Burkina Faso 2011 : Chronique d’un mouvement social

Burkina Faso 2011 : le livre, la rencontre, et l’émission

Burkina Faso, février 2011. Un lycéen décède après quelques rencontres avec les flics. Un de plus, un de trop. Le pays prend feu. Le mouvement qui s’ensuit change profondément les rapports sociaux à l’intérieur du pays.

Lila Chouli raconte ce mouvement dans son livre, Burkina Faso 2011 : chronique d’un mouvement social, paru aux éditions tahin party. Elle viendra aussi le raconter à la librairie Terre des livres, mardi 30 octobre à 19h. Et elle en causera aussi sur Radio Canut, mardi 6 novembre à 20h.

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C’était le temps des prin­temps arabes. Plus au nord sur le conti­nent, les pré­si­dents sont chas­sés par les peu­ples pous­sés à bout.

Au Burkina, le jeune Justin Zongo, arrêté suite à une dis­pute dans son école, passe plu­sieurs fois par le com­mis­sa­riat, et meurt peu après. De quoi pré­ci­sé­ment ? La ver­sion offi­cielle, c’est qu’il est mort d’une ménin­gite. Devant l’énormité du men­songe, ses cama­ra­des de classe lan­cent des mar­ches de pro­tes­ta­tion. Le pou­voir ne l’entend pas de cette oreille, et la répres­sion est énorme. Elle fait six morts dans les pre­miers jours (dont un flic lynché après avoir abattu un enfant de 12 ans). Les Burkinabés ne se lais­sent pas effrayer, et le mou­ve­ment se géné­ra­lise à tout le pays.

Le Burkina est dirigé d’une main de fer par Blaise Compaoré depuis 25 ans. Bon élève des ins­ti­tu­tions finan­ciè­res inter­na­tio­na­les, il réduit son peuple à la misère. En 2008, c’est dans ce pays qu’éclatent les pre­miè­res émeutes contre la vie chère.

La crise socio-poli­ti­que née de la mort de Justin Zongo arrive dans un pays où les rai­sons du méconten­te­ment sont légion. Brutalités poli­ciè­res, vie chère, cor­rup­tion mas­sive de la classe poli­ti­que et affai­risme éhonté. Le mou­ve­ment popu­laire, spon­tané, peine à être rejoint par les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les, mais on assiste malgré tout à une flo­rai­son de reven­di­ca­tions sec­to­riel­les, dans les mines, les champs de cotons, l’éducation natio­nale, les uni­ver­si­tés…

L’armée se sou­lève elle aussi, pillant les civils, tiraillant un peu au hasard. Ces sou­lè­ve­ments, pour peu sym­pa­thi­ques qu’ils soient, contri­buent tou­te­fois à affai­blir le gou­ver­ne­ment, et à la fin du prin­temps, on assiste à une série de recu­la­des de la part du régime, entre autres sur des reven­di­ca­tions syn­di­ca­les.

C’est tout ce mou­ve­ment que nous raconte Lila Chouli.

Le Livre : Burkina Faso 2011 : chronique d’un mouvement social, de Lila Chouli, éditions tahin party, 320 pages, 8 euros.

La rencontre : Lila Chouli sera à la librairie Terre des livres, 86 rue de Marseille (7e ardt), mardi 30 octobre à 19h.

L’émission de radio : Lila Chouli sera l’invitée de Radio Canut (102.2 FM sur Lyon, et pour le reste du monde sur Internet ici) le mardi 6 novembre à 20h.

Rebellyon, 24 octobre 2012

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