Le Caire, 22 novembre 2012, 20h30
Chers camarades,
Fort du soutien des États Unis qui ont parrainé le cessez le feu entre Israël et Gaza et devenu grand héros de la paix et leader régional, ce qui nous amène à croire que toute cette entreprise meurtrière n’était qu’un trompe l’œil pour donner plus de crédibilité au régime des Ikhwans (Frères musulmans ) et de leur branche à Gaza en accord avec les EU et Israël.
Le président Morsi El Ayat vient d’annoncer une série de décisions qui font de lui un président au dessus de toutes les lois et un despote absolu.
Il a d’abord démis le procureur général de ses fonctions et nommé un nouveau procureur.
Il a ensuite protégé toutes les décisions prises depuis son investiture le 30 juin 2012 contre tout recours juridique, elles sont définitives et exutoires et ne peuvent être discutées ni annulées ni suspendues par aucune juridiction ce qui annule tous les recours devant le tribunal administratif ou la cour constitutionnelle.
Il a décidé que l’assemblée constituante ne pourrait en aucun cas être dissoute, (un jugement était attendu le 2 décembre) de même pour le Sénat (élu avec 2,5 %) et qui devait être dissout à l’instar du parlement.
Afin de gagner la sympathie des jeunes révolutionnaires qui exigent la condamnation des responsables des tueries qui ont ensanglanté les contestations depuis le 25 janvier 2011, il a décidé de rejuger les responsables qui ont été acquittés. Dans le même but il décida d’octroyer une pension mensuelle aux blessés de tous les affrontements, en détaillant les invalidités, depuis la paralysie totale, à la perte d’un œil.
Les Égyptiens ont tout de suite commenté cette mesure en disant qu’il sera obligé d’indemniser la moitié du peuple qui seront totalement paralysés à l’annonce de ces décisions.
Le Dr El Baradei, président du parti Dostour, vient de commenter ces mesures en disant qu’elles mettent fin complètement à la révolution. Emad Abou Ghazi, porte parole du même parti, les a qualifiées de sans précédent dans l’histoire de l’Égypte moderne Des manifestants ont commencé à affluer à Tahrir tandis que des appels ont été lancés par les Ikhwans pour se rendre sur la place afin de réprimer toute contestation de ces mesures.
Galila El Kadi – Mailing