[Chronique de Youv derrière les barreaux] « Dix printemps : ils se comptent en kilomètres mes tours de promenade, une centaine de pompes usées, plus de trois mille jours et nuits j’ai battu Aladin et ses mille et une nuits, malgré tout ça tu peux zoomer sur ma peau, tu y trouveras pas une ride ! Je suis sombre comme la pénombre qui me loge depuis une décennie »

http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/0513.jpg[12 avril 2012]
Le temps c’est plus que de l’argent

Dix printemps : ils se comptent en kilomètres mes tours de promenade, une centaine de pompes usées, plus de trois mille jours et nuits j’ai battu Aladin et ses mille et une nuits, malgré tout ça tu peux zoomer sur ma peau, tu y trouveras pas une ride ! Je suis sombre comme la pénombre qui me loge depuis une décennie. L’épreuve m’a obligé à revoir mes objectifs à la baisse… [elle] a giflé mes rêves piétiné mes ambitions !

Toutes ces années me paraissent interminables, j’ai faim de vivre ! Vivre à l’air pur ! J’ai besoin d’une bouffée d’oxygène.

Vivre du haram c’est tellement facile essaie de vivre dans le hellel quand tu as le haram à portée de main, c’est un combat quotidien un sport de haut niveau. 1500 euros c’était le prix de ma veste en cuir « mais à force d’acheter ce qui est superflu tu finis par vendre ce qui t’est nécessaire ».

J’ai éteint la lumière dans la chambre de mon passé et fermé la porte à double tour j’ai avalé la clé.

La bénédiction de tes parents vaut mieux que le million d’euros fêté dans une chambre d’hôtel, partagé avec deux-trois michetonneuses.

J’écris mon parcours, mes espoirs Youv face au miroir en direct de ma cellule en temps réel. Pas de replay ni de rediffusion !

Je témoigne que ta vie c’est toi qui la gères quelle que soit la difficulté que tu rencontres l’échec n’a pas d’excuse rien n’est facile mais rien n’est impossible et insurmontable « plus l’épreuve est grande et plus la victoire est belle ».

T’as déjà vu un mort-vivant qui te décrit en temps réel ce qu’il vit dans sa tombe ? Bah c’est c’que je suis en train de te faire assis dans ma cellule je t’invite à partager l’envers du décor. Oublie « Envoyé spécial », « Capital », les émissions formatées remixées de Direct 8 et bienvenue dans la réalité d’un banlieusard enfermé raconté par lui-même sans prétention sans fierté mais qui assume son parcours « on n’est jamais mieux servi que par soi-même. »

J’ai vu des drames des mecs qui se suicident, brûlés vifs au white-spirit des pendus par centaines, des fous plus fous que dans un asile !

J’ai slalomé toutes ces années entre ces tragédies je suis conscient d’être un miraculé ! Maintenant que j’ai vu grâce à DIEU, j’ai vaincu j’ai plus le droit à l’échec.

Si mes textes, ma vie, mon parcours peuvent éviter à certains de ne pas glisser, tomber ce sera ma réussite il y a rien de bien ici il y a rien à voir.

ÉCOUTE PAS LA STREET QUI TE DIT LE CONTRAIRE CAR SI LA STREET POUVAIT TOMBER À SA SORTIE ELLE SERAIT DEVENUE LES CHAMPS-ÉLYSÉES !!

Ce contenu a été publié dans Beau comme une prison qui brûle, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.