[Afrique du Sud] De l’esclavage à la grève sauvage (5)

Afrique du Sud : la grève s’étend à toutes les mines d’or d’AngloGold Ashanti

La grève s’est étendue à toutes les mines d’or sud-africaines d’AngloGold Ashanti qui ne produisent plus rien, a indiqué mercredi ce groupe sud-africain qui emploie localement 35.000 salariés.

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L’entreprise n’a pas reçu de revendication officielle des grévistes mais souligne que le mouvement survient alors que les mines d’or et de platine du pays sont affectées par des arrêts de travail et grèves pour les salaires depuis août. « La grève affecte nos six mines » d’Afrique du Sud, a indiqué à l’AFP un porte-parole, Alan Fine, en précisant que « la situation était calme sur le terrain » mais le mouvement très suivi. « Nous employons environ 35.000 personnes (sur plus 61.000 dans l’ensemble du groupe, ndlr) et une large majorité sont en grève », a-t-il dit. Un premier site avait débrayé le 20 septembre avant d’être rejoint lundi par les mineurs de cinq autres mines, selon un communiqué.

Les mines sud-africaines de ce groupe implanté dans 13 pays du monde contribuent pour plus d’un tiers de sa production d’or (37%). L’agitation sociale a démarré à la mine de platine de Marikana dans le bassin minier de Rustenburg, à l’ouest de Johannesburg, où le conflit a été l’un des plus violents de ces dernières années en Afrique du Sud et a sérieusement ébranlé le leadership de la puissante fédération syndicale minière du NUM. Il a coûté la vie à 46 personnes dont 35 tués par la police.

Contrairement au secteur du platine où chaque entreprise négocie ses propres salaires, les mines d’or ont une négociation collective centralisée. « La priorité d’AngloGold Ashanti est de maintenir la sécurité, la paix et la stabilité de chaque site, et de poursuivre un dialogue constructif avec tous les employés, leurs représentants et autres parties prenantes. Des discussions ont lieu avec les délégués syndicaux au niveau de la branche à travers la Chambre des mines », a souligné le groupe dans un communiqué.

Presse esclavagiste (Belga, 26 septembre 2012)


Striking workers shun unions

Johannesburg – Trade unions organising at Anglo Platinum [JSE:AMS] (Amplats) have not received striking workers’ grievances, the union said on Tuesday.

« Unions have not received grievances from workers. They refuse to use us, » said Uasa operations manager Israel Sakala.

He said workers had instead elected a committee to represent them.

« We (unions) have an agreement with management. That agreement needs all signatories to be reviewed. Uasa called on workers to return to work and allow bargaining agents to table their grievances, » he said.

He said the number of workers reporting for work was declining every day.

« Some workers are staying away because of intimidation, » he said.

The National Union of Mineworkers (Num) said it was meeting with workers on Tuesday to hear their grievances.

« We do not have anything from them. We are meeting with them today (Tuesday), » said spokesperson Lesiba Seshoka.

Amplats workers went on a wildcat strike two weeks ago, demanding a salary increase of R17’000.

The workers’ representatives and mine management were meeting with the Commission for Conciliation, Mediation and Arbitration (CCMA) in Rustenburg on Tuesday, in an attempt to find common ground.

One of the workers’ leaders Tebogo Lebeke said they would hold a mass meeting on Wednesday to report back to the workers on their meeting at the CCMA.

Amplats said on Friday, that less than 20% of its workforce had reported for work.

« The company continues to urge employees to return to work and requires that they do so by no later than the night shift on Monday, failing which legal avenues will be pursued, » spokesperson Mpumi Sithole said in a statement.

She said the increase in police visibility had created an environment conducive for workers to return to work.

Presse esclavagiste (Fin24.com, 25 septembre 2012)


Afrique du Sud : le mouvement de grève s’étend à une nouvelle mine

La compagnie minière sud-africaine Gold Fields, dont une mine près de Johannesburg est paralysée depuis plus de quinze jours par une grève, a annoncé mardi 25 septembre que le mouvement s’était étendu à une autre mine qu’elle exploite dans le centre du pays.

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Près de la mine Lonmin Platinum, non loin de Rustenburg, le 11 septembre

« Les employés de la mine Beatrix dans la province de l’État libre ont également entamé une grève illégale. La grève a démarré vendredi dans la section ouest (anciennement mine Oryx) et s’est étendue lundi au reste de la mine », a indiqué dans un communiqué le groupe, quatrième producteur d’or mondial.

« La grande majorité des 15’000 employés de KDC West [la mine proche de Johannesburg] et les 9000 employés de Beatrix participent à des grèves illégales, et la production est stoppée sur les deux sites d’activité », précise le communiqué.

La justice a interdit les grèves à KDC West et dans la section ouest de Beatrix, relève Gold Fields, qui ajoute avoir demandé une interdiction de la grève dans l’ensemble de Beatrix et dit « examiner toutes les options » pour faire face à la situation.

La violente crise qui secoue les mines sud-africaines a démarré en août à la mine de platine de Marikana (Nord) exploitée par le groupe britannique Lonmin où une longue grève émaillée de violences a fait 46 morts et a pris fin seulement la semaine dernière après un accord concédant 11 à 22 % d’augmentations salariales.

Presse esclavagiste (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 25 septembre 2012)


Afrique du Sud : Grève dans le secteur des transports

Après les mines, les grèves se propagent au secteur des transports en Afrique du Sud, où plus de 20’000 employés du transport de marchandises ont cessé le travail mardi pour demander une hausse de salaire, selon le syndicat des transports.

D’après le syndicat des employés du transport sud-africain (SATAWU), les grévistes réclament notamment une hausse de salaire de 12 %. Les employeurs avaient proposé une augmentation de 8,5 %, une offre rejetée dans la province de Gauteng un peu plus tôt dans la journée, selon Vincent Masoga, un porte-parole du syndicat.

Des chauffeurs routiers en grève se sont rassemblés mardi à Johannesburg et ont jeté des pierres sur des camions qui passaient, selon l’agence South Africa Press Association.

D’après SATAWU, des employés ont cessé le travail à la suite du blocage des négociations salariales depuis juin. Si le mouvement de grève devait se poursuivre, cela pourrait affecter l’approvisionnement en essence et en produits alimentaires dans le pays.

Mardi, des employés des mines d’Anglo American Platinum Mines, près de Rustenburg, ont rencontré la direction et les médiateurs pour discuter des demandes salariales soumises la semaine dernière. Un représentant des mineurs, Gaddafi Mdoda, a expliqué mardi que les grèves qui touchent environ six mines d’Anglo American près de Rustenburg continueraient jusqu’à ce qu’un accord soit conclu.

Les mineurs en grève de Lonmin, une mine de platine du nord-ouest de l’Afrique du Sud, ont fini par accepter une hausse salariale de 22 % après près de six semaines d’un conflit parfois violent au cours duquel 46 personnes ont trouvé la mort.

L’accord chez Lonmin a poussé d’autres mineurs de la région à formuler les mêmes exigences et à contourner les syndicats pour négocier directement avec la direction.

Presse esclavagiste (Radio Canada, 25 septembre 2012) via Solidarité ouvrière

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