Bonjour à tout-e-s
Je vous transmets […] un témoignage de David du Petit Chaouen, pour les personnes qui ne sont pas au courant, lui ainsi que sa femme ont connu vendredi après-midi dernier une grosse répression de la part de la BAC nancéienne…
Je vous transmettrai le témoignage intégral de la famille qui est transmise au procureur de la République ainsi qu’à l’IGPN, ainsi qu’un appel à manifestation contre les violences policières, le racisme et le sexisme de la police qui aura certainement lieu vendredi 27 au soir […]
Depuis des années, les flics, les fachos, les Douanes et tout un tas de bien pensants ont notre boutique dans le collimateur,
Cinq contrêles douaniers en 12 ans dont un avec 7 douaniers plus un chien, un contrôle de l’Inspection du travail , un de la Dirrecte, un de la Médecine du travail et moulte contrôles de mes véhicules…
Sans oublier ma voiture, rayée, puis quelques mois après les pneus crevés puis 2 mois après la voiture incendiée, un tir de balle dans la vitrine, des tags et autocollants de fachos sur ma porte, de la colle dans les serrures du magasin et de chez moi.
Mais hier la police en a remis une bonne couche, vers 17 heures contrôle par la BAC devant notre boutique et fouille de nos poubelles, devant nos protestations les flics sont devenus agressifs, et rapidement ça a dégénéré nous sortons Rabha, Youssef et moi de 24 heures de garde à vue, les flics ont frappé Rabha, « retourne dans ton pays », « sale gauchiste », « vous pourrissez les jeunes avec votre Petit Chaouen ».
Ils ont déchiré sa veste, Myla (12 ans) a été poussée par terre. Arrivé à Lobeau, un des BACeux fringué en Lonsdale : « t’es un gros con, je suis boxeur et je vais te pèter la deuxième jambe » (j’ai en ce moment une atèle à la jambe droite), un autre BACeux m’a balayé (j’étais menotté) puis me relevant par le colbac : « t’es une petite bite t’as pas de couilles, moi j’en ai et tu vas voir ce qu’il va t’arriver ». Myla est allée aux Urgences elle a une ITT d’un jour (12 ans).
Mailing – 16 mars 2015
Internet
Nancy : une interpellation fait le buzz
Un banal contrôle de police a pris d’énormes proportions, vendredi à Nancy. Présentée comme une scène de violences policières, la vidéo provoque des réactions de haine. La justice est saisie.
Elle tourne en boucle depuis samedi soir sur les réseaux sociaux. Plus de 56.000 personnes l’avaient déjà visionnée hier à 19 heures. Intitulée « première vidéo des violences policières d’hier », elle est censée dénoncer une interpellation musclée, survenue dans la soirée de vendredi à Nancy. Son décryptage laisse cependant perplexe.
La scène se passe devant un commerce de la rue Général-Leclerc, Le petit Chaouen, spécialisé dans la vente d’artisanat oriental, notamment d’articles pour fumeurs (plutôt d’herbe que de tabac de Virginie). Les images soubresautent mais on voit beaucoup d’agitation autour d’une femme maîtrisée tant bien que mal par des policiers en civil ; on entend surtout énormément de cris. Des hurlements et des insultes déversés par celle qui filme avec son portable, soit la propre fille de la dame à terre, âgée de 12 ans.
Mais pourquoi autant de bruits et de fureur ? Là, les versions divergent. Selon David Klein, mari de la dame menottée et propriétaire de la boutique, l’affaire a dégénéré suite à une énième intervention de la police devant leur commerce. Il se dit harcelé par les autorités en raison de son activité pourtant licite. « J’ai eu cinq perquisitions des douanes ces dernières années sans aucune poursuite. Les policiers, eux, viennent sans cesse contrôler les clients. »
« Techniques d’intervention appropriées »
Selon lui, les hommes de la Bac (brigade anticriminalité) ont remis ça vendredi à 17h45. Face à leurs remarques, les policiers auraient répondu par des menaces et des paroles déplacées avant de les emmener au poste sans ménagement. Fait et dit, le couple a été placé en garde à vue 24 heures durant.
Nicolas Jolibois, le directeur départemental de la sécurité publique, oppose une tout autre version. « Trois policiers procédaient au contrôle d’une voiture en stationnement irrégulier rue Général-Leclerc, lorsqu’ils ont été violemment pris à partie par la femme puis par son mari. Ils ont tenté de calmer les choses. En vain. Le gérant et la gérante sont venus quand même au contact. En retour, les forces de l’ordre ont utilisé les techniques d’intervention professionnelles appropriées », maintient-il.
« D’ailleurs, les images de la vidéo montrent bien qu’ils n’ont pas fait usage de violence ». Elles montrent aussi que les policiers ont demandé calmement aux parents de faire rentrer les enfants, en crise, notamment la petite fille, devenue quasi hystérique… « Ils l’ont poussée. Quelques heures plus tard, elle a fait un blanc », se défend David Klein.
Captation autorisée, diffusion réglementée
Pendant sa garde à vue, il a renoncé à demander la présence d’un avocat, tout comme sa femme. « Pour sortir plus vite », justifie-t-il. Il avance avoir saisi depuis l’IGPN, et son intention de déposer plainte auprès du procureur de la République. À l’issue de son interpellation, sa femme s’est fait délivrer une ITT d’un jour. En attendant, ils sont convoqués tous les deux, le 3 juillet prochain, devant le tribunal correctionnel pour rébellion, outrages et violences sur personnes dépositaires de la loi.
Mais une autre procédure pourrait bien les rattraper. Les trois policiers filmés, stars du net malgré eux, ont déposé plainte. « La captation d’images sur l’espace public est libre. En revanche, son exploitation est soumise à des règles, les visages doivent être floutés… En tout état de cause, la diffusion de vidéos qui serait présentée de façon mensongère, tronquée ou diffamatoire expose à des poursuites », précise Nicolas Jolibois. Le patron des flics du 54 l’annonce, le parquet de Nancy s’est déjà saisi de l’affaire dans l’affaire. Vrai que certains des commentaires qui ont fleuri sous la vidéo ces dernières 24 heures vont au-delà de l’injure, flirtent avec les menaces de mort… On est loin, bien loin, de l’état de grâce dont a bénéficié le corps de Bertrand Cazeneuve après les attentats…
« L’administration devrait elle aussi saisir la justice, au soutien de ses troupes », estimait ce lundi Abdel Nahass, secrétaire départemental de l’Unité SGP police FO. « Elle a le droit et le devoir de protéger ses employés ! »
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Valérie Richard, EstRepublicain.fr, 16 mars 2015)