Plusieurs centaines de manifestants ont occupé mardi [20 septembre] des installations de la pétrolière canadienne Pacific Rubiales, entraînant un arrêt de production de ses deux principaux gisements en Colombie, représentant près du quart de la production nationale, a annoncé la compagnie.
Actuellement la production pétrolière des champs pétrolifères de Rubiales et Quifa est arrêtée, cela représente 225.000 barils par jour, a déclaré lors d’une conférence de presse Camilo Valencia, président exécutif de la compagnie.
Les manifestants occupent les lieux de manière hostile et injustifiée, entraînant la mise en danger de la continuité de la production au point d’entraîner la fermeture totale, des deux gisements, a-t-il accusé.
Ces deux sites, situés dans le département de Meta (centre-est) auraient été occupés par quelque 300 ouvriers, travaillant pour le compte de sous-traitants, selon le vice-président de Pacific Rubiales Federico Restrepo.
Ce dernier a accusé les travailleurs, qui exigent des conditions de travail et de rémunération égales à celles des personnes directement employées par Pacific Rubiales, d’avoir brûlé des tentes, saboté un oléoduc et incendié des équipements.
Il s’agit d’une situation très complexe sans justification car nous maintenons un dialogue social avec l’aide du gouvernement, a encore dénoncé Restrepo en évoquant les négociations instaurées suite à des manifestations menées en juillet.
L’Union syndicale ouvrière de l’industrie pétrolière a pour sa part affirmé que les débordements avaient été entraînés par une intervention de la police anti-émeutes visant des ouvriers qui entamaient une manifestation pacifique, après avoir cessé leurs activités.
USO affirme que les ouvriers exigent aussi le respect de leurs droits syndicaux, et accuse certains sous-traitants de ne pas avoir renouvelé les contrats des travailleurs syndiqués, suite aux manifestations de juillet.
La production pétrolière en Colombie, en plein essor, a atteint en août 953.000 barils par jour, soit une hausse de 21,7 % en un an.
Leur presse (Agence Faut Payer), 21 septembre 2011.