BILAN DES ARRESTATIONS DES DEUX DERNIERS JOURS
Dans la nuit de lundi, 10 personnes ont été arrêtées sur la ZAD. Six d’entre elles, on en a plus de nouvelles (elles pourraient être relâchées ou maintenues en détention provisoire) ; si vous en avez, appelez la “legal team” au 06.75.30.95.45. Quatre personnes sont passées hier devant le juge à la fin de leur garde-à-vue prolongée, pour une “comparution immédiate” ; l’une d’entre elles a refusé la compa, les trois autres ne l’ont pas refusé (ce qui revient à l’accepter) : La personne ayant refusé d’être jugée en comparution immédiate a une convocation au tribunal pour janvier. D’ici à son procès, elle est sous “contrôle judiciaire” (elle devra pointer toutes les semaines dans la gendarmerie plus proche à son domicile déclaré) + elle a une interdiction de séjour en Loire-Atlantique. Une personne s’est pris du ferme avec “mandat de dépôt”, càd il a été emprisonné directement après son procès. Il est condamné à 2 mois de prison ferme + 6 mois de prison avec sursis + à sa sortie, obligation de travailler, interdiction de séjour sur les 6 communes de la ZAD et un an de mise à l’épreuve. Les deux autres personnes ont été condamnées à 3 mois avec sursis + interdiction de séjour dans les 6 commmunes de la ZAD.
Donc encore quelqu’un en prison, des condamnations et un nouveau procès en janvier pour “attroupement après sommations”, “violences sur agent” … basées sur uniquement des déclarations mensongères des gendarmes !
Dans la nuit de mardi, trois personnes (au moins) ont été arrêtées sur la ZAD : L’un d’entre elles a été relâché hier (avec ou sans suites ?). Un autre a eu sa garde-à-vue prolongée de 24h, avec de fortes chances donc de passer en “comparution immédiate” aujourd’hui à St-Nazaire. La dernière personne, aucune nouvelle.
Du coup c’est très probable que cet aprèm certaines de ces personnes détenues en garde-à-vue soient présentées devant le juge pour une compa, à la fois au tribunal de Nantes, comme celui de St-Nazaire. Un nouvel emprisonnement est à craindre !
Alors on vous encourage à aller aux tribunaux de ces deux villes pour assister aux audiences (au cas où il y en aurait), pour qu’au moins les personnes jugées ne se sentent pas toutes seules. À St-Nazaire comme à Nantes, c’est à partir de 14h que passent les gens en comparution immédiate.
À Nantes sont aussi convoquées cet aprèm deux camarades qui s’étaient faites arrêtées fin octobre (lors des premières arrestations sur la ZAD depuis les expulsions) et qui avaient refusé leur comparution immédiate. Venez donc les soutenir.
Flash Info de la ZAD, 20 décembre 2012
Saint-Nazaire. Un militant anti aéroport toujours en garde à vue
Un jeune homme de vingt ans, sans domicile fixe et avec des antécédents judiciaires, s’est vu signifier la prolongation de sa garde à vue pour 24h, mercredi soir par la procureure adjointe de Saint-Nazaire, Natacha Rateau. Le temps de procéder à des vérifications supplémentaires sur les photos issues des vidéos tournées par les gendarmes mobiles pendant un affrontement intervenu mardi à Notre-Dame-des-Landes. Si le parquet confirme grace à ces images qu’il est bien l’auteur de jets de projectiles contre les forces de l’ordre, il pourrait comparaître dès ce jeudi en procèdure de comparution immédiate devant le tribunal de Saint-Nazaire.
Un autre jeune homme de 21 ans, étudiant originaire de Nîmes, interpellé pendant le même affrontement a été remis en liberté. Si il est apparu qu’il a bien participé à l’attroupement, il n’est pas été établi qu’il a lancé des projectiles. Il était semble-t-il sur le site pour un reportage photo.
Presse aéroportée (Ouest-France.fr, 19 décembre 2012)
Notre-Dame-des-Landes : trois opposants condamnés
Présenté en comparution immédiate, l’un d’eux a été condamné à deux mois fermes pour violences à l’encontre des forces de l’ordre.
Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné mercredi 19 décembre en comparution immédiate trois opposants au projet d’aéroport Notre-Dames-des-Landes interpellés dans la nuit de lundi à mardi, l’un à deux mois fermes et six avec sursis et les deux autres à trois mois avec sursis chacun.
L’opposant condamné à de la prison ferme a été écroué à la sortie de l’audience. Il était poursuivi pour violences à l’encontre des forces de l’ordre, outrages et rébellion.
L’avocat général avait requis à son encontre 12 mois de prison dont six avec sursis compte tenu d’antécédents dans son casier judiciaire.
Les deux autres opposants, un couple d’Allemands au casier judiciaire vierge, ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis, et comme le premier opposant, à une interdiction de séjour sur les six communes concernées par le projet contesté d’aéroport Notre-Dame-des-Landes.
Polémique nationale
Il s’agit de la deuxième condamnation à de la prison ferme à l’encontre d’un opposant à l’aéroport depuis le déclenchement à la mi-octobre d’une vaste opération d’expulsion des quelques 150 opposants alors installés sur le site.
Cette opération a suscité l’émoi et le dossier est devenu un objet de polémique nationale du fait de l’implication du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien député-maire de Nantes.
Alors qu’une commission de dialogue, créée fin novembre par le gouvernement pour apaiser le débat, doit être présentée jeudi et commencer ses entretiens vendredi, sur le terrain, la tension reste vive entre les opposants et les gendarmes qui surveillent la zone.
Un opposant a été blessé au pied dimanche soir par une grenade de désencerclement, lors de vifs heurts qui ont opposé les gendarmes qui surveillent jour et nuit le carrefour central de la zone du projet d’aéroport à des groupes d’opposants. Ces heurts se sont reproduits lundi soir, et ont débouché sur l’interpellation des personnes condamnées mercredi.
Presse aéroportée (tempsreel.nouvelobs.com avec l’Agence Faut Payer, 20 décembre 2012)
Notre-Dame-des-Landes : trois anti-aéroport condamnés à Nantes
Le premier, de nationalité allemande, a assuré qu’il était juste là pour « prendre des photo », en sa qualité de « journaliste ».
La jeune femme, allemande elle-aussi, qui se trouvait à ses côtés hier, dans le box des comparutions immédiates, à Nantes, s’est demandée à voix haute, « comment les gendarmes avaient pu l’identifier alors qu’elle portait un masque ».
Le dernier, lui, a répété que cette nuit-là, près de Notre-Dame-des-Landes, il ne faisait que « chercher sa compagne au milieu des fumigènes ».
Les gendarmes, mobilisés pour assurer la libre circulation sur le site du futur aéroport, pourtant, ont assuré sur PV avoir « formellement » reconnu ces trois suspects, qui auraient « lancé des projectiles » lundi soir, dans la Lande de Rohanne.
Le procureur a requis 6 mois avec sursis à l’encontre des deux premiers et 1 an dont 6 mois avec sursis mise à l’épreuve pour le dernier, qui avait déjà été condamné par le passé.
Une quatrième jeune femme devait comparaître hier. Mais elle a demandé un délai pour préparer sa défense et sera jugée le 16 janvier.
Presse aéroportée (PresseOcean.fr, 20 décembre 2012)
Notre-Dame-des-Landes : prison ferme pour un militant anti-aéroport
Un homme de 42 ans a été condamné, ce mercredi soir, à Nantes, à huit mois de prison dont deux fermes. Il a été écroué dès la fin de l’audience du tribunal correctionnel. Récidiviste, il a été reconnu coupable de violences sur des gendarmes (des jets de projectiles), d’outrage et de rébellion.
Ce militant anti-aéroport avait été interpellé à Vigneux-de-Bretagne lors d’échauffourées survenues vers minuit, mardi. Deux autres militants, de jeunes Allemands de 24 ans, ont été placés en garde à vue ce soir-là. Inconnus de la justice, ils ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis.
Tous ont interdiction de fréquenter les six communes concernées par le projet d’aéroport.
Presse aéroportée (Ouest-France.fr, 19 décembre 2012)
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