[Le peuple veut une nouvelle révolution] La police dégagée de Siliana ?

Siliana : l’armée tunisienne se déploie

Des unités de l’armée ont été déployées ce soir à Siliana, ville tunisienne où des violences opposent manifestants et policiers depuis quatre jours, et l’arrivée des militaires a été accueillie par une foule en liesse.

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Au moins deux camions chargés de soldats et une dizaine de voitures de l’armée sont arrivées vers 18H30 GMT dans cette ville située au sud-ouest de Tunis. « Un accord est intervenu entre les syndicats et des responsables de l’armée pour le retrait de la police et la prise en charge (de la sécurité) par les militaires », a déclaré Néjib Sebti, secrétaire général régional de l’UGTT, le principal syndicat tunisien.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a indiqué n’avoir « aucune information à ce sujet » et le ministère de la Défense était injoignable dans l’immédiat. Des milliers d’habitants de Siliana sont sortis dans les rues de la ville pour saluer l’arriver des militaires en scandant « je sacrifie mon sang et mon âme pour l’armée » et « vive l’armée ».

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Quelque 300 personnes ont été blessées après quatre jours de violences dans cette ville déshéritée. Les manifestants réclament le départ du gouverneur régional, la fin de la violence policière, et la mise en place d’un programme d’aides à cette région économiquement sinistrée.

La Tunisie est sous le régime de l’état d’urgence depuis la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011, ce qui octroie des pouvoirs accrus aux militaires et policiers. À l’issue de la révolution l’armée avait déjà été accueillie très favorablement par les foules, alors que la police était largement considérée comme l’outil des basses œuvres du pouvoir.

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Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 30 novembre 2012 – 20h11)


(…) Mais vers 20H00 GMT, des tirs de gaz lacrymogènes ont à nouveau été effectués alors que des manifestants cherchaient à s’approcher d’un important poste de police. Les policiers et gardes nationaux effectuaient des patrouilles. (…)

Des habitants de Siliana ont par ailleurs prévu d’aller manifester samedi, toujours pour obtenir le limogeage du gouverneur et un plan de développement régional. Une vaste manifestation avait rassemblé dans le calme vendredi matin des milliers de personnes pour une marche « symbolique ».

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Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 30 novembre 2012 – 21h41)


Tunisie : tirs de sommation à Siliana, les affrontements s’intensifient

La police tunisienne a procédé vendredi à des tirs de sommation après avoir été visée par des cocktails Molotov lancés par des manifestants à Siliana (sud-ouest de Tunis), où les affrontements se sont intensifiés en fin d’après-midi, a constaté une journaliste de l’AFP.

Au moins deux véhicules blindés de la Garde nationale sont venus renforcer les policiers qui depuis le début de l’après-midi tentaient de disperser plusieurs centaines de jeunes dans cette ville, théâtre de violents affrontements depuis mardi qui ont fait plus de 300 blessés.

Les forces de l’ordre ont aussi fait usage de grandes quantités de gaz lacrymogènes.

« Si on nous y autorise, je n’hésiterai pas à tirer avec des balles réelles », a déclaré à l’AFP un policier, sous couvert de l’anonymat.

Dans tout le centre de la ville, les protestataires ont bâti une nouvelle fois des barricades auxquelles ils ont mis le feu. À la tombée de la nuit, aucun signe d’accalmie n’était perceptible.

« Il faut que le ministre de l’Intérieur retire ses policiers, c’est le seul moyen pour que cette ville retrouve son calme », a affirmé à l’AFP un habitant d’une cinquantaine d’années qui observaient les violences.

Les heurts de vendredi ont été déclenchés en début d’après-midi par les manifestants qui ont jeté des pierres contre un important poste des forces de l’ordre.

Les protestataires dénoncent le recours excessif à la force par les policiers mercredi, lorsque quelque 300 manifestants ont été blessés notamment par des tirs de chevrotine, une munition à laquelle la police n’a plus recours depuis.

Une source hospitalière a fait état de deux blessés en milieu d’après-midi vendredi. Aucun bilan officiel n’a été communiqué et les autorités n’ont pas commenté ces nouveaux débordements.

Depuis le début de la semaine, des milliers de manifestants réclament de nouveau le départ du gouverneur, la fin de la violence policière dont ils se disent les victimes, et la mise en place d’un programme d’aides à cette région économiquement sinistrée, située au sud-ouest de Tunis.

Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer, 30 novembre 2012 – 19h01)


Siliana : 83 blessés, bilan des affrontements de vendredi

Le correspondant de Mosaïque fm à Siliana a déclaré que le nombre de blessés parmi les protestants et les agents de la force de l’ordre, suite aux confrontations d’aujourd’hui, vendredi 30 novembre, a atteint les 83 personnes. La plupart des blessures sont causées par le gaz lacrymogène.

De plus, il y a une présence imposante de l’armée nationale.

Publié par des ennemis de la deuxième révolution (Tunisie Numérique, 30 novembre 2012 – 22h57)

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