Marseille : une policière blessée par un tir de carabine
On a frôlé le drame hier soir dans les quartiers Nord de la ville.
À quelques heures de la venue à Marseille des ministres de l’Intérieur et de la Justice pour installer, notamment, le nouveau préfet de police, on a frôlé le drame hier soir dans les quartiers Nord de la ville. Alors qu’un équipage de police intervenait au Parc Kalliste (15e arrondissement), en soutien à des marins pompiers appelés pour une fuite de gaz, une fonctionnaire a reçu un projectile dans la joue gauche.
« On a entendu un claquement, raconte un policier. On n’a pas compris. L’intervention des marins pompiers se passait bien. Il n’y avait aucun problème. Et d’un coup, on a vu du sang sur la joue de la collègue. On a d’abord pensé à une pierre… »
« Un plomb à air comprimé de calibre 4,5 »
Hospitalisée, la policière en tenue, âgée de 32 ans, a été opérée en urgence afin de lui extraire le projectile. « C’est un plomb à air comprimé de calibre 4,5 qui lui a été retiré, souffle une source proche de l’enquête. Elle va bien. À aucun moment elle n’a perdu connaissance. »
Quant à l’auteur du tir, hier soir, il n’avait toujours pas été identifié. « C’est un acte isolé, précise un commissaire, quelqu’un qui a dû tirer depuis sa fenêtre avec une carabine. Il ne s’agit en aucun cas de violences urbaines. » Fin août, c’est une chienne qui avait été tuée par un coup de fusil de chasse d’une fenêtre, alors qu’elle courait sur un terrain vague, derrière la cité des Cyprès, à Malpassé (13e arrondissement).
Kalliste et Les Cyprès ont été classées en zones de sécurité prioritaires.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Laetitia Sariroglou, LaProvence.com, 21 septembre 2012)
Marseille : une policière prise pour cible
« On n’est pas des lapins ». David-Olivier Reverdy, représentant zonal pour le sud-est du syndicat Alliance, ne décolère pas. Jeudi soir, une de ses collègues a été victime d’un tir avec arme à air comprimé. Elle a reçu un plomb de calibre 4,5 dans la joue et a été opérée.
L’auteur des tirs pas identifié
Les faits se sont déroulés lors d’une intervention sur une fuite de gaz dans une cité des quartiers nord de Marseille. La fonctionnaire intervenait avec un de ses collègues pour une odeur suspecte au parc Kallyste. Malgré l’intervention des marins pompiers sur place, les policiers ont tout de même été mobilisés. C’est à ce moment-là que la voiture de police-secours aurait été la cible de plusieurs projectiles non identifiés.
Transportée à l’hôpital Nord, la victime, âgée d’une trentaine d’années, a été opérée et un plomb a été extrait de sa joue, selon le syndicat Alliance. La direction départementale de la sécurité publique précisait qu’une opération était en cours dans la soirée pour identifier l’auteur du tir.
« Des violences gratuites »
Pour David-Olivier Reverdy, représentant zonal pour le sud-est de ce syndicat, « il s’agit de faits extrêmement graves, où l’on attire des forces de l’ordre dans de véritables guet-apens. Tout ceci étant rendu possible par une politique sécuritaire de plus en plus laxiste ».
Le syndicaliste ne cache pas « son indignation », au micro d’Europe 1. « Comme à Nice il y a deux jours, à Annecy mercredi, à Marseille jeudi, une nouvelle fois, les forces de l’ordre sont prises à partie, bien souvent pour des violences gratuites. Tout ceci est inadmissible et doit cesser », déplore-t-il.
« L’État doit nous protéger »
David-Olivier Reverdy exhorte le gouvernement d’agir. « L’État doit nous protéger, la justice doit nous protéger. Il est intolérable de se faire tirer dessus, de se faire prendre pour cible, comme c’est le cas un peu partout sur l’Hexagone. On n’est pas des lapins », s’insurge-t-il.
Cet événement intervient alors que Manuel Valls est attendu vendredi dans la cité phocéenne pour l’installation du nouveau préfet de police.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Europe1.fr, 21 septembre 2012) via Brèves du désordre