Very Important Précaires du 1er mai
RSAste, smicard, étudiant, chômeuse, travailleur précaire, marginale, sans papier… On en a marre de se faire exploiter, humilier, culpabiliser, contrôler, enfermer, radier, expulser.
Marre de se voir accuser d’être pauvres.
Marre d’habiter des appartements pourris ou d’en être expulsés.
Marre de se faire couper l’eau, l’électricité et d’être traqués par l’huissier.
Marre des boulots, des salaires de merde, et de courir après le patron pour être payés.
Marre d’être ballotés de guichet en guichet, des contrôles domiciliaires, de la menace d’être radiés, d’avoir à accepter des boulots sous-payés.
Marre de payer un ticket pour aller travailler, des amendes et des contrôles dans les transports.
Quand on est précaire, les fins de mois sont angoissantes. Le quotidien est une lutte et seule, j’ai peur, et seul, je perds. Alors, contre-attaquons !
L’État social et ses dispositifs (CAF, Pôle emploi, sécu etc.) sont présentés tantôt comme une faveur, tantôt comme remplissant un devoir de solidarité envers les plus pauvres… Ce qui dissimule mal leurs objectifs réels : à savoir, le coût nécessaire à payer pour obtenir la paix sociale et toujours plus de flexibilité du travail et des travailleurs, dans un contexte où la course aux profits conduit à la précarisation de nos conditions d’existence.
Plutôt que de négocier les miettes qui nous sont concédées, organisons-nous et construisons un rapport de force !
En se déplaçant à plusieurs aux guichets de la CAF, du Pôle emploi, d’EDF, de la Générale des Eaux, du Trésor public ; on revient sur des radiations, on débloque des dossiers et des situations, on se fait remettre l’eau et l’électricité. En mettant collectivement la pression aux patrons pour exiger le paiement des salaires en retard ou incomplètement versés, on se fait payer. En empêchant les saisies d’huissier, en mettant la pression aux bailleurs sociaux ; on trouve à se loger et on empêche les expulsions locatives. En mettant des bâtons dans les roues aux contrôles de titres de transports ; on ne se mange pas de prunes en allant au boulot ou à la plage…
Pour s’organiser, nous nous réunissons en assemblée publique des précaires les 2e et 4e mardi du mois à 18h, à Mille Bâbords, au 61 rue Consolat.
Réunion publique mardi 14 mai 2013 à 18 heures.