PSA Aulnay : un huissier frappé
Un huissier a été frappé vendredi par des grévistes de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ont indiqué mercredi la préfecture et la direction du site, tandis que la CGT réfutait ces accusations.
Une enquête a été ouverte, selon une source proche du dossier. L’huissier était « venu constater à la demande de la direction » l’état de l’usine occupée depuis mercredi 16 janvier par des grévistes à l’appel de la CGT, a précisé la préfecture de Seine-Saint-Denis. L’huissier a « été victime de violences, il a reçu des coups de poing et des coups de pied, et a été victime du vol d’un certain nombre de ses notes », a-t-on poursuivi de même source. Avec un de ses collaborateurs, il a porté plainte « pour faits de violences et menaces ». Leurs constatations portaient « sur des dégradations et sur une entrave à la liberté du travail », a-t-elle souligné.
La tension monte
« Il se trouvait à proximité d’un piquet de grève, les gens se sont dirigés vers lui et l’ont entouré. Il a reçu des coups de poing, des coups de pied et a été insulté (…), il ne tenait plus debout », a décrit la direction du site, contactée par l’AFP. « Un autre huissier qui se tenait à 50 mètres de là a constaté les faits. » « Ça illustre que vendredi une marche a été montée » dans les tensions entre grévistes, direction et non-grévistes, a commenté une porte-parole. « Je réfute toutes ces accusations, je démens formellement », a réagi le délégué CGT Jean-Pierre Mercier. « Il faut que la direction arrête de nous salir, ce n’est pas comme ça qu’elle nous arrêtera (…). Quand elle rouvrira l’usine, on va la réinvestir, on l’occupera. Elle ne va pas tourner ! »
Usine fermée
Lundi, le directeur industriel du groupe, Denis Martin, a dénoncé de « nombreuses dégradations » dans l’usine d’Aulnay, dont se seraient rendus coupables des grévistes « activistes », et les « menaces de mort » que certains d’entre eux auraient proférées à l’encontre de non-grévistes. L’usine a été paralysée par la grève de mercredi à vendredi. Lundi, c’est la direction qui a décidé de ne pas rouvrir pour des raisons techniques, selon elle. Elle a rouvert partiellement mercredi matin, et la décision de la reprise complète doit être prise en fin de journée.
Presse esclavagiste (Agence Faut Payer via LePoint.fr, 23 janvier 2013)
La production ne reprendra ni jeudi, ni vendredi, a indiqué mercredi soir la direction de l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). « La sécurité des salariés n’est pas assurée », indique une porte-parole, en allusion aux violences que PSA dénonce depuis plusieurs jours. (…)
Presse esclavagiste (Gwenaël Bourdon, LeParisien.fr, 23 janvier 2013)
PSA Aulnay : après Flins, opération « péage libre » sur l’A13 à Buchelay
Alors que les débrayages se sont multilpliés mercredi dans des usines Renault, une délégation d’ouvriers de PSA Aulnay (Seine-Saint-Denis) s’est invitée dans le mouvement. Vers 11 heures, trois autocars venus de Seine-Saint-Denis se sont présentés aux abords de l’usine de Flins (Yvelines).
Peu après, la délégation PSA forçait la grille d’entrée pour rejoindre, sans violences, les quelque 500 ouvriers Renault (sur 2800 que compte l’usine) qui avaient répondu à l’appel de leurs syndicats.
« Renault et Peugeot, nous sommes tous frères pour nous battre collectivement contre le patronat qui est le vrai casseur des usines en France », expliquait Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de PSA Aulnay. Les représentants des différents syndicats se sont exprimés tour à tour devant plusieurs centaines d’ouvriers des deux constructeurs automobiles.
Quelques forces de police patrouillaient autour de l’usine où aucun heurt n’a été relevé.
Peu après 13 heures, alors que le travail reprenait dans l’usine Renault, où deux nouvelles heures de débrayages devaient être observées par les équipes de l’après-midi, les 100 à 150 salariés de PSA Aulnay rejoignaient leurs trois cars qui prenaient l’autoroute A13 en direction de la province. Arrivés au péage de Buchelay (Yvelines), ils se déployaient sur l’ensemble des barrières en service pour une opération « péage libre ».
Comme à Flins le matin, aucun heurt ni violence n’était à déplorer, selon les forces de l’ordre qui surveillaient le mouvement.
Presse esclavagiste (Maxime Fieschi avec A.P., LeParisien.fr, 23 janvier 2013)
(…) Des débrayages ont par ailleurs eu lieu dans la plupart des sites français de Renault, sur les sites de Cergy (53 salariés), Cléon (405), Douai (26), Flins (385), au technocentre de Guyancourt (250), au Mans (190), à Sandouville (275), à la Fonderie de Bretagne (50) et SOVAB (103), selon les chiffres fournies par la direction de Renault. Les équipes de l’après-midi devraient également débrayer.
Presse esclavagiste (LExpansion.LExpress.fr, 23 janvier 2013)
« Grève des ouvrières du textile au Cambodge » sur le blog du groupe d’incendo: http://incendo.noblogs.org/post/2013/01/23/greve-des-ouvrieres-du-textile-au-cambodge/
Un huissier qui se fait mettre la hagra : une nouvelle comme ça, ça ensoleille une journée !!!