Ce soir, aux environs de 20 heures 45, la guérite d’accueil de la ZAD Roybon, installée à l’entrée du chemin communal menant à la maison de la Marquise a entièrement brûlée, suite à un jet de plusieurs cocktails Molotov. Cette attaque, n’est pas un simple acte de destruction et fait suite à une série de jets de projectiles sur cette même installation, servant chaque nuit d’habitation, depuis le 30 novembre dernier.
Cet incendie criminel, visant à détruire cette habitation, et à atteindre l’intégrité physique de tiers de manière volontaire, est ni plus ni moins qu’une tentative d’homicide.
Les forces de l’ordre et le CDIS de Roybon se sont rendus sur place suite à notre appel. L’intervention a commencée environ 1 heure après cet appel. Rappelons que la commune de Roybon et la caserne de pompiers sur place, sont à moins de 5 kilomètres du lieu de l’incendie.
À l’arrivée des militaires et des pompiers, nous avions déjà maîtrisé l’incendie, par nos propres moyens, malgré les risques que cela importe. Notre intervention a donc limité la propagation de l’incendie.
En début de semaine, le député de l’Isère, Jean-Pierre Barbier, a interpellé le Premier Ministre, lui demandant d’évacuer la ZAD Roybon et, d’interdire notre rassemblement Open Barrikad. Nous avions fait en sorte de limiter la communication de cet événement. Communication mise à mal par cette intervention.
Dans sa question au gouvernement, le député Barbier a notamment accusé les gouvernants de « complicité » avec notre action de blocus du chantier de Center Parcs. La réponse obtenue de la Ministre de l’écologie laisse à entendre qu’aucune intervention n’aurait lieu jusqu’à nouvel ordre. Cette intervention a provoqué un certain émoi chez les plus extrémistes des pro-Center Parcs.
Suite à ceci, mardi dernier au soir, une réunion de pro-Center Parcs avait lieu dans une salle communale de Roybon, organisée par l’association « Vivre en Chambaran » en présence du Maire du village, M. Serge Perraud. Certaines personnes présentent y auraient, selon plusieurs témoignages, clairement proférées des menaces de violences physiques à notre encontre.
La violence gratuite de ces personnes est intolérable. Nous sommes aujourd’hui inquiets pour le bon déroulement de notre rassemblement du week-end du 7, 8, 9 février.
En effet, les pro-Center Parcs ont décidés d’organiser un contre-rassemblement et promettent une action « spectaculaire ». Le triste spectacle de ce soir ne nous laisse pas indifférents à ce sujet.
De plus, la société Alternative Sécurité, employé pour surveiller la zone de construction du Center Parcs, continue de patrouiller, nous épiant jours et nuits, et ce sur la voie publique. Nous continuons de nous interroger sur la légalité de ces activités de surveillance, les milices privées étant à ce jour toujours interdites sur le territoire.
Nous tenons à rappeler que notre manifestation est ouverte à toutes et à tous. Cet événement se veut festif et familial. Nous souhaitons qu’elle se déroule en paix, mais nous n’oublierons pas, la violence des actes de ceux qui s’en prennent à notre intégrité physique, et menacent de fait nos vies.
Pour Demain.
Les occupants de la Zone à Défendre de Roybon – mailing, 6 février 2015
ROYBON | Center Parcs : incendie d’une cabane de la Zad
Une cabane montée par les défenseurs de la Zad (Zone à défendre) — qui s’opposent au projet de Center Parcs de Roybon — a été détruite par un incendie dans la soirée de jeudi, à l’entrée de la zone occupée par ces militants.
Selon le site web des « zadistes », cet incendie est la conséquence d’un jet de cocktails Molotov. De source judiciaire, on indique qu’aucun élément ne permet de confirmer cette hypothèse et qu’il peut s’agir tout aussi bien d’un accident que d’un acte de malveillance.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Le Daubé en ligne, 6 février 2015)
Center Parcs de Roybon : festival des zadistes, contre-manifestation des partisans
Les militants « zadistes » appellent à manifester et à construire des barricades ce week-end sur le site du chantier du Center Parcs de Roybon (Isère), à l’occasion d’un « festival » que les partisans du projet ont promis de bloquer.
Les opposants, installés depuis début décembre dans un maison forestière à proximité du chantier, appellent dans un communiqué à une marche en direction du chantier, samedi à 10H00, « pour renforcer notre présence sur la ZAD (zone à défendre, ndlr) en construisant de nouvelles cabanes et de nouvelles barricades ».
« Apportez du matériel pour construire : planches, palettes, marteaux, clous, scies, bâches, vis, etc. N’oubliez pas bottes et moufles, sandwichs et boissons », écrivent les zadistes. Cette manifestation s’inscrit selon eux « dans le festival Open Barricades, trois jours de constructions et de concerts sur la ZAD les 7, 8 et 9 février ».
Qualifiant ce festival de « provocation », les partisans du Center Parcs ont eux aussi appelé à manifester samedi et dimanche à Roybon. « On va être plusieurs centaines à bloquer toutes les routes qui amènent au site pour les embêter un petit peu », a expliqué à l’AFP Christian Luciani, président de l’association « Vivre en Chambaran ».
« Les riverains pourront passer mais les zadistes ne passeront pas », a-t-il ajouté.
L’association a déposé une déclaration en préfecture mais M. Luciani assure que même si la manifestation est interdite, « on le fera quand même ». La préfecture de l’Isère n’était pas joignable vendredi matin.
Du côté de la gendarmerie, « toutes les dispositions ont été prises pour que les choses se passent avec le moindre impact possible sur la tranquillité publique », a assuré à l’AFP le colonel Jean-Luc Villeminey, commandant du groupement de gendarmerie de l’Isère.
« On est particulièrement vigilants », a-t-il ajouté, sans plus de précisions sur les forces de gendarmerie mobilisées pour l’occasion.
Mardi, lors des questions au gouvernement, le député UMP Jean-Pierre Barbier avait demandé l’interdiction de ce « festival organisé par les anarchistes » et l’évacuation du site « afin de faire respecter enfin le droit à Roybon ».
« Dès lors que le projet sera redéfini, décidé, à ce moment-là, l’évacuation aura lieu pour que le bon ordre républicain reprenne ses droits », lui avait répondu la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal.
Fin décembre, le président de Pierre & Vacances s’était dit « prêt à adapter » le projet de Roybon. La justice a suspendu l’un des arrêtés qui autorise le projet, une décision contre laquelle Pierre & Vacances s’est pourvu en cassation.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 6 février 2015)