[« La loi garantit à tous le droit à des soins de santé rationnels, appropriés et adéquats », art. 23 de la nouvelle Constitution participative islandaise] « On veut qu’il y ait une levée de l’obligation vaccinale au DTP »

Nantes. Faute de vaccin, une élève exclue de l’école

Depuis vendredi [8 février 2013], Louna, 4 ans et demi, est exclue de l’école. La raison ? Elle n’est pas vaccinée contre le DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite), vaccin obligatoire.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/02/222.jpg

Les parents de Louna, Sophie Maisonneuve et Sébastien Heyn, qui vivent au Landreau, ne sont ni des « illuminés » ni de farouches opposants de la vaccination. Ils sont même prêts, assurent-ils, à faire vacciner leur fille contre le DTP. Problème : depuis 2008, ce vaccin seul a été retiré du marché. Aujourd’hui, il se présente sous une autre forme : DTP et coqueluche, DTP et hib (haemophilus) ou DTP et hépatite B.

« Or, à part le DTP, ces vaccinations ne sont pas obligatoires, explique Sophie Maisonneuve. Comme ils ne sont pas obligatoires, si l’enfant déclare une maladie post-vaccinale, l’État se désengage. Et ne verse aucune indemnisation en cas de handicap. » Car cette nouvelle forme du vaccin comporte des adjuvants. « Autant le DTP seul est un vaccin relativement propre, autant ceux-là comportent des risques », estiment les parents de Louna.

Louna est entrée à l’école La Sarmentille, en 2011. Avec un carnet de vaccination vierge. « Jusqu’à présent, malgré les discussions, il y avait une certaine tolérance. On a expliqué notre position : oui au DTP, mais pas au reste. » Depuis la rentrée dernière, les choses se sont durcies. L’Inspection académique a envoyé plusieurs courriers à la famille, « nous disant qu’on était hors-la-loi ».

« S’il le faut, on ira plus loin »

Une alternative existe : une autre vaccination peut remplacer le DTP. « Le Dtvax et l’Imovax. Il faut un protocole particulier, en passant par un médecin qui fait une demande auprès du laboratoire Sanofi. »

Sophie Maisonneuve et Sébastien Heyn ont fait cette démarche. « Mais les vaccins sont toujours dans notre frigo, dit la maman. Il y a du mercure dedans. On n’en veut pas. »

Aujourd’hui, c’est l’impasse. Ce que souhaitent les parents de Louna ? Que leur fille retourne à l’école le plus vite possible. « On veut qu’il y ait une levée de l’obligation vaccinale au DTP, puisqu’on ne peut pas satisfaire cette obligation sans injection d’autres vaccins qui, par ailleurs, ne sont, eux, pas obligatoires. » Pour l’Inspection académique, la règle est claire : sans cette vaccination obligatoire, pas d’accueil possible à l’école.

La famille est soutenue par l’Unacs (Union nationale des associations citoyennes de santé). Son avocat a fait une demande de référé auprès du tribunal administratif pour annuler l’exclusion de Louna. « S’il le faut, on ira plus loin », insistent les parents.

Leur presse (Yasmine Tigoé, Ouest-France.fr, 12 février 2013)

Ce contenu a été publié dans Nos corps nous appartiennent, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à [« La loi garantit à tous le droit à des soins de santé rationnels, appropriés et adéquats », art. 23 de la nouvelle Constitution participative islandaise] « On veut qu’il y ait une levée de l’obligation vaccinale au DTP »

  1. non-sco dit :

    Beaucoup de parents trichent avec l’aide d’un médecin pour vacciner les carnets de santé et pas les enfants. Ceux-là demandent simplement à avoir accès à un DTP pour enfant qui ne soit pas associé à d’autres vaccins non-obligatoires, tel qu’il en existait jusqu’à il y a quelques années.
    A part ça, l’école n’est pas obligatoire en France.
    L’instruction l’est, de 6 à 16 ans, et elle peut être contrôlée par les inspecteurs d’académie de l’Education nationale. Précisons aussi que ce qui est « contrôlable », malgré ce que certains inspecteurs tentent de faire croire, ce n’est pas l’enfant, ce n’est pas son niveau, mais bien le fait que l’enfant reçoit effectivement une instruction (et qu’il/elle progresse, éventuellement, sachant que la loi demande simplement qu’ à 16 ans l’enfant ait atteint le niveau du « socle commun de compétences »).

Les commentaires sont fermés.