Manifestation contre les agressions racistes et néo-nazies à Besançon

Besançon : Manifestation contre les agressions racistes et néo-nazies

Ce samedi 23 mars, environ 400 personnes ont manifesté dans les rues de Besançon pour dénoncer les récentes agressions racistes et fascistes commises par des néo-nazis au centre de la ville.

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Appelée entre autres par le Collectif Antifasciste de Besançon, la CNT, l’AMEB, l’Initiative Communiste-Ouvrière et SOS Racisme ainsi que par de nombreuses personnes non-organisées et révoltées par les agissements de nostalgiques de la terreur fasciste, la manifestation est partie place de la Révolution. Après avoir traversé les rues du centre-ville, la manifestation s’est dirigée vers la Porte Rivotte où des agressions ont récemment eu lieu.

Malgré les provocations de quelques nazillons, très vite protégés par les CRS, la manifestation s’est déroulée normalement sous les slogans antiracistes et antifascistes.

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En fin de manifestation, un militant du Collectif Antifasciste de Besançon a pris la parole pour rappeler les différentes agressions commises ces derniers mois par des néo-nazis à Besançon. Un militant de l’Initiative Communiste-Ouvrière est intervenu pour dire que dans le contexte de la crise, du chômage et de l’austérité, l’extrême-droite, mais aussi Sarkozy hier ou Valls aujourd’hui tentaient de diviser les travailleurs en stigmatisant les immigrés, les Arabes ou les Rroms, et qu’il était nécessaire de travailler à l’unité dans nos entreprises et nos quartiers face au racisme, aux licenciements et à la misère.

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Extraits de la presse locale du 23 mars :

Plein Air : « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! », c’est ce qu’on pouvait entendre cet après-midi dans les rues du centre-ville de Besançon. Près de 400 personnes s’y sont rassemblés. Objectif de cette manifestation : lutter contre les discriminations raciales et le fascisme.

Le collectif antifasciste de Besançon, la CNT, un syndicat étudiant, SOS Racisme et l’Initative Communiste Ouvrière ont appelé à manifester en « réaction à une série d’agressions commises par un groupuscule de néo-nazis » ces derniers mois à Besançon selon un militant antifasciste. En effet, parmi ces agressions, celle du du 25 janvier 2013, au « Ze Music All », un bar du quartier Rivotte. Il a été la cible d’une dizaine d’individus aux « crânes rasés et bombers » qui ont débarqué et lancé des bombes lacrymogènes lors d’une soirée concert.

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« Le racisme est partout. C’est important de montrer que des gens se préoccupent encore de ce fléau. Il ne faut pas que Besançon s’enclave dans un climat de peur. On est prêt à se battre » a affirmé une militante antifasciste.

Une brève altercation entre quelques militants antifascistes et les CRS en dehors du cortège s’est produite. Deux « militants cagoulés » auraient été interpellés [Lire le fin mot de l’histoire dans le compte-rendu du Collectif Antifasciste de Besançon – NdJL].

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VOIR LE REPORTAGE DE FRANCE 3 FRANCHE-COMTÉ

L’Est Républicain : Organisée par le collectif antifasciste de Besançon, la manifestation de samedi après-midi a connu un moment de tension vers 16h quand une quinzaine d’individus sont venus se livrer à des provocations à hauteur de la rue de la Bibliothèque. Des renforts de police ont été demandés pour assurer la sécurité.

Selon la police, 200 personnes participaient cet après midi à cette manifestation antifasciste. 400 selon le collectif.

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Solidarité ouvrière, 23 mars 2013

 

Besançon : 500 manifestants protestent contre le fascisme

Ils étaient environ 500 manifestants mobilisés dans les rues du centre historique ce samedi à Besançon, au sein de partis, syndicats, associations, ou comme beaucoup en tant que simples citoyens. Une démonstration populaire pour clamer haut et fort que la ville n’appartiendrait jamais à des groupuscules d’extrême-droite, dont la recrudescence des actions violentes ces dernières semaines a choqué une partie de la population qui n’imaginait pas de tels faits dans leur cité pourtant paisible.

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Le cortège rue de la Préfecture.

Un contexte édifiant

400 à 500 participants selon les organisateurs, un chiffre honorable dans une petite ville de Province un jour pluvieux. Une date qui dépasse de loin les rassemblements similaires, une centaine de personnes l’année dernière contre le Bloc identitaire, et les 200 pro-choix de 2010. Mais le contexte local est devenu pour le moins édifiant, de nombreuses agressions sonnant comme une prise de conscience que des individus pourtant marginaux cherchent à tout prix à faire régner leur vision de haine et de violence sur la ville. Bien que les actes de ces mouvances existent depuis déjà quelques années, c’est une escalade sans précédent qui est constatée par les militants antifascistes et les habitants depuis le début de l’année. Tout commence le 25 janvier dernier, où une division paramilitaire armée, entraînée, et motivée, surgit dans le secteur de Rivotte et prend à partie les clients d’un bar sortis à l’extérieur fumer et/ou discuter.

L’établissement accueille alors en concert le chanteur Prince Ringard, avec un public issu du mouvement punk et alternatif. Quelques coups et un gazage général à la bombe lacrymogène, et la bande de loubards disparaît comme elle est venue. Plusieurs victimes reconnaîtront des ultranationalistes locaux, et une action judicaire est engagée. Mais l’enchaînement se poursuit, avec au moins trois nouveaux actes signalés. C’est le cas le 28 janvier où un libertaire qui promenait son chien est agressé à coup de chaîne et triplex, puis le 5 février lorsqu’un étudiant d’ascendance maghrébine est menacé avec un couteau pour ses origines. Entre-temps, un jeune Noir est agressé rue des Granges sous des cris de singe. D’autres agressions présumées sont également à déplorer, mais malheureusement invérifiables faute de témoins déclarés.

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Exemple d’ultranationalistes, à Besançon en 2010

Une mobilisation nécessaire

C’est en réponse à ces actes inadmissibles que la justice ne semble pas prendre au sérieux, mais aussi parce que les discours xénophobes se banalisent de plus en plus dans notre société, que des militants libertaires et de gauche ont décidé de réagir en organisant cette manifestation populaire. Un coup de poing sur la table pour réveiller les acteurs politico-médiatiques, mais aussi prouver le rejet d’une frange large de la population locale envers ces idées et ces comportements. D’ailleurs la foule était bien à cette image, les structures locales présentes étant nombreuses, avec des membres du collectif antifasciste de Besançon, de la CNT, du Front de Gauche, du NPA, du Parti socialiste, de l’AMEB, d’ATTAC, du MoDem, de Communisme-ouvrier, ou encore d’SOS Racisme, aidées de camarades venus de Montbéliard, du Jura, de Dijon, et de Lyon. Mais la majorité des participants était bien sans appartenance particulière, principalement des habitants touchés par un sujet qui ne peut que bouleverser. Le cortège s’est réuni place de la Révolution à 15h, et a entamé une parade dans les voies du centre historique.

Rue des Granges, place Pasteur, Mairie, rue Megevand, rue de la Préfecture, Grande rue, rue Rivotte, pour atteindre symboliquement la Porte Rivotte, zone dans laquelle les attaques ont commencées. Avec plusieurs banderoles, la première affichant « stop aux agressions racistes et fascistes » et incorporant une croix gammée barrée, alors que la seconde reprenait le classique « le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève ! », quelques pancartes, et plusieurs slogans tels que « pas d’fachos, dans nos quartiers, pas d’quartier pour les fachos ! » et « racistes, fascistes, assassins ! » Un accrochage a apparemment eu lieu au niveau de l’église Saint-Maurice, une dizaine d’individus se réclamant de l’extrême-droite radicale ayant tenté de provoquer des troubles, avant de se réfugier derrière un cortège de policiers solide devant le nombre de manifestants. Plusieurs d’entre eux ont été fouillés et écartés du cortège, de même que des antifascistes. Mais aucun problème majeur n’est à déplorer.

Pour les participants et le milieu antifasciste, c’est une réussite tant pour le nombre de personnes atteintes, que par le message envoyé. Car pour chacun, pouvoir vivre paisiblement sans devoir être inquiété pour des raisons ethniques, confessionnelles, ou politiques, est un droit imprescriptible. Mais devant la poignée d’énergumènes qui tentent d’exister par ces travers, il est toujours consternant de constater qu’il faille encore aujourd’hui se battre pour obtenir cette garantie.

Toufik de Planoise, 23 mars 2013

 

Appel à mobilisation pour les droits des familles en situation irrégulière

De plus en plus d’enfants scolarisés dans les établissements de votre ville sont sous le joug d’ordres de quitter le territoire français et/ou dorment dehors depuis des mois, parfois même depuis des années.

Nous sommes quotidiennement les témoins directs de ces situations familiales dramatiques pour lesquelles nous ne cessons de chercher des solutions. Malheureusement les efforts engagés n’aboutissent qu’à des résultats éphémères et partiels.

Il est urgent et nécessaire de réunir l’ensemble des forces vives susceptibles d’amener des réponses positives, définitives et globales que nous ne pouvons obtenir seuls.

Merci de nous contacter

Flyer distribué lors de la manif

 

Manifestation sous tension

Une quinzaine d’individus sont venus faire de la provocation, hier, face au cortège antifasciste.

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Deux cents personnes selon la police. Plus de quatre cents selon les organisateurs ont participé à la manifestation.

Sans tomber dans la dramatisation, beaucoup craignaient le terme de la manifestation antifasciste, hier rue Rivotte ; là où a eu lieu le gazage d’une dizaine de clients d’un bar en février dernier.

Finalement hier, c’est à hauteur de la rue de la Bibliothèque le cortège est monté en pression lorsqu’une dizaine d’individus, encagoulés pour certains, sont venus se livrer à des actes de provocation qui auraient pu vite dégénérer si la police n’était intervenue très rapidement pour cloisonner les deux camps et disperser les éléments perturbateurs. Par sécurité, des renforts ont d’ailleurs aussitôt été demandés. Et c’est accompagnés de policiers solidement casqués et harnachés que les manifestants partis de la place de la Révolution ont pu terminer leur parcours porte Rivotte après être passés par la place Saint-Pierre, la place des Droits de l’homme et la place Grandvelle.

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Une montée en puissance inquiétante

Pour le coup, les organisateurs du collectif antifasciste bisontin (CAB) ne pouvaient trouver meilleure démonstration des dangers qu’ils entendent aujourd’hui dénoncer en décidant de poser le problème ouvertement sur la place publique afin de faire réagir l’opinion et les autorités.

Ce qui les inquiète, c’est la montée en puissance des actes de violence de groupuscules se revendiquant ouvertement de l’idéologie d’extrême-droite. Quand il ne s’agit pas de théories nazies ou négationnistes avec vente de matériel sur le web.

Jeunesses nationalistes révolutionnaires. Werwolf Sequania. Leur nom est connu. Leurs agressions aussi. Depuis début janvier, on en dénombre au moins six. Et certaines sont même filmées et diffusées sur internet. Hier, ils étaient deux cents selon la police, plus de quatre cents selon les organisateurs à être descendus dans la rue pour dire « non ».

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Si les heurts ont pu être évités, deux individus ont en revanche été interpellés munis de matraques télescopiques et de bombes lacrymogènes. Ils devront répondre prochainement de leurs actes devant le parquet.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (EstRepublicain.fr, 24 mars 2013)

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