Néonazis à Metz et Lyon

[Metz] Un Sénégalais agressé par des néonazis

Trois hommes ont été mis en examen, mercredi, pour une bagarre au centre-ville de Metz, au cours de laquelle une victime a reçu un coup de couteau.

La brigade des violences urbaines de la Sûreté départementale a interpellé, cette semaine, trois hommes soupçonnés d’avoir participé à une rixe sanglante au centre-ville de Metz.

C’était le 9 juin. Vers 5h30, un groupe de quatre individus quitte un bar de nuit. Place Jean-Paul-II, ils croisent leur future victime. Après les insultes, les coups. Dans la bagarre, elle reçoit un coup de couteau dans le dos. Cet homme d’une trentaine d’années gît au sol lorsqu’il est secouru. Ses jours ne sont pas en danger, mais « il l’a échappé belle », selon des sources médicales. Ses blessures lui valent dix jours d’ITT.

Les enquêteurs travaillent à partir d’un téléphone portable retrouvé sur les lieux. Son possesseur et deux complices sont identifiés. Arrêtés mardi, ils auraient reconnu la bagarre mais imputent le coup de couteau à la quatrième personne du groupe. Elle n’a pas encore été retrouvée. Déféré mercredi soir, le trio a été mis en examen pour violences aggravées. Le parquet de Metz vise notamment des violences à caractères raciales. Les assaillants font partie ou sont proches des Hammerskins, un groupe d’extrême droite à l’idéologie néonazie. La victime, elle, est d’origine sénégalaise. « Ce mobile est envisagé mais n’est pas encore prouvé », tempère Hadrien Baron, vice-procureur au parquet de Metz. « La victime ne parle pas d’insultes racistes », ajoute Me Olivier Rondu, avocat d’un des auteurs présumés. En fuite, le chaînon manquant pourrait s’être réfugié à l’étranger, au sein d’un autre groupe des Hammerskins. En attendant la fin des investigations, les trois mis en examen, originaires de Metz et Toul, ont été laissés libres, sous contrôle judiciaire.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Republicain-lorrain.fr, 21 juin 2013)

 

[Lyon] Agression raciste : prison ferme

Deux jeunes liés à une mouvance d’extrême droite ont été condamnés ce soir à Lyon à des peines de prison ferme pour l’agression violente de quatre personnes en mai, dont l’une était d’apparence asiatique. Le tribunal correctionnel a condamné le premier à 18 mois de détention dont six avec sursis, et le second à douze mois de prison dont six avec sursis.

Le 18 mai vers 3H00 du matin, quatre amis rentraient chez eux à vélo dans le IIIe arrondissement de Lyon lorsqu’une dizaine de jeunes leur ont barré la route. Ils se sont adressés à l’un d’eux : « Tu fréquentes une Asiatique, tu déshonores la France ».

Très vite, alors que le jeune homme tentait de les calmer, ils l’ont frappé à coups de pieds et de poings, jusqu’à ce qu’il perde connaissance, puis s’en sont pris à son compagnon.

Christophe, 24 ans, en détention provisoire depuis son arrestation le 18 mai, a reconnu son appartenance au mouvement d’extrême droite le Gud (Groupe union défense), tandis que son acolyte, qui comparaissait libre sous contrôle judiciaire, a dit en être « sympathisant ». La peine la plus lourde est revenue au premier. Un troisième prévenu, arrêté le même soir, a été mis hors de cause par la défense et les parties civiles, et a même été identifié comme appartenant à un groupe d’extrême gauche par la présidente du tribunal. Il a été relaxé.

Visiblement encore très choquées par l’agression, les deux victimes des coups ont fait état à la barre de nombreuses blessures, dont un traumatisme crânien et des dents cassées, tandis que la jeune femme « asiatique » (originaire de la Réunion, ndlr), suffocante, s’est dite « traumatisée ».

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 20 juin 2013)

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