[Ministère de l’intérieur, ministère de la terreur] Bas les pattes sur Thala !

Cette nuit vers 3 heures du matin, les forces de police ont arrêté Issam Omri le frère du martyr Mohamed Omri de Thala, avec deux membres de sa famille, leur maison a été saccagée par les policiers, ils ont agressé la sœur du martyr, et obligé selon des témoins ses frères à sortir nus de la maison avant de les arrêter, selon Olfa Chniti de Thala les policiers ont dit à la famille : « nous allons nous occuper de vous un à un ».

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« Notre liberté n’a pas de sens tant que les criminels sont en liberté.
Lève ta tête, tu es à Thala. »

Sommes-nous devant une forme de commémoration policière des massacres que le même appareil « sécuritaire » avait commis sous les ordres de Ben Ali ?

Page Facebook de Ramzi Bettaïeb, 2 janvier 2013


Les Brigades d’intervention de retour à Thala

Le 12 janvier 2011, les forces de police se sont retirés de la ville meurtrie de Thala dans le gouvernorat de Kasserine, après des confrontations face à la résistance farouche de la population qui s’est soulevée contre le régime de Ben Ali.

Les forces de la répression avaient coupé Thala du reste du pays depuis le début du mois de janvier 2011. Dans la nuit du samedi 8 janvier au dimanche 9 janvier 2011 ils ont assassiné Marwane Jomli, 20 ans, Ahmed Ben Ammar Boulaabi, 30 ans, Mohamed Omri, 17 ans, Nouri Boulaabi, 30 ans. Ensuite ils ont tué Ghassen Chniti et Ahmed Rtibi. Le 12 janvier 2011 les brigades d’intervention ont tué Wajdi Saihi avant de se retirer.

Depuis, la ville a établit un modèle d’auto-gestion semblable à ce que la ville de Redayef dans le bassin minier avait connu jusqu’à nos jours, du fait de l’abscence quasi-totale des institutions de l’État et de la police.

Les familles des martyrs de Thala persévèrent et sont déterminées à connaître la vérité et à ce que la justice soit faite. Notamment Issam Omri, le frère du martyr Mohamed Omri, qui demande lui aussi à connaître la vérité.

Issam Omri a récupéré, avec les jeunes révolutionnaires de Thala, un document dans le poste de police de la ville en flammes le 12 janvier 2011. Ce document cite les responsables des brigades d’intervention qui ont été déployés à Thala en donnant leurs noms, grades et numéros de téléphone. Issam Omri avait témoigné de menaces reçues de la part l’ex-directeur des brigades d’intervention le Colonel Moncef Laajimi. Issam avait été arrêté dans une opération policière suspecte au cours du mois de septembre 2011 à Tunis. L’idée planait alors que le colonel Laajimi, qui était encore directeur général des brigades d’interventions, était à l’origine de l’arrestation.

Issam Omri s’est montré intransigant et ferme dans sa quête de la justice et de la vérité concernant l’assassinat de son frère.

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VOIR LA VIDÉO

Une vidéo filmée hier soir à Thala, nous a été envoyée par Jaber Omri. Les scènes montrent la maison de la famille du martyr Mohamed Omri, après que plus de 20 policiers des brigades d’intervention y aient fait irruption vers 3 heures du matin en lançant des bombes lacrymogènes. Ils auraient aggréssé la sœur du martyr, Hajer Omri et auraient ensuite arrêté ses trois frères : Issam, Ahmed et Khaled Omri. Ils les auraient sortis nus de chez eux. La vidéo montre aussi les dommages causés dans une maison voisine, suite à une irruption des policiers qui y auraient lancé du gaz lacrymogène et auraient piétiné un bébé d’après les témoignages des voisins.

Winston Smith, Nawaat, 2 janvier 2013

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