Millau. Plusieurs autos incendiées
Huit voitures ont été détruites par le feu dans la nuit de jeudi à vendredi à Millau ; trois, rue du Général-Cossé, une, à proximité de l’hôtel Cévenol, une, sous le pont Lerouge et trois, enfin, dans le quartier de Malhourtet. Selon les secours qui sont intervenus dès le début de la soirée, la partie de cache-cache avec les incendiaires a duré jusqu’au petit matin. Sans faire de blessé fort heureusement.
Une enquête est bien sûr en cours pour retrouver les responsables de ces actes de vandalisme. Ceci étant, impossible de ne pas faire le rapprochement avec les récents événements survenus à Millau et qui ont entraîné la mort, mardi dernier, d’un Villefranchois de 26 ans. Jeudi soir, lors d’un rassemblement organisé sur les lieux mêmes du drame, le père du défunt avait pourtant appelé les manifestants au « calme et à la dignité ».
Presse complice des assassins assermentés (MidiLibre.fr, 30 juin 2012)
Tir mortel sur un fuyard à Millau : le policier mis en examen
Un policier soupçonné d’avoir tué par balle mardi un automobiliste lors d’une course-poursuite à Millau (Aveyron) a été mis en examen hier à Montpellier pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Le brigadier-chef de la BAC (brigade anti criminalité) de Millau qui est suspecté d’avoir tiré et tué un jeune conducteur de 26 ans à Millau (Aveyron) a été mis en examen, hier après-midi, à Montpellier (Hérault) pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction provisoire d’exercer la fonction de policier et de détenir une arme.
Ce chef de mise en examen, avec la circonstance aggravante de faits commis par « personne dépositaire de l’autorité publique », est une qualification criminelle qui peut conduire son auteur devant une cour d’assises, a-t-on précisé au parquet de Montpellier. Une mise en examen pour homicide involontaire aurait été passible du tribunal correctionnel.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le policier bien noté de 37 ans avait ouvert le feu sur Nabil Mabtoul, un jeune homme de 26 ans qui tentait d’échapper à la patrouille lors d’une course-poursuite. L’accident a eu lieu alors que le conducteur avait fait un tête-à-queue à vive allure et que les deux policiers étaient descendus de leur véhicule l’arme au poing. Le conducteur avait alors tenté de s’extraire du « piège » qui se refermait sur lui en renversant le major qui lui intimait l’ordre de sortir de la voiture.
Le policier avait alors ouvert le feu depuis une distance de deux mètres, touchant le conducteur à l’épaule droite aux poumons et à l’aorte. Une blessure importante qui a provoqué une hémorragie fatale.
« De la part du policier, il n’y a pas d’intention de tuer, mais d’arrêter l’action qui mettait en danger son collègue. L’instruction permettra de dire si le tireur était en état de légitime défense, si l’autre policier était réellement menacé par la voiture qui tentait de redémarrer. Aujourd’hui, on peut juste s’interroger sur la nature de la riposte qui, pour l’instant semble disproportionnée à l’attaque puisque le conducteur n’était pas armé », a expliqué Brice Robin, le procureur de la République de Montpellier.
Les parents de la victime incrédules
Un signalement de trafic de stupéfiant est à l’origine de cette tentative d’interpellation mouvementée. Dans la voiture, les policiers ont récupéré 1,6 kg de résine de cannabis conditionné en savonnette. « Les parents de ce garçon sont étonnés et même incrédules. Cette histoire de trafic de drogue ne ressemble pas du tout au garçon qu’ils connaissent bien et qui vit encore à la maison. Maintenant, nous savons qu’il est mort par balle et non pas après avoir perdu le contrôle de son véhicule comme on a pu le laisser croire au lendemain de cette tragédie. Mais, nous allons tout vérifier » répond Me Michael Corbier l’avocat de la famille qui s’est rendue hier après-midi à l’institut médico-légal de Montpellier pour voir le corps.
Presse complice des assassins assermentés (Christian Goutorbe, LaDepeche.fr, 30 juin 2012)
Millau. 250 personnes rendent hommage à la victime
Hier, en fin d’après midi, près de 250 personnes (180 selon la police) se sont rassemblées pour rendre un dernier hommage à Nabil Mabtoul, ce Villefranchois de 26 ans tué par la balle d’un policier, dans la nuit de lundi à mardi dernier, alors qu’il tentait de se soustraire à un contrôle mené par la brigade anticriminalité (BAC) du commissariat.
Millavois et de nombreux proches de la victime, venus de Villefranche-de-Rouergue, ont défilé jusqu’au lieu où le jeune homme est décédé.
Après avoir déposé des fleurs près de la station essence située à proximité du rond-point des Stades, la famille s’est réunie pour exprimer sa peine. Le père de la victime a dressé le portrait d’un garçon normal, qui n’a jamais eu de soucis avec la justice. Pas de haine dans les paroles des proches. Plutôt de la tristesse et un doute. « On espère que la justice fera son travail » a déclaré le cousin de la victime.
Les autorités avaient prévu un fort dispositif de sécurité avec un escadron de gendarmerie envoyé à Millau dans l’après-midi. Mais la manifestation n’a pas connu de débordement, même si l’incompréhension et la révolte se lisaient sur tous les visages.
Presse complice des assassins assermentés (LaDepeche.fr, 29 juin 2012)
Faut-il préciser qu’il y a à peine plus d’un an (le 1er avril) il y avait une manifestation contre la BAC à millau dont on dénonçait les « méthodes de cow boy » et dont on réclamait la dissolution. Ah, s’ils avaient été entendus… peut-être y’aurait-il une vie en plus aujourd’hui….
https://penseepoliciere.wordpress.com/2011/04/01/une-manifestation-anti-bac-a-millau/
http://ventlibertaire29.over-blog.com/article-manif-pour-la-dissolution-de-la-bac-a-millau-71457022.html
http://www.ladepeche.fr/article/2011/04/01/1048613-a-millau-la-brigade-anticriminalite-devient-motif-de-manifestation.html