En plein hiver, la canicule envahit ma tête. Accepte mon bouquet de « seum », c’est tout ce que j’ai à t’offrir. Poésie de sans-papier, dernière volonté du condamné à mort. En 2012, le père Noël a ressuscité en Orient, on l’a même vu dans des grottes de talibans.
Ma femme m’a demandé qu’est-ce que j’aimais le plus au monde ? Je lui ai répondu : « Ma vie. » Elle m’a quitté sans savoir que ma vie c’était elle.
On était des frères jusqu’à ce que la prison nous sépare. Ils ont perdu toute crédibilité depuis que dans leurs cours, ils condamnent plus lourdement celui qui incendie une voiture plutôt qu’un incendiaire de mosquée. C’est un hasard volontaire.
J’ai les mains sales mais le cœur propre.
Il n’y a plus besoin d’aller en prison pour péter les plombs. Certains sont enfermés dehors, condamnés à perpétuité sans même le savoir.
[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]