[Mort aux El-Assad et à tous leurs complices !] Paix aux chaumières, guerre aux châteaux !

« Les rebelles menacent désormais de porter les combats au cœur même de la ville »

Nabil (pseudonyme) est traducteur. Il vit à Damas.

« Les rebelles lancent des projectiles depuis la banlieue de Damas mais qui atteignent les quartiers de la ville de plein fouet. Quant aux combats, ils ont lieu aux portes de la ville, à l’entrée des autoroutes par exemple. Ces échanges de tirs peuvent durer deux ou trois heures et ensuite le calme revient pour quelque temps. Ce matin par exemple, l’autoroute internationale qui conduit vers Amman (Jordanie) était bloquée à cause des combats.

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Capture d’écran d’une vidéo montrant la fumée des bombardements qui s’élève du quartier de Mazzé, à Damas, mercredi 7 novembre 2012.

Ces attaques se concentrent sur les quartiers de Mazzé et Kafr Sousseh. Le sous-quartier de Mazzé 86, situé dans le voisinage du palais présidentiel, était bouclé ce matin, après les attaques. Cette zone est non seulement à majorité alaouite mais elle abrite surtout les familles des membres de la garde républicaine et des organes de sécurité de l’État. Elle est donc très protégée d’habitude. La panique s’est emparée des habitants quand ils ont vu que même ce quartier n’était désormais plus à l’abri.

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« Bachar le menteur, nous espérons que cette fois tu tiendras ta promesse et que tu resteras en Syrie pour connaître le destin de ton maître, Kadhafi ! »

Les familles alaouites de Mazzé 86 ont commencé à fuir la ville en se dirigeant vers les zones côtières comme Tartouss et la banlieue de Lattaquié [cette région du nord-ouest de la Syrie est à majorité alaouite, elle est également le fief des Assad]. Leur fuite n’a pas été discrète car ils se déplacent en groupe, par bus entiers affrétés par les autorités. D’habitude, ces moyens sont utilisés lors de cérémonies importantes comme pour les fêtes nationales.

Le mouvement de panique touche tous les habitants qui commencent à se ravitailler de peur que la situation n’empire dans les prochains jours. Ils évitent désormais les moyens de transports à cause des barrages qui se sont multipliés autour de la ville. Les déplacements deviennent compliqués surtout durant les heures de pointe et beaucoup ne peuvent plus se rendre sur leur lieu de travail ou accusent un retard important. Moi par exemple, j’habite à Jormanah, dans la banlieue de Damas, et je travaille au centre-ville. D’habitude, je mets 45 minutes pour arriver à mon bureau. Aujourd’hui, il m’a fallu 2 heures et demi.

Les rebelles armés sont suffisamment proches de Damas aujourd’hui pour non seulement bombarder les quartiers alaouites mais en plus déstabiliser la vie de la capitale, ce qui est une première. Ils menacent désormais de porter les combats au cœur même de la ville. »

Leur presse (France 24, 8 novembre 2012)


(…) Comme tous les vendredi, des milliers de personnes ont défilé, tournant en dérision le chef d’État qui a également affirmé qu’il vivrait et mourrait en Syrie.

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Des manifestants syriens au milieu des décombres, le 9 novembre 2012 à Damas.

« Bachar, tu mourras en Syrie, mais tu ne seras pas enterré sur son sol, mais dans les poubelles de l’Histoire », proclamait une pancarte. Dans la province d’Idleb (nord-ouest), théâtre de raids aériens d’une violence inouïe ces dernières semaines, des manifestants avaient écrit : « Avec tes balles tu as envoyé nos enfants au paradis, et nous, avec nos chaussures on va t’expulser en enfer ». (…)

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Sur des vidéos mises en ligne par des militants, on voit des manifestants dans la région d’Idleb (nord-ouest) et à Talbiseh, dans la région de Homs (centre-ouest). Le mot d’ordre des manifestations était : « Le temps est venu de déferler sur Damas » et plusieurs cortèges ont scandé des slogans appelant à marcher sur le palais présidentiel à Damas.

Leur presse (Liberation.fr, 10 novembre 2012)

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