Un sit-in dans une raffinerie de pétrole a déjà coûté à la Libye 30 M USD
Un sit-in organisé depuis samedi dans une raffinerie de pétrole de l’ouest de la Libye par d’ex-rebelles qui réclament des soins médicaux a déjà coûté quelque 30 millions de dollars au pays, a indiqué lundi à l’AFP un responsable.
La manifestation a coûté jusqu’ici au pays au moins 30 millions de dollars, a affirmé le vice-ministre du Pétrole Omar Al-Chakmak en référence au mouvement de protestation qui se poursuit dans une raffinerie de la ville de Zawiyah.
Il a affirmé que les pertes étaient dues à l’interruption des opérations à la raffinerie, qui approvisionne les marchés local et international, et à la suspension des exportations à partir de ce port.
Quelque 150 ex-rebelles participent à ce sit-in, selon des habitants. Ils réclament des soins pour des blessures subies lors du conflit ayant mis fin au règne de l’ex-dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.
Ils veulent être évacués le plus tôt possible, a affirmé Naima al-Hammi, qui représente Zawiyah à l’Assemblée nationale. Certains risquent de perdre des organes s’ils ne sont pas soignés.
Mme Hammi a indiqué qu’il y avait eu une rencontre à haut niveau tard dimanche sur cette question et que les autorités travaillaient à obtenir les visas nécessaires pour transférer les cas les plus urgents vers des hôpitaux européens.
Mais les protestataires refusent de lever leur sit-in jusqu’à ce qu’une solution soit mise en œuvre, a-t-elle dit.
La manifestation a eu des répercussions jusqu’à Tripoli, à 50 km de Zawiyah, provoquant de longues files d’attente devant les stations service et des embouteillages monstres.
Le directeur de la distribution de la National Oil Corporation (NOC) libyenne, Adnene Abdelmaoula, a cherché à rassurer la population, en affirmant à l’agence officielle Lana que les réserves de carburant permettaient au pays de tenir plus de deux mois.
Créée en 1976, la raffinerie de Zawiyah a été la première construite par la NOC. Elle fournit l’ouest du pays, qui représente environ 70% de la consommation intérieure.
Les Libyens cherchent souvent à obtenir des soins médicaux à l’étranger en raison des mauvaises conditions d’accueil dans les hôpitaux du pays.
Le projet du gouvernement de faire soigner les anciens rebelles à l’étranger a été arrêté en raison d’abus, de problèmes de corruption et de factures exorbitantes.
Leur presse (Agence Faut Payer, 5 novembre 2012)