[Comment accommoder le policier] « Il nous a délibérément visés et a attendu qu’on passe dessous »

Haute-Saône. Il urine sur les policiers depuis son balcon

C’est une affaire très peu banale qui a été jugée ce mercredi au tribunal correctionnel de Vesoul. Un couple d’Héricourt comparaissait pour outrage aux représentants des forces de l’ordre. Au cours d’une soirée d’anniversaire très arrosée, ce couple de quinquagénaires était sorti prendre l’air et l’homme en avait profité pour soulager sa vessie depuis le balcon. Or, au même instant passait une patrouille de police. On s’en doute, les représentants des forces de l’ordre n’ont guère aprécié la plaisanterie. S’en est suivi un échange houleux qui a amené le couple à la barre du tribunal.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (BienPublic.com, 13 septembre 2012)


Il se soulage sur les policiers depuis son balcon

Les deux Héricourtois ont défendu leur cause avec flegme, jeudi au tribunal de Vesoul. L’homme, âgé de 57 ans, et la femme, 42 ans, célébraient un anniversaire le 26 mai au domicile de celle-ci. Une fête particulièrement bien arrosée… Vers 1 h du matin, pris d’une envie pressante, d’après ses dires, le quinquagénaire se rend sur le balcon et urine par-dessus bord. Pile au moment où passaient des policiers héricourtois. Lesquels n’ont guère apprécié la manœuvre.

Version des forces de l’ordre assermentées : « Il nous a délibérément visés et a attendu qu’on passe dessous ». Le prévenu, de son côté, esquive : « Pas du tout. J’ai regardé dans la rue, je n’ai vu personne ». D’ailleurs, assure-t-il, il n’y voit quasiment rien. En invalidité.

Le juge Strawinski interroge la femme : « Il n’y a pas de toilettes chez vous ? ». Réponse laconique de l’intéressée : « Elles étaient bouchées ».

Ensuite… L’outrage aux policiers (insultes qui auraient été proférées à leur encontre) a fini en relaxe, au vu même « des dépositions des forces de l’ordre » qui « ne caractérisent pas l’accusation », dixit le juge.

L’ivresse publique ? L’avocat du quinquagénaire a eu beau s’interroger sur l’aspect public « du balcon et des communs de l’immeuble où mon client était descendu à la demande des policiers », le tribunal a tranché pour la culpabilité des deux prévenus. Validant la rébellion au moment de l’arrestation pour la dame. Et un port d’arme de 6e catégorie pour l’homme. Conclusion : un mois avec sursis pour la femme et des amendes pour l’homme. Plus dédommagement pour les parties civiles.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (EstRepublicain.fr, 13 septembre 2012)

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