Bolivie : des mineurs s’affrontent à coups de dynamite, un mort et neuf blessés
Une personne a été tuée et neuf blessées mardi lorsque des groupes de mineurs boliviens se sont affrontés à coups de dynamite dans le centre de la capitale, La Paz, semant la panique parmi la population, selon les autorités.
« Malheureusement un frère mineur est mort », a indiqué le vice-ministre de l’Intérieur Jorge Perez, dans une conférence de presse, dénonçant « les affrontements et l’intransigeance » des manifestants.
Plusieurs milliers de mineurs indépendants s’en sont pris à leurs homologues employés par l’État en attaquant à la dynamite le siège de la Fédération syndicale des travailleurs miniers de Bolivie (FSTMB), a rapporté le commandant régional de la police de La Paz, le colonel Rosalio Alvarez.
Les détonations ont provoqué un mouvement de panique parmi les passants dans le centre-ville et entraîné la fermeture de la plupart des commerces jusqu’à ce que la police parvienne à rétablir le calme.
Le vice-ministre a appelé les manifestants à une réunion avec le gouvernement mercredi « pour chercher une solution pacifique empreinte de dialogue et de conciliation pour sortir de cette crise ».
Victor Cachi, leader de la FSTMB, a précisé aux médias locaux que plusieurs personnes avaient été touchées au moment de la chute du toit du bâtiment de la FSTMB, causé par un dynamitage.
Après ces heurts, la FSTMB a convoqué une réunion d’urgence et ses responsables n’écartaient pas d’éventuelles représailles.
Les mineurs indépendants regroupés au sein de coopératives, sont en conflit avec les employés de la mine de Colquiri (250 km au sud de La Paz), qui refusent de partager l’exploitation de cette mine après sa nationalisation par l’État.
La compagnie minière de Bolivie (Comibol, publique) a annoncé le 20 juin avoir pris le contrôle de l’exploitation minière de Colquiri, auparavant exploitée par la compagnie Sinchi Wayra, filiale de la Suisse Glencore. La Comibol a également annoncé la nationalisation de ses machines et de son équipement.
Depuis mi-juin, la mine a été le théâtre de violents affrontements entre mineurs privés et employés de la Comibol.
La semaine dernière, les mineurs des coopératives avaient lancé plusieurs manifestations et barrages routiers dans la capitale andine pour tenter de faire entendre leurs revendications.
Dans la crainte de nouveaux affrontements à Colquiri, où des incidents se sont également produits mardi, le vice-ministre a indiqué que des effectifs de police et de l’armée avaient été envoyés sur les lieux et a annoncé que la sécurité sera renforcée dans la zone.
Le gouvernement de gauche du président Evo Morales avait déjà nationalisé en 2007 des actifs de Glencore en Bolivie.
Presse terroriste (Agence Faut Payer, 19 septembre 2012)
Étain : Les tensions se poursuivent à Colquiri
Depuis la nationalisation de la mine de Colquiri en Bolivie, les tensions entre la coopérative 26 de Febrero et la compagnie d’État, Corporacion Minera de Bolivia (Comibol), perdurent. Une centaine de mineurs des coopératives bloquaient les trois principales routes d’accès à la capitale du pays depuis deux semaines. Le blocage a été levé le 14 septembre suite à un accord avec le gouvernement qui propose une exploitation conjointe du gisement de zinc et d’étain.
Avant même la nationalisation, 26 de Febrero revendiquait déjà une partie de cette mine qui appartenait alors à une filiale de Glencore. Le décret 1337, négocié avec le gouvernement lors de la nationalisation, devait leur attribuer 75% de la veine Rosario, la plus prolifique du gisement. Mais une fois que la Comibol a évoqué le nouveau plan de développement de la mine fin août, il n’était plus question de ce décret.
Mécontents les mineurs ont bloqué les routes reliant la mine à La Paz depuis le début du mois de septembre, ce qui entraîne des pertes quotidiennes de 200.000 dollars selon la presse locale. Reste à savoir si le nouvel accord sera respecté cette fois-ci.
Presse terroriste (Commodesk, 19 septembre 2012)
Argent : Prise d’otage des membres de la Comibol en Bolivie
Après le débat sur la nationalisation de la mine de Colquiri en août dans le département de la Paz c’est dans celui de Potosi, au sud de la Bolivie, que les tensions entre acteurs du secteur minier et gouvernement s’accentuent.
Le 6 septembre, trois membres de la Société minière nationale colombienne, la Comibol, ont été pris en otage par les habitants de la ville de Porco. Ces derniers revendiquent 15% des parts du gouvernement dans la société Illapa. L’entreprise, qui exploite une mine d’argent à Porco, a été rachetée en partie par Glencore le mois dernier. Désormais 55% de ses parts appartiennent à la Comibol et 45% à la compagnie suisse.
Presse terroriste (Commodesk, 12 septembre 2012)