[Chronique de Youv derrière les barreaux] « J’ai embrassé cette discipline sciemment conscient des naufrages à venir on était trente mais je savais qu’on se retrouverait à cinq au maximum à l’arrivée la vie la mort l’argent des filles auront raison tôt ou tard de notre union de circonstance »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[7 mai 2012]
On n’est pas à plaindre…

On n’est pas à plaindre t’inquiète pas pour nous occupe-toi de remplir ton frigo garde tes forces pour conjurer ton sort.

Ce qui m’arrive aujourd’hui est la conséquence de mon attitude d’hier. Qui sème le vent récolte la tempête alors arrête s’il te plaît de nous plaindre j’ai payé le prix pour être dans ces toilettes de l’État. Le temps est discutable, mais je ne négocie pas avec mes bourreaux car de la part de ces gens je ne m’attendais pas à mieux. Être un voyou c’est un dur métier atteindre 30 ans est un luxe donc si tu veux marcher sur mes pas serre bien tes lacets car si tu perds ta basket personne te la ramassera. J’ai embrassé cette discipline sciemment conscient des naufrages à venir on était trente mais je savais qu’on se retrouverait à cinq au maximum à l’arrivée la vie la mort l’argent des filles auront raison tôt ou tard de notre union de circonstance. Je fais pas la morale et je la ferai jamais à personne mais t’es prévenu tu risques de passer des nuits blanches avec la chair de poule.

Garde ton cartable et ton insouciance le plus longtemps possible certains raccourcis sont des labyrinthes où faire marche arrière est impossible y a pas de demi-mesure on peut pas faire semblant car, les peines de taule sont bel et bien réelles tu as beau te tirer les cheveux te rouler par terre ta peine tu vas la faire rien n’est gratuit donc je persiste et je signe à dire que nous ne sommes pas à plaindre faut assumer tout ce que l’on fait et les conséquences de nos actes.

[La Chronique de Youv derrière les barreaux est disponible en téléchargement gratuit sur le site des Éditions Antisociales. Elle est à suivre sur le compte Facebook dédié.]

Ce contenu a été publié dans Beau comme une prison qui brûle, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.