Manifs anti-austérité : des blessés en Espagne et en Italie
Des heurts opposent les manifestants aux forces de l’ordre à Madrid, mais aussi à Milan et Turin.
La police a dispersé à coups de matraque et en tirant en l’air des balles en caoutchouc des manifestants qui s’étaient rassemblés dans le centre de Madrid mercredi lors de la journée de grève générale contre l’austérité, mercredi 14 novembre.
Ces affrontements ont éclaté lorsque des centaines de manifestants se sont heurtés à un cordon de policiers anti-émeutes qui leur bloquait l’accès à la place de Cibeles, en plein centre de la capitale espagnole.
Très vite, d’autres manifestants déjà présents sur la place sont venus encercler les policiers qui ont chargé et tiré en l’air des balles en caoutchouc pour se dégager, avant de disperser les manifestants à coups de matraque dans les rues alentour.
Depuis le début de la matinée, des groupes de centaines de manifestants faisaient face aux forces de l’ordre dans le centre de Madrid quadrillé par un imposant dispositif de policiers casqués, où de nombreuses boutiques avaient baissé le rideau.
Heurts
Des heurts de moindre ampleur avaient éclaté lors d’une première tentative de dispersion sur la Gran Via, une grande avenue centrale de la ville.
Les manifestants s’étaient alors dispersés, se regroupant à plusieurs reprises à quelques centaines de mètres de distance.
Selon le ministère de l’Intérieur, des « incidents isolés » sont survenus depuis mercredi matin dans plusieurs villes d’Espagne, faisant 34 blessés dont 18 policiers, tandis que 82 personnes ont été interpellées.
Deux manifestations étaient convoquées à Madrid en fin de journée, l’une par les syndicats et l’autre par la mouvance des indignés, témoin de l’exaspération face à la pauvreté grandissante, aux expulsions de propriétaires surendettés, aux milliards d’euros engloutis dans l’aide aux banques.
Une grève de quatre heures et des manifestations se déroulaient également mercredi dans toute l’Italie à l’appel de la principale confédération syndicale, la CGIL (gauche), dans le cadre de la journée européenne contre l’austérité, marquée par des heurts à Milan et Turin.
Dans ces deux villes du nord du pays, des milliers de personnes ont pris part à des manifestations et cortèges, selon des sources syndicales.
Un policier a été grièvement blessé à Turin et cinq autres plus légèrement à Milan dans des heurts en marge des manifestations. Les affrontements les plus sérieux ont eu lieu à Turin, devant le siège du département, où des autonomes ont roué de coups un policier, brisant son casque et lui cassant un bras.
Le groupe d’autonomes a ensuite fait irruption au siège du département où les manifestants ont hissé le drapeau des militants anti-TAV, le TGV Lyon-Turin.
Jet de pierres
À Milan, les affrontements se sont produits surtout dans la zone de la gare de Porta Genova où des étudiants ont lancé des pierres et bouteilles sur les forces de l’ordre qui tentaient de les en déloger.
À Naples, quelques 300 étudiants ont occupé provisoirement plusieurs quais de la gare centrale et fait exploser des pétards et brûler des fumigènes, en criant : « occupons la ville », « ne touchez pas à notre avenir ».
À Rome, un millier de personnes ont pris part à un cortège qui a traversé des rues du centre-ville et doit terminer son parcours sur une petite place. Un petit groupe d’étudiants a tenté de briser le cordon de police en lançant des pierres pour rejoindre le siège du gouvernement.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (tempsreel.nouvelobs.com avec l’Agence Faut Payer, 14 novembre 2012)
Affrontements entre manifestants et policiers à Madrid
Des incidents ont éclaté mercredi à Madrid sous haute protection policière, lorsque les forces de l’ordre ont tenté de disperser à coups de matraque des centaines de manifestants, lors de la grève générale en Espagne contre l’austérité.
Depuis le début de la matinée, des groupes faisaient face aux forces de l’ordre dans le centre de Madrid quadrillé par un imposant dispositif de policiers anti-émeutes, casqués, où de nombreuses boutiques avaient baissé le rideau.
En milieu de journée, des affrontements ont éclaté lorsque des centaines de manifestants se sont heurtés à un cordon de policiers qui leur bloquait l’accès à la place de Cibeles, en plein centre de la capitale espagnole.
Très vite, d’autres manifestants déjà sur la place sont venus encercler les policiers qui ont chargé et tiré en l’air des balles en caoutchouc pour se dégager, avant de disperser les manifestants à coups de matraque dans les rues alentour.
Des heurts de moindre ampleur avaient éclaté plus tôt, lors d’une première tentative de dispersion sur la Gran Via, une grande avenue voisine.
Les manifestants s’étaient alors dispersés, se regroupant à plusieurs reprises à quelques centaines de mètres de distance.
Abus de pouvoir, criaient-ils, agitant les drapeaux rouges des syndicats CCOO et UGT, autour d’une grande banderole portant le slogan de cette journée : Ils nous privent de notre avenir, il y a des coupables, il y a des solutions.
Cette grève va servir à quelque chose. Nous sommes dans une situation qui ne nous laisse pas le choix, assurait Eduardo Ovalle, étudiant en lettres de 21 ans. Mes professeurs nous ont prévenus qu’aucun de nous ne trouvera de travail. On nous oblige à quitter l’Espagne.
Grève, grève, grève, criaient un peu plus loin les manifestants, face aux policiers qui les repoussaient une nouvelle fois, sans heurts, pour débloquer la rue. Ou encore : Plus d’éducation, moins de police.
Sur la Puerta del Sol, une grande place touristique et commerçante du centre de Madrid, des jeunes encagoulés baissaient le rideau de fer d’un magasin de souvenirs et de tabac, le forçant à fermer comme la plupart des autres commerces aux alentours.
Aujourd’hui, on ne consomme pas. Aujourd’hui, on ne travaille pas, criaient-ils.
Selon le ministère de l’Intérieur, des incidents isolés sont survenus depuis mercredi matin dans plusieurs villes d’Espagne, faisant 34 blessés dont 18 policiers, tandis que 82 personnes ont été interpellées.
Deux manifestations étaient convoquées à Madrid en fin de journée, l’une par les syndicats et l’autre par la mouvance des indignés, témoin de l’exaspération face à la pauvreté grandissante, aux expulsions de propriétaires surendettés, aux milliards d’euros engloutis dans l’aide aux banques.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 14 novembre 2012)
La police charge les manifestants à Lisbonne devant le parlement
La police portugaise a chargé mercredi soir des protestataires, rassemblés devant le parlement à l’issue d’une manifestation organisée dans le cadre d’une grève générale contre les mesures d’austérité du gouvernement.
Les forces de l’ordre ont repoussé les protestataires à coups de matraque après avoir été pendant plus d’une heure la cible de jets de pierres et d’ordures.
Les protestataires s’étaient regroupés devant le parlement à l’issue d’une manifestation, rassemblant dans la capitale plusieurs milliers de personnes.
Auparavant quelques échauffourées avaient eu lieu devant le parlement quand des manifestants avaient renversé des barrières de protection et lancé des pierres et des objets divers contre les policiers qui avaient répliqué par quelques coups de matraque.
Cinq manifestants atteints par les jets des autres protestataires ont été légèrement blessés et l’un d’entre eux à du être hospitalisé, a indiqué un porte parole de la police.
Des rassemblements ont également eu lieu dans une quarantaine de villes du pays, notamment à Porto, la grande ville du nord, où environ 2.000 personnes ont manifesté.
Les manifestations ont constitué le point fort de la grève générale qui a particulièrement perturbé les transports et les services publics.
Convoquée par la CGTP, cette grève générale, la deuxième depuis mars, s’est inscrite dans le cadre des mouvements de protestation observés dans d’autres pays d’Europe, chez le voisin espagnol en particulier.
Le secrétaire général de la CGTP, Armenio Carlos a estimé que cette grève avait été une des plus grandes jamais réalisées au Portugal. Cest la grève générale de lindignation !, a-t-il lancé.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 14 novembre 2012)