Les protestations, manifestations « anti mariage pour tous » s’inscrivaient dès le départ dans une logique réactionnaire et homophobe puisqu’elles défendaient l’inégalité des droits selon l’orientation sexuelle.
C’est donc sans surprise que les groupes fascistes ont trouvé leur place dans cette mobilisation, qui a fait office de mouvement social pour eux, leur permettant de recruter, s’organiser et de se sentir légitime à mettre en actes cette violence contenue au sein de cette contestation. Les agressions homophobes ont ainsi explosées et font partie d’une stratégie politique assumée de la part des organisations fascistes.
La montée de la droite radicale n’est plus à démontrer. Elle se place dans un contexte de crise et tente d’investir le champ politique et le champ social : ouverture de locaux « sociaux » aide « pseudo-humanitaire ». Elle tente de s’implanter et s’approprie de manière frauduleuse des références idéologiques éloignées d’elle. Les extrémistes et les fascistes ne reculent en effet devant aucune infamie, en opposant les « Peugeot » d’Aulnay en lutte aux « homos ». Ils jouent les premiers contre les seconds, mais nous savons que cela n’est que prétexte et qu’ils vouent une haine incontestable pour les prolétaires en lutte qu’ils-elles soient homosexuel-le-s ou non et pour les homosexuel-le-s, qu’ils-elles soient prolétaires ou non.
En réalité, les groupes d’extrême droite et fascistes jouent le rôle historique qui a toujours été le leur :
Ils substituent la guerre du « tous contre tous » à la lutte des classes, ils servent de « bras armé » à l’État et à la bourgeoisie. Ils sont prêts à parer à un éventuel soulèvement populaire. Pour l’heure, ils organisent une politique de terreur organisée contre les militants et militantes antifascistes en général, les militants et militantes libertaires et les militant-e-s LGBT.
Rhétorique d’exclusion, de violence, agressions de personnes isolées, tentatives d’attaques contre des locaux militants, c’est le quotidien de certaines villes de l’hexagone et cela traduit la stratégie de ces groupes d’extrême droite, qui ont trouvé au sein des manifestations factieuses opposées « au mariage pour tous », une expression de masse à leur propagande fasciste, homophobe, raciste et anti ouvrière.
Le climat actuel de violences en constante progression, ne devrait pas nous laisser insensibles, voire inopérant-e-s.
Dans un contexte d’explosion du chômage, de développement de la précarité, de la baisse des salaires, de l’envol des loyers, des difficultés rencontrées dans l’accès aux soins… les libertaires se doivent de mobiliser largement et de mener collectivement la lutte contre le fascisme, en tant qu’une lutte totalement liée à la lutte contre le capitalisme.
La lutte antifasciste doit constamment se référer à la lutte sociale dans son ensemble.
La bourgeoisie et l’État favorisent les courants radicaux et fascistes, courants qui représentent pour eux une digue ultime contre une éventuelle explosion révolutionnaire.
Aujourd’hui comme hier, ce sont les patrons et les actionnaires qui nous exploitent ! Eux qui nous précarisent, eux qui nous licencient. La bourgeoisie et l’État, aujourd’hui comme hier défendent leurs intérêts propres qui ne sont pas les nôtres !
Le développement des luttes avec pour but de remettre la question sociale au cœur des préoccupations de toutes et tous, et l’organisation collective d’une autodéfense antifasciste, doivent nous conduire à affaiblir les bases stratégiques des organisations fascistes et autoritaires.
Les libertaires doivent participer massivement à ces combats, et mettre en avant les nécessaires dimensions : antifascistes, luttes de classes, antipatriarcales, anticapitalistes et anti étatiques.
Le 26 avril 2013,
Relations Extérieures de la CGA
Groupe Puig Antich de Perpignan