Rhône. Des familles de détenus manifestent devant la prison de Villefranche-sur-Saône
Une soixantaine de personnes, membres de familles de détenus, ont manifesté samedi matin devant la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône pour dénoncer « les conditions de détention » et « d’accès aux parloirs ».
Selon Zigor Goieaskoetxea, frère d’un membre de l’organisation séparatiste basque ETA écroué dans cette prison, plus d’une cinquantaine de personnes étaient venus en car du Pays basque pour participer à cette manifestation à laquelle se sont jointes d’autres familles de prisonniers de droit commun.
Ils réclament « l’arrêt des violences contre les personnes détenues » notamment dans le quartier disciplinaire et « l’arrêt du système arbitraire du portique » qui « entrave les familles venues leur rendre visite ».
Les manifestants ont distribué un « communiqué » signé, selon eux, par quelque 200 des 700 détenus de la maison d’arrêt de Villefranche dans lequel ils demandent notamment « la fin des fouilles systématiquement à nu à la suite des parloirs » ainsi que « des conditions de vie dignes, de traitement digne et juste de toutes les personnes détenues ».
« On peut apporter la preuve que les violences qu’ils dénoncent au quartier disciplinaire sont inexactes », a déclaré pour sa part Dominique Verrière, secrétaire UFAP/UNSA à Villefranche, assurant que « les coursives étaient filmées 24 heures sur 24 ».
« On ne peut pas laisser dire de tels propos mettant en cause le personnel », a insisté l’adjoint au directeur interrégional des services pénitentiaires de Lyon, Emmanuel Fenard, pour qui « aucune des accusations n’apparaît fondée ».
« De toutes les façons, les personnels interviennent avec un encadrement qui est en charge de les superviser », a-t-il fait valoir, pointant certes « le droit d’expression » mais aussi « la nécessité de dire que le personnel fait un travail de qualité dans des conditions qui ne sont pas simples ».
De leur côté, « l’intersyndicale et l’ensemble du personnel et des intervenants » de la maison d’arrêt « dénoncent des actes d’agression physiques et psychologiques en constante augmentation ».
Regardons en face la réalité
J’ai participé à ce rassemblement et de nombreuses familles et avocats ont témoigné des passages à tabac que subissent les personnes détenues par les fonctionnaires de prison. Ces actes de barbarie sont inacceptables dans une démocratie. Vous aurez plus d’informations en vous renseignant à l’Observatoire International des Prisons à oip.org
Commentaire de Zitoyen 24.09.2012 | 23h11
Presse carcérale (LeProgres.fr, 22 septembre 2012)
Quand verra t-on ces abominables corporations de matons exclues des confédérations syndicales ?