Le collectif s’invite à la CAF
Société – Foix (09) – Social
Pour eux, c’est là qu’on «administre la mort sociale». Hier matin, plusieurs membres du collectif CAFCA s’étaient invités dans les locaux de la CAF pour demander des comptes concernant le dossier d’un allocataire.
Une personne à qui la CAF réclame environ 520 euros de trop-perçu. Or, cette dernière a demandé une remise de dette en justifiant de sa situation de précarité. Une demande refusée par la commission de recours de la CAF.
Hier matin, les membres du collectif se sont donc rendus à la CAF pour demander «collectivement la suppression de la dette». L’allocataire doit démarrer son mois avec 146 euros retenus sur ses prestations alors qu’il est déjà à découvert à la banque.
Après un échange un peu tendu avec un employé, le directeur adjoint est venu dialoguer avec les manifestants. Ne pouvant rencontrer les membres de la commission et après que les agents aient admis que l’allocataire n’était pas un fraudeur, les manifestants ont demandé que ce refus soit justifié. Ce qui n’avait pas été signalé dans la missive qu’avait reçue la personne.
À travers ces actions, outre l’urgence de la situation, le collectif entend dénoncer la politique de «violence extrême» menée par les pouvoirs publics en la matière et «la tyrannie infâme de ces dispositifs». Ils dénoncent les méthodes mises en place pour «dissuader les gens de recourir à leurs droits». D’après eux, on arrive à une moyenne de 50 % de non-recours au RSA. «On pousse au désespoir, on accule à l’exclusion et à la destruction psychique et morale et puis on porte plainte pour incivilité ou manque de courtoisie (…) dès lors qu’une personne craque», s’insurgent-ils.
De son côté, la CAF a rappelé qu’elle ne faisait qu’appliquer les lois et que la caisse de l’Ariège était une des mieux notées de France pour son efficacité à traiter les dossiers.
Leur presse (E.D., LaDepeche.fr, 17 mars 2015)