Viande de cheval : « surtout, ne jetez rien »
EXCLU – Les associations caritatives en appellent à la grande distribution pour éviter le gâchis.
Que vont devenir les plats préparés suspectés de contenir de la viande de cheval ? Depuis qu’a éclaté le scandale des lasagnes bolognaises en Grande-Bretagne, une douzaine de produits ont été retirés des rayons surgelés et conservés au congélateur, le temps que les enquêteurs français identifient les responsables de la tromperie. Les associations caritatives, elles, ont aussitôt réagi pour éviter un gâchis.
Mercredi, le Secours populaire, les Restos du cœur et la Banque alimentaire se sont réunis pour en discuter. Ils sont tombés d’accord : s’il n’y a pas de risque pour la santé et si on connaît la traçabilité de la viande, ils sont d’accord pour distribuer ces produits aux familles qui en ont besoin. Quatre millions de personnes vivent en effet aujourd’hui avec l’aide alimentaire en France.
« On dit bravo et merci ! »
« Il ne faut surtout pas les jeter », a demandé Jean-Louis Callens, secrétaire départemental du Secours populaire dans le Nord interrogé sur Europe 1. « On prend ! Si la sécurité est assurée, on dit bravo et merci ! » « J’ai interrogé les gens qui viennent chercher de l’aide alimentaire. Je leur ai demandé : ‘Si l’on vous donne des lasagnes au cheval, vous les prenez ?’ Ils disent ‘bien sûr’, y compris ceux qui ne mangent pas de porc. »
Cela peut ensuite aller très vite : « Il suffit d’ajouter une étiquette avec une inscription qui précise que le produit contient du cheval », soulignent certaines associations. Jean-Louis Callens a décidé d’appeler dès jeudi la grande distribution et de prendre des contacts avec les producteurs pour leur demander de lui confier leurs stocks. Pour l’instant, pas de réponse de la grande distribution qui préfère attendre la fin de l’enquête. Contactés par Europe 1, certains supermarchés ont toutefois confiés à Europe 1 qu’ils feraient en sorte de ne pas détruire ces stocks.
Presse swiftienne (Sophie Amsili & Laure Dautriche, Europe1.fr, 14 février 2013)
Chypre : 16 t. de steaks hachés détruits
Les autorités chypriotes ont annoncé aujourd’hui qu’un supermarché local avait détruit par mesure de précaution 16 tonnes de steaks hachés, de crainte qu’ils ne contiennent de la viande chevaline.
L’inspecteur de la Santé Christos Christou a déclaré à la radio publique que 16,5 tonnes de steaks hachés avaient été détruites en janvier par décision d’une chaîne de supermarchés dès que le scandale a éclaté en Irlande.
Selon lui, les autorités ont en outre saisi des steaks hachés sur le marché en attendant d’obtenir une preuve documentée des compagnies concernées montrant que la viande était « propre ».
Mais les autorités chypriotes ont affirmé qu' »il n’y a aucune présence de viande de cheval dans la chaîne alimentaire à Chypre » et que des tests étaient toujours en cours pour s’assurer que tous les produits à base de viande sont sans danger.
Presse falsifiée (Agence Faut Payer, 14 février 2013)
Trois carcasses de cheval provenant d’abattoirs britanniques et contenant des traces de phenylbutazone, un antidouleur potentiellement nocif pour la santé humaine, ont été envoyées en France, a indiqué aujourd’hui le ministre britannique de l’Agriculture David Heath. (…)
Presse falsifiée (LeFigaro.fr avec l’Agence Faut Payer, 14 février 2013)
(…) Outre le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, des traces de viande chevaline ont également été retrouvées en Norvège et en Suisse. (…)
Presse falsifiée (Challenges.fr, 14 février 2013)
(…) Parallèlement, mis à part l’entreprise française Spanghero, deux entreprises dirigées par des Néerlandais apparaissent au centre du scandale. Draap Trading LTD (Draap, c’est paard à l’envers : cheval, en néerlandais) est enregistrée à Malte, dans la ville de Limassol (numéro du registre 565528090). Jan Fasen, son patron, est un Néerlandais vivant en Belgique. L’autre société se nomme Meat Trading. Elle a été fondée aux Pays-Bas par Hans Windmeijer. En janvier 2012, ces deux hommes ont été condamnés pour fraude aux Pays-Bas. Entre 2007 et 2009, ils avaient vendu de la viande de cheval argentine, qu’ils faisaient passer pour du bœuf halal, faisant 3,8 millions d’euros de bénéfice. Fasen a écopé d’un an de prison ; trois mois avec sursis et 160 heures de travaux d’intérêt général pour Windmeijer. (…)
Presse falsifiée (LePoint.fr, 14 février 2013)