Manifestations de lycéens après une rumeur de suppression de vacances
Plusieurs milliers de lycéens ont manifesté vendredi dans plusieurs régions de France, parfois avec violence, après avoir été alertés par SMS que le gouvernement pourrait supprimer un mois de vacances l’été alors que seul existe un projet de réduction de deux semaines.
- À Arras, où les jeunes sont partis en cortèges,depuis les lycées Savary, Le Caron et Jules Ferry afin d’aller chercher leurs camarades de Robespierre et Gambetta. Qui ne sont pas sortis… Les jeunes manifestants sont ensuite partis vers la gare où ils se sont heurtés à une réponse policière très ferme. Partant du principe que la manifestation n’avait pas été autorisée et que des dégradations ont été commises le long du parcours (rétrovsieurs cassés et poubelles renversées), les policiers ont procédé à une dizaine d’interpellations.
Des jeunes ont été interpellés après avoir dégradé des bus, des voitures et lancé des cocktails Molotov. Le feu a été mis à des poubelles et des palettes de bois.
Ces manifestations sont parties d’une consigne, propagée par SMS et sur le réseau social Facebook, appelant à bloquer l’accès aux établissements au motif que le président Nicolas Sarkozy voulait supprimer un mois de vacances, a-t-on expliqué au rectorat d’Amiens.
Dans le Pas-de-Calais, plus de 2.000 manifestants ont été dénombrés au total. Dix-huit jeunes ont été interpellés après des incidents à Lens et à Arras, où, selon la préfecture, ils auraient dégradé des bus, mis le feu à des conteneurs et sont soupçonnés d’outrage à agent.
Quelque 200 lycéens avaient déjà manifesté jeudi à Lens.
Selon le rectorat de Lille (Nord), quelque 500 lycéens d’établissements professionnels ont manifesté à Douai et une centaine à Dunkerque.
« Ça n’a ni queue ni tête. On ne sait pas d’où part cette rumeur infondée et ubuesque », a expliqué le rectorat de Lille, qui a dénoncé une « désinformation orchestrée ».
En Picardie, une vingtaine d’établissements ont été touchés, dont cinq à Amiens où les jeunes ont tenté de bloquer l’accès aux bâtiments et pour certains, ont mis le feu à des poubelles, jeté des pierres, des œufs ou des tomates.
Quatre jeunes ont été interpellés à proximité d’un lycée professionnel d’Amiens-Nord, après avoir jeté des cocktails Molotov et des briques sur la police, a indiqué la préfecture de la Somme. Il ne s’agit pas d’élèves, mais de « gens extérieurs qui étaient là pour casser ».
En Champagne-Ardenne, « plusieurs petits rassemblements » ont été recensés mais sans débordements.
Dans le Finistère, une quinzaine d’élèves de lycée professionnel ont mis le feu à des poubelles et des palettes devant leur établissement.
Des manifestations ont aussi eu lieu en Haute-Saône, en Poitou-Charentes, dans les Pyrénées-Atlantiques et en Dordogne.
Au Chesnay (Yvelines), une dizaine de voitures ont été endommagées autour du lycée professionnel Jean-Moulin, a constaté l’AFP. « Plusieurs dizaines » de lycéens auraient causé ces violences. Dix jeunes ont été interpellés.
« On a fait un blocus parce que le président Sarkozy veut nous enlever un mois de vacances et c’est pour ça qu’on s’est révolté », a dit à l’AFP une lycéenne de 15 ans.
Le président de l’Union nationale lycéenne, Victor Colombani, interrogé par l’AFP, a trouvé « assez curieux » le message SMS reçu par les lycéens et a assuré que « ça ne vient pas de chez (eux) ».
Une telle rumeur avait déjà circulé l’an dernier.
Il n’a cependant jamais été question de supprimer un mois de vacances d’été, mais deux semaines. Le ministre Luc Chatel devrait annoncer « à l’automne », après concertations, des décisions pouvant entrer en vigueur à partir de la rentrée 2013, soit pour l’été 2014.
Dans un communiqué, l’UNL a surtout dénoncé les conditions d’enseignement depuis la rentrée, en réclamant un plan pluriannuel de recrutements et une nouvelle réforme de la formation des enseignants.
Leur presse (Agence Faut Payer), 30 septembre 2011.
« Sarkozy veut nous enlever un mois de vacances » : les lycéens brûlent des voitures
Une rumeur sur la suppression de vacances a déclenché vendredi matin des violences urbaines au cours desquelles une dizaine de voitures ont été endommagées autour d’un lycée du Chesnay (Yvelines), a constaté une journaliste de l’AFP.
En fin de matinée, des élèves du lycée professionnel Jean-Moulin ont refusé de regagner leur salle de classe, selon le rectorat.
Sur place, quatre voitures étaient retournées sur le flanc et plusieurs autres véhicules avaient leurs vitres brisées, a constaté l’AFP.
« Plusieurs dizaines » de lycéens auraient causé ces violences après qu’« une rumeur sur la suppression de congés » se serait propagée dans l’établissement, a précisé une source policière.
« On a fait un blocus parce que le président Sarkozy veut nous enlever un mois de vacances et c’est pour ça qu’on s’est révolté », a dit à l’AFP une lycéenne de 15 ans, qui n’a pas souhaité dévoiler son identité. La jeune fille a cependant condamné les violences qui ont suivi : « C’est dégueulasse d’avoir cassé les voitures des gens ».
Des habitants du quartier se désolaient devant leur voiture endommagée. « C’est un acte gratuit, ils ne se rendent pas compte », a déploré l’un d’eux, une quinquagénaire en colère, qui a requis l’anonymat.
En raison de la même rumeur, des manifestations lycéennes ont également eu lieu vendredi à Douai, Dunkerque (Nord), Béthune et Lens (Pas-de-Calais), et une douzaine d’établissements de l’académie de Lille ont fait l’objet de tentatives de blocages, selon le rectorat.
Leur presse (Agence Faut Payer), 30 septembre 2011.
Nous sombrons dans le grotesque si les lycéens (pas des primaires… quoi que!) croient tout ce qui passe.
Thierry
Cette phrase ne FAIT pas sens, quant à ce que les socialisses feront ou pas, on verra… (cf. Espagne, Grèce…).
Thierry, je préfère La fronde.
Bah faut voir le bon côté de la chose, Wagner : cette rumeur ne fut qu’un prétexte pour se foutre sur la gueule avec les flics, bloquer des lycées, se marrer un bon coup, fuir la monotonie. C’est bien la preuve qu’il ne faut pas grand chose à cette jeunesse pour péter les plombs, excellent ! Hé Wagner retourne lire Nietzsche ! Hihi !
bonjour,
il parait que les médias modernes permettent la libre expression!
Voila la preuve.
A propos, savez-vous que la gauche veut mettre l’împôt sur la fortune à partir de 8000 euros de revenus par mois? Si si, c’est vrai je l’ai lu sur face book! Venez manifester…
Nous sombrons dans le grotesque si les lycéens (pas des primaires… quoi que!) croient tout ce qui passe.
Thierry
Ping : Des lycéen.nes dans la rue contre le mois de vacances supprimé – 30 septembre 2011 | «le chat noir emeutier
si vis pace para bellum…