Les séances d’exorcisme tournent aux viols
Un prêtre de 40 ans, ancien directeur d’une école privée de Goussonville dans les Yvelines, a été mis en examen et écroué mercredi pour viols, tortures et actes de barbarie sur trois enseignantes.
L’horrible secret que portait un prêtre est resté longtemps confiné dans l’enceinte de l’école privée Notre-Dame de la Sablonnière, à Goussonville (Yvelines). Mercredi, l’abbé a finalement été mis en examen et écroué pour viols, tortures et actes de barbarie par un juge d’instruction de Versailles, rapporte Le Parisien. Entre septembre et octobre 2010, l’homme de 40 ans aurait violé à plusieurs reprises trois enseignantes de l’établissement de la Fraternité Saint Pie X, dont il était le directeur.
L’homme aurait profité de son influence spirituelle pour abuser des trois femmes. Il aurait choisi comme première cible une femme de famille fragile et déjà abusée sexuellement. « Il lui a fait subir un exorcisme avant de mimer des actes sexuels pour tenter de soigner « le mal par le mal » », explique le site du quotidien. La victime était tellement secouée par cette séance d’exorcisme qu’elle n’a pas pu raconter les sévices subis. Après elle, deux autres femmes seront les victimes présumées du religieux. En 2013, deux d’entre elles ont porté plainte. Lorsque la vérité éclate, la fraternité Saint Pie X sanctionne son membre lors d’un procès canonique et l’éloigne pendant deux ans dans un monastère.
« Obnubilé par la question du sexe »
Interrogé lundi par les enquêteurs, l’homme d’église a reconnu partiellement les faits, raconte France 3 Ile-de-France. Il a expliqué que les victimes étaient consentantes et qu’il s’était contenté de mimer l’acte sexuel, sans aller au bout. Il n’a pas reconnu les actes de violence. Selon LesNouvelles.fr l’accusé souffrirait de troubles de la personnalité. « Il est obnubilé par la question du sexe », explique une source proche du dossier citée par le site.
La fraternité Saint-Pie-X, à laquelle appartient l’ecclésiastique écroué, a été fondée en 1970 par Mgr. Marcel Lefebvre. Ce dernier a été excommunié en 1988 par le pape. Congrégation composée de prêtres catholiques traditionalistes, le groupe refuse de se ranger dans le giron du Vatican, malgré les multiples appels de l’ancien pape Benoît XVI.
Leur presse (Amandine Bourgoin, Paris-Match, 10 avril 2014)