Info Le Figaro – Paris : un homme mort en s’immolant par le feu
Un homme est mort en s’immolant par le feu, ce matin à Paris. La victime s’appelait Jean-Paul J…, 58 ans, et travaillait comme ouvrier typographe chez Michelin, à Paris.
Interrogé par Le Figaro, son frère aîné Georges raconte l’avoir vu sortir ce matin vers 7h30, de son immeuble de la rue de Saussure, pour aller à sa voiture, sans se douter du geste terrible qu’il s’apprêtait à commettre. « J’ai été prévenu par les bruits, et par les flammes, je pensais que c’était une poubelle qui brûlait, explique-t-il. Une personne qui passait a donné l’alerte. Les pompiers sont arrivés très vite, mais il y avait trop de flammes ». Le corps de Jean-Paul J… a été découvert dans un local qui sert à entreposer les poubelles, dans un square près de la rue de Saussure (XVIIe), une bouteille de white spirit vide à côté.
Des problèmes au travail
Dans son appartement HLM, les enquêteurs ont trouvé trois feuilles sur son lit, dans lesquelles il semble expliquer les raisons de son geste. Il y évoque notamment des problèmes au travail en donnant une dizaine de noms de personnes qui selon lui le harcelaient, précise le frère. L’ouvrier était en arrêt maladie depuis quinze jours et devait reprendre le travail ce vendredi.
La victime travaillait chez Michelin Travel Partners, une entreprise du groupe basée à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et spécialisée dans les cartes et guides, a précisé à l’AFP José Dos Santos, délégué syndical central CFTC chez Michelin. « C’est quelqu’un qui était à deux ans de la retraite et qui avait des problèmes de santé », a-t-il ajouté. Selon lui, la direction a indiqué qu’une cellule de crise avait été mise en place auprès des salariés avec lesquels il travaillait. D’après le responsable CFTC, il s’agit d’une « petite entité d’environ 300 personnes » au sein du groupe qui emploie « un peu moins de 20.000 personnes ». La direction de Michelin, sollicitée par l’AFP, n’avait pas confirmé ces informations dans l’immédiat.
D’après son frère, Jean-Paul J… était célibataire, sans enfants, et ne parlait jamais de ses problèmes. Il ne s’était par ailleurs jamais remis de la mort d’un autre frère en 2002.
Leur presse (Philippe Romain, LeFigaro.fr, 21 septembre 2012)