Riches à pleurer [sic]
(…) la quinzaine d’industriels, financiers, sportifs, héritiers, tous très riches, que nous avons interrogés en ont marre d’être détestés – au point, pour certains, de s’exiler. Pierre Kosciusko-Morizet est très remonté : « À un moment on a cherché les juifs, maintenant on cherche les riches. » [sic] (…)
Marc Ambrus, fondateur de la société Ticketac.com, juge aussi qu' »on diabolise l’argent et la réussite ». Depuis la revente de son entreprise dont il est toujours PDG, il a créé une société de conseil dans l’art, tout en naviguant entre Paris et New York. « Je suis pour le partage des richesses, mais il y a des limites. » (…)
Même le riche se voit rarement riche. Mais dans l’autre sens. Un marchand d’art explique : « Une personne aisée donne un montant dix fois supérieur à son patrimoine pour définir le riche. Le riche, c’est l’autre. » (…)
Un patron du CAC 40 (…) : « L’essentiel, c’est l’emploi, et les gens riches créent des emplois. Je vous jure que l’immense majorité ne travaille [sic] pas pour gagner toujours plus mais pour faire baisser le chômage [sic]. » (…)
(…) pour Mme Coisne-Roquette : « L’écart s’accroît entre riches et pauvres, mais les pauvres s’enrichissent aussi [sic](…)
Jean-Claude Volot, PDG de Dedienne (assistance technique aux compagnies aériennes) et collectionneur d’art, raconte : « Lors d’une réunion dans une banque d’affaires, j’étais stupéfait de voir à quel point les clients qui détiennent des avoirs considérables semblaient tristes et d’une anxiété inouïe. Beaucoup exigent des relevés mensuels de leur fortune et font des scandales quand ils perdent 0,002 %. (…)
Texte : publié par des larbins des bourgeois (Dominique Gallois, Claire Gatinois, Michel Guerrin et Raphaëlle Rérolle, Le Monde, 22 novembre 2012)
Photos et légendes : publiées par des rejetons dégénérés de bourgeois (sur le site Rich Kids of Instagram : « Ce compte chronique depuis juillet avec un succès grandissant et une ironie mordante les faits et gestes des moins de trente ans vivant dans l’opulence. Les auteurs mystérieux du site pistent et collectent les photographies de vacances compromettantes de cette jeunesse dorée sans se soucier du consentement des intéressés », Le Figaro, 14 août 2012)
Le quotidien britannique annonce ce 26 novembre une série de révélations sur un « extraordinaire réseau » de chefs d’entreprise postiches. Une enquête menée conjointement par la BBC et le Consortium international de journalistes d’investigation de Washington met au jour une liste de plus de 21 500 entreprises, qui utilisent un groupe de 28 soi-disant chefs d’entreprise, pour la plupart britanniques. Ces personnes vendent leurs noms à des entreprises qui souhaitent garder secrètes leurs activités. (courrier International)
Citation de titre : Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle (1988)