Ben Guerdane – Les unités sécuritaires sont de nouveau déployées en nombre d’après le MI
Le porte-parole de la direction générale de la sûreté nationale (ministère de l’Intérieur), Mohamed Ali Aroui, a assuré ce vendredi 11 janvier que les unités sécuritaires sont de nouveau déployées en nombre dans la délégation de Ben Guerdane (gouvernorat de Médenine), au lendemain de leur retrait.
Mohamed Ali Aroui a renchéri en disant que les forces de sûreté sont épaulées par les unités de la garde nationale et de l’armée devant le siège du secteur de police de Ben Guerdane. Des patrouilles sont également présentes sur le terrain pour protéger les personnes et les biens.
Le porte-parole de la direction générale de la sûreté nationale a expliqué que le retrait opéré hier soir par les unités sécuritaires après les affrontements avec un groupe de citoyens a été décidé pour éviter que des dégâts soient commis.
Mohamed Ali Aroui a insisté sur le fait que l’institution sécuritaire n’est en aucun cas responsable des évènements survenus à Ben Guerdane ou de la fermeture du point de passage de Ras Jdir.
Presse contre-révolutionnaire (ShemsFM.net, 11 janvier 2013 – 8h06)
L’armée nationale prend place à Ben Guerdane après le retrait des forces de sécurité
Suite aux affrontements entre les forces de l’ordre et les habitants de Ben Guerdane, l’incendie du district et celui du local d’Ennahdha, l’armée nationale s’est positionnée dans la délégation après le retrait des forces de sécurité.
Les incidents de ce jeudi 10 janvier se sont soldés par le vol de 6 voitures saisies par la douane dans un local à proximité du district de sécurité, le vol d’une arme et de munitions et l’incendie d’un entrepôt.
Presse contre-révolutionnaire (ShemsFM.net, 10 janvier 2013 – 23h03)
Ben Guerdane : Le bureau d’Ennahdha incendié
Le bureau d’Ennahdha dans la délégation de Ben Guerdane du gouvernorat de médenine a été incendié dans la soirée de ce jeudi 10 janvier.
Selon le secrétaire général du mouvement Mohamed Jendoul, les agresseurs ont saccagé le local avant d’y mettre le feu.
Des renforts sécuritaires ont été envoyés à Ben Guerdane à cause des tensions qui se sont accentués.
Presse contre-révolutionnaire (ShemsFM.net, 10 janvier 2013 – 22h20)
Le district de Ben Guerdane incendié par les manifestants
En début de soirée du 10 janvier, les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre se sont intensifiés à Ben Guerdane. L’utilisation du gaz lacrymogène a été constatée et même le recours à des tirs à balles réelles a été réclamé ; toutefois, le ministère de l’Intérieur a refusé ce recours.
Ce témoignage a été apporté par Ammar Mhamdi, secrétaire général de l’Union Régionale du Travail de Ben Guerdane sur les ondes de radio Mosaïque FM, qui déclare, en outre, que des manifestants ont pris d’assaut le district de Ben Guerdane et l’ont incendié.
M. Mhamdi ajoute que les forces de sécurité se sont retirées laissant place à l’armée qui devait intervenir. D’autres sources dont un reportage sur Ettounissiya TV évoque d’autres incendies des locaux du poste de police et de la douane, ainsi que le vol des véhicules de ces organismes ainsi que les actes de saccage touchant le siège du parti d’Ennahdha dans la même localité frontalière.
Presse contre-révolutionnaire (BusinessNews.com.tn, 10 janvier 2013 – 21h52)
Journée de colère et de troubles à Ben Guerdane
Plusieurs protestataires ont fait irruption dans le siège de la sécurité de Ben Guerdane ce jeudi 10 janvier et y ont mis le feu.
Les forces de sécurité ayant déserté la ville en raison du manque de munitions et de gaz lacrymogènes pour faire face aux manifestants.
Les affrontements entre les protestataires et les forces de sécurité ont fait 3 blessés qui ont été transportés à l’hôpital régional de Ben Guerdane.
Presse contre-révolutionnaire (Tunisie Numérique, 10 janvier 2013 – 21h21)
À quelques jours de l’anniversaire de la révolution
Ben Guerdane pleure lacrymogène
La grève générale à Ben Guerdane finit en … larmes : bombes lacrymogènes, pierres et matraques ont mis fin à la grève générale organisée aujourd’hui par l’Union générale des travailleurs tunisiens.
Un journaliste sur place nous raconte que « vers 14h, alors que tout paraissait calme, tous les commerces étaient fermés. Après la manifestation officielle organisée par l’UGTT le matin, les rues étaient pratiquement vides.
Et puis, des jeunes sont apparus. On sentait que l’atmosphère devenait lourde et la première bombe lacrymogène a surgi.
On nous dit que c’est ainsi depuis quelques jours. Notre témoin sur place nous fait valoir, à ce propos, une certaine tension qui persiste à Ben Guerdane malgré l’ouverture ce matin même du point de passage avec la frontière libyenne. « Le malaise est plus profond de ce qu’on dit. Il ne s’agit pas seulement de la fermeture du point de passage. C’est vrai que pratiquement tout le monde ici vit grâce au commerce avec la Libye, mais ce qu’on sent ici, c’est une sorte de révolte contre la marginalisation de la région. Les habitants de Ben Guerdane réclament leur droit à l’emploi et au développement. De manière plus subtile encore, on sent aussi une certaine révolte contre les Libyens qui deviennent, paradoxalement, indésirables ici ». Rappelons que ce sont les camionneurs libyens qui bloquent, depuis hier, le passage frontalier.
L’UGTT dépassée par les événements
Comment se fait-il que la grève générale annoncée pacifique par l’Ugtt dégénère surtout qu’on entend parler de blessés aujourd’hui ? Omar Mhamdi, secrétaire général du bureau régional de l’UGTT à Ben Guerdane, clarifie les choses : « Nous avons voulu cette grève générale pour, précisément, calmer les esprits. Cela fait deux jours que les forces de sécurité réagissent avec violence aux manifestations des jeunes dans la région. À travers la grève générale nous avons voulu alerter les autorités quant à la gravité de la situation. Mais hélas personne ne nous a entendus et les conséquences on les constate aujourd’hui sur le terrain », affirme-t-il.
Mais indépendamment de ce que disent les uns et les autres, le résultat est le même. Au final, on a une situation qui dégénère, des tensions qui s’amplifient, une ville entière en ébullition. À faire la liaison avec ce qui se passe parallèlement au Kef, on peut légitimement s’interroger sur l’issue des troubles actuels. Une deuxième révolution est-elle en train de se préparer, à quelques jours de l’anniversaire de la première ?
Presse contre-révolutionnaire (LEconomisteMaghrebin, 10 janvier 2013)