Dans le cadre du week-end d’actions appelé par la rencontre de Toulouse :
« Contre toutes les expulsions, pour les réquisitions, l’entraide et l’autogestion
Cette année de nombreux collectifs à travers la France ont lutté contre toutes les formes de misère : enfants à la rue, mal-logé.es, futur expulsé.es, travailleur.es précarisé.es, sans papiers… et pour répondre de manière autonome à leurs besoins de logements, de nourriture, de liberté. À force de recevoir des échos les uns des autres, certains ont décidé de se rencontrer pour se coordonner. Du 31 août au 2 septembre, à Toulouse, dans les restes du Centre social autogéré expulsé et dévasté par l’État quelques jours plus tôt, les participant.es se sont retrouvé.es dans le but d’échanger des outils et des savoirs, de débattre, de se renforcer. Partant du constat que toutes les formes de misère sont organisées politiquement, que les premiers concernés doivent s’organiser par elles et eux-mêmes que l’État ne fait pas partie de la solution mais du problème, les participant.e.s appellent à :
– continuer à coordonner les collectifs et les mouvements concernés à travers de nouvelles rencontres, un réseau d’information et d’action ;
– un week-end d’actions simultanées partout en France contre toutes les formes expulsions entre le 13 et le 15 octobre 2012. »
À Grenoble, des tags ont fleuri sur les murs et des banderoles ont été suspendues sur plusieurs bâtiments vides :
• Le Caddie-Yack, rue Pascal, immeuble de 4 étages appartenant à la ville de Grenoble, squatté et expulsé deux fois en 2008 avant d’être utilisé comme dispositif de logement d’urgence. Depuis plusieurs mois, ce bâtiment est à nouveau vide…
• Le Brise-Glace, rue Ampère, ancien squat artistique pendant une quinzaine d’années, vide depuis 3 ans, récemment réoccupé pour y héberger la trentaine de demandeurs d’asile du 22 rue des Alpes, et expulsé aussi sec par son propriétaire, la ville de Grenoble…
• Le 22 rue des Alpes à Fontaine, lieu ouvert en février 2012 pour y héberger une trentaine de demandeurs d’asile, expulsable depuis le 24 septembre sans proposition de relogement de la ville de Fontaine, dont le maire siège pourtant au Conseil d’Administration de la SCIC propriétaire des lieux.
• L’immeuble de la rue des Alliés, squatté et expulsé aussi sec deux fois il y a quelques années. Au pied de ce grand bâtiment classé, appartenant à la ville de Grenoble, des personnes sans abri ont pu être hébergées pendant un moment dans des cabanons généreusement mis à disposition par la même ville, avant que le lieu ferme, faute de moyens…
• Le 56, rue Docteur Hermite, ancien squat d’activité expulsé par les propriétaires en 2011, avec la complaisance des autorités locales.
• Le PVC, rue Paul Vaillant-Couturier, à Fontaine, occupé puis rapidement expulsé par les propriétaires l’année passée.
Tandis que les partis politiques se repassent le pouvoir, la répression persiste.
Solidarité face aux expulsions de logement et aux expulsions de migrant-es.
Solidarité avec le CREA qui vient de se faire expulser à Toulouse.
Indymedia Grenoble, 16 octobre 2012