardi à mercredi du côté de la rue Fessart, sont sans équivoque et visent les catholiques directement : « Curé sale poukave, bouffe ta soutane ou ta morale… », « La seule église qui illumine est celle qui brûle », « Tous les pouvoirs sont assassins, ni dieu, ni maître »…
« Ça va crescendo »
Sous le choc, le curé Stéphane Esclef s’étonne que ces faits puissent encore se produire. « Je suis à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville depuis un an et demi, dit-il. Ça fait près de dix fois que nous avons droit à ce genre d’insultes et ça va crescendo. » Les paroissiens ont en effet déjà essuyé de nombreuses injures.
« Les faits sont d’autant plus graves que bien souvent les inscriptions sont faites sur un mur donnant sur la rue Fessart, où se trouve également une école. Vous imaginez ce que peuvent ressentir des enfants en lisant des choses comme celles-ci ? », déplore Stéphane Esclef.
Violences en décembre
Le curé et les paroissiens espèrent que ce énième incident fera bouger les choses. « Début décembre, un prêtre a été étranglé, un autre a reçu une dizaine de coups de poing, et une femme a pris une gifle. Ces violences ont été commises par cinq jeunes qui ont heureusement été interpellés le jour même par la police, rappelle le curé. Les injures haineuses continuent, maintenant ça suffit. »
Les graffitis ont été retirés dans la matinée ce mercredi. Le curé et ses vicaires attendent maintenant plus de sécurité, notamment davantage de patrouilles de police. « Ce n’est un secret pour personne, il y a des attroupements la nuit, des jeunes qui fument… La délinquance est visible, mais rien n’est fait. »
« Bêtise » et « lâcheté »
Dans un communiqué, le maire PS du 19e, François Dagnaud, a condamné « fermement cette agression insupportable » et a demandé « au préfet de police de renforcer sans délai la protection de l’église ». Plus tard, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a dénoncé des « insultes qui trahissent la lâcheté et la bêtise de leurs auteurs », souhaitant qu’ils soient rapidement interpellés.
Jean-Jacques Giannesini, conseiller de Paris et tête de liste UMP-UDI-Modem aux élections municipales dans l’arrondissement, regrette pour sa part que « ces dégradations » soient « récurrentes » soulignant que « rien n’a jamais été fait pour protéger cette église qui accueille chaque dimanche de nombreux paroissiens ». L’élu de droite demande l’installation de caméras de vidéosurveillance ainsi qu’un « dispositif d’éclairage public adapté autour de l’église ». Un officier de la préfecture de police de Paris devait rencontre le curé Stéphane Esclef mercredi après-midi.
Leur presse (Aurélie Sarrot, metronews.fr, 29 janvier 2014)
Paris : deux prêtres agressés par des ados
La scène s’est déroulée jeudi soir, dans la cour de l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville, rue Lassus, dans le XIXe arrondissement de Paris. Cinq très jeunes gens, occupés à renverser méthodiquement les poubelles, ont été surpris, vers 21h30, par les deux prêtres de l’église. Ces derniers les ont sommés d’arrêter immédiatement et de remettre les détritus dans les conteneurs… En vain. Devant le ferme refus de la bande, l’un des hommes d’église a sorti son téléphone portable pour prendre une photo des dégâts et de leurs auteurs, ce qui n’a pas eu l’heur de plaire aux jeunes. Ces derniers se sont précipités sur les prêtres et les ont molestés. Deux d’entre eux, dont l’un est âgé de 13 ans, ont finalement été arrêtés par la compagnie de sécurisation et d’intervention et placés en garde à vue. Les prêtes ont porté plainte.
Leur presse (Cécile Beaulieu, LeParisien.fr, 6 décembre 2013)