APPEL DE RENNES
Nous constatons :
• que loin de cesser les violences policières se sont accrues depuis la mort de Rémi Fraisse.
• que ces violences se concentrent particulièrement sur les habitant-e-s des quartiers populaires dont les autorités craignent la mise en mouvement, notamment les lycéens.
• que les déchaînements de violences habituellement cantonnés dans les banlieues, aux DOM-TOM, dans les cellules des commissariats, les centres de rétention et sur les ZAD s’affichent désormais dans les rues des grandes villes, sous les yeux de la population.
• que la police est le premier problème auquel sont confrontées les personnes qui luttent ou vivent hors des règles strictes d’un monde régi par la logique du profit et sous le contrôle de l’État.
• que ce mouvement est incontrôlable, qu’il doit le rester, qu’en tant que tel il effraie les dirigeant-e-s.
• qu’aucune revendication en tant que telle ne peut ni ne doit en sortir.
• que les tentatives d’empêcher les rassemblements par les interdictions préfectorales, ont été mises en échec par la détermination des manifestant-e-s.
• que les tentatives de catégoriser les participant-e-s en violent-e-s/pacifistes, citoyen-ne-s/zadistes, n’ont d’autres buts que celui de nous diviser, tout comme on divise à longueur d’année la population entre roms et riverain-ne-s, musulman-e-s et laïcs/ques, étrangers/ères et nationaux, homos et hétéros, chômeurs/euses et salarié-e-s.
Nous affirmons :
• que la mort de Rémi Fraisse tout comme celle de tant d’autres auparavant n’est pas une bavure, mais le fruit d’une politique réfléchie, d’une stratégie de terreur.
• notre solidarité avec toutes les personnes victimes de la répression policière et judiciaire.
• notre désir de prolonger les rencontres et les complicités qui depuis trois semaines se tissent dans nos cortèges, nos AG, nos actions, nos soirées.
• la nécessité d’occuper la rue, mais aussi un lieu collectif où nous organiser.
• la nécessité de laisser à chaque personne le temps de prendre sa place dans le mouvement pour aller au-delà des habituelles catégorisations des luttes (estudiantines, salariales, etc.).
• que nul ne saurait nous représenter ni négocier en notre nom.
Nous relayons:
• le rendez-vous de Nathalie Apéro jeudi 20 novembre à 21h place St Michel, pour un apéro gé(n)ant contre la police.
• l’appel à manifester à Nantes samedi 22 novembre 2014 contre la répression policière, et plus particulièrement en soutien aux personnes blessées et poursuivies au pénal suite à la manifestation du 22 février (rendez-vous 11h parking Alma pour covoiturage).
• l’appel du plateau de Millevaches à bloquer les commissariats et les gendarmeries partout en France.
• l’appel à bloquer Nobel Sport, usine de fabrication de flash-balls, de grenades et de lacrymogènes à Pont de Buis (29), le mercredi 03 décembre 2014.
Nous exigeons :
• l’arrêt immédiat de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre des personnes ayant participé aux manifestations des dernières semaines, mais aussi aux manifestations de soutien aux ZAD de Notre Dame des Landes et de celle du Testet.
• l’amnistie pour toutes les personnes condamnées.
• la libération des camarades emprisonnés, notamment Enguerrand, en grève de la faim et maintenu arbitrairement en détention par le procureur de Nantes.
Pour la suite Rendez-vous
mardi 25 novembre à 12h30 pour une Assemblée Générale devant le hall B à Rennes 2.
jeudi 27 novembre à partir de 18h place St Michel pour une manifestation d’occupation débouchant sur l’ouverture d’un lieu de lutte pour le mouvement.
Indymedia Nantes, 20 novembre 2014