[Révolution tunisienne] Menace de sécession de la ville de Thala

Conflit social en Tunisie
Menace de sécession de la ville de Thala

Une organisation disant représenter les habitants de la ville de Thala et de ses environs a menacé le gouvernement tunisien de faire sécession si leurs revendications économiques et sociales n’étaient pas entendues, selon un communiqué transmis à l’AFP.

« Il est douloureux d’en arriver à une telle étape dans notre histoire et d’annoncer notre séparation de la Tunisie », est-il indiqué dans ce communiqué « au nom des habitants de Thala », ville du centre-ouest tunisien. « Nous y sommes obligés par les pratiques du gouvernement post-révolutionnaire » dominé par les islamistes d’Ennahda, poursuit le document.

Un représentant de ce groupe, Mohamed Salah El-Joumli, a expliqué que dans un premier temps la ville et ses environs faisaient sécession de la région de Kasserine, et que dans une étape ultérieure elle allait déclarer sa séparation du reste de la Tunisie si leurs revendications n’étaient pas entendues. Les auteurs de l’initiative appellent les administrations locales à ne plus traiter avec Kasserine et réclament la venue d’une délégation gouvernementale « de haut niveau ». Par ailleurs, ils demandent aux habitants de Thala d’observer à partir de lundi une campagne de désobéissance civile.

Les initiateurs du mouvement, qui se disent indépendants de toute formation politique, avaient déjà organisé lundi une grève générale et une manifestation qui a réuni des milliers de personnes.

Les organisateurs de la contestation dénoncent les mesures de développement décidée par le gouvernement pour la ville, jugeant leur ampleur insuffisante compte tenu de la pauvreté et du fort taux de chômage.

Thala, 12.000 habitants, selon les statistiques officielles et 40.000 d’après le mouvement de contestation, est une ville frondeuse plus proche de la frontière algérienne que de son chef-lieu Kasserine. Avec 22 morts, Thala et Kasserine ont payé un lourd tribut au soulèvement qui a renversé le régime du président Ben Ali en janvier 2011.

Les foyers de contestation se multiplient dans l’intérieur de la Tunisie, où des manifestations et des grèves, parfois réprimées sans ménagement, ont lieu quasi-quotidiennement depuis l’été. Les revendications sociales étaient au cœur de la révolution de 2011.

Publié par des ennemis de la révolution (lexpressiondz.com, 11 octobre 2012)

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