Colère à Ouagadougou contre les violences policières
Les populations du quartier Dassasgo et environnants manifestent depuis hier nuit pour protester contre un assassinat qu’aurait commis un élément des Forces de l’ordre et de la sécurité.
Peu avant minuit, les populations de ce quartier, jeunes et vieux, se sont rassemblées aux abords de l’avenue Charles De Gaulle pour exprimer leur indignation face à la mort d’une jeune fille par balle.
Selon les voisins de la victime, tout serait parti d’une dispute entre la jeune fille et son copain, homme de tenue.
« Le monsieur se serait rendu chez la fille aux alentours de 21h. Quand les parents de la victime lui ont signifié qu’elle était déjà couchée, il insista pour qu’on la réveille. C’est alors qu’ils se sont mis devant la porte pour discuter. Quelques temps après, le ton serait monté entre les deux, puis s’en est suivie une forte détonation » raconte sous le couvert de l’anonymat un voisin de la victime.
« Après la détonation, chacun est sorti pour voir ce qui se passait. C’est alors que nous avons vu la jeune fille baignant dans son sang et quelqu’un qui démarrait en trombe, probablement son copain car c’est avec lui qu’elle était », poursuit-il.
Et d’expliquer que c’est ainsi que la population est sorti tard dans la nuit, et ce jusqu’à 10h où nous nous sommes rendus sur les lieux, pour manifester afin que le coupable soit arrêter et puni si il s’avère que c’est son copain homme de tenue qui l’auteur de l’assassinat.
Sur l’avenue Charles De Gaulle, les traces de pneus brûlés sont encore perceptibles. Un cordon sécuritaire a été déployé pour mettre à la course cycliste qui devait avoir lieu ce dimanche matin de se tenir.
Mais, les manifestants sont restés sur lieux pour attirer l’attention des autorités afin que la lumière soit faite sur ce crime.
Au Burkina Faso, les bavures policières ou incident meurtrier impliquant des éléments des Forces de l’ordre et de la sécurité sont courants mais les sanctions tardent souvent être prononcées.
Leur presse (Koaci.com, 10 mars 2013) via Solidarité ouvrière