[Chronique de Youv derrière les barreaux] Partie 68 – « On se remet jamais d’un tel amour, on vit avec »

Partie 68

« Toute histoire a une fin… mais dans la vie… chaque fin annonce un nouveau départ… »

Malheureusement même les bonnes choses avaient une fin, une page se tourne et une nouvelle s’annonce de façon merveilleuse, Delphine que je porterai toujours dans mon cœur et dans ma vie à jamais. C’est Dieu qui donne et Dieu qui reprend, elle connaissait mes principes mieux que quiconque, je ne voulais surtout pas faire d’enfant pendant que j’étais derrière les barreaux il en était hors de question, elle m’a posé un ultimatum un choix crucial auquel j’ai répondu défavorablement, je ne pouvais pas accéder à sa requête, dehors j’étais prêt à lui faire une dizaine de mômes si elle le voulait, ma raison a pris le pas sur mon cœur, elle avait attendu tant d’années alors pourquoi une telle accélération dans la dernière ligne droite, cette rupture m’a peiné, beaucoup affecté pendant des mois. J’ai pris sur moi, encaissé comme je l’ai toujours fait face [à] une épreuve, jusqu’au jour où je m’y attendais pas, j’avais fermé la porte à toute relation pendant mon incarcération. Je savais que j’aurais du mal à retrouver une telle femme mais un rayon de soleil est rentré dans ma vie à l’improviste petit à petit, jour après jour les liens se sont noués et les sentiments se sont installés.

Au début réticent à cette nouvelle union, car j’avais pas tout à fait guéri de ma rupture avec Delphine et sincèrement d’un tel amour on ne guérit jamais. La barre était haute mais fallait la relever je ne compare pas deux amours car chaque amour était unique, on était bien partis avec ma « Inès ». Que Dieu nous facilite, et nous souhaite une longue vie.

UNE PENSÉE POUR DELPHINE, MERCI POUR TOUT.

Les ruptures en prison faisaient l’effet d’un tremblement de terre, un bouleversement énorme, tu perdais tous tes repères, fallait surtout pas sombrer dans la mélancolie même si c’était triste, faut se dire que malgré la séparation on a vécu que du bon c’est le destin qui a mis un terme à une telle idylle. Facile à dire mais tellement difficile à mettre en pratique, on se remet jamais d’un tel amour, on vit avec.

Un être cher nous manque et on a l’impression que toute la terre est dépeuplée, mais le destin et la vie ont fini par repeupler mon monde, on sait ce qu’on perd mais pas ce que l’on gagne, la douceur et l’attitude de Inès me rassuraient, on se comprenait sur tout, j’avais l’impression de la connaître depuis très longtemps, tout collait trop vite trop bien, le chemin était encore long mais à cet instant je tenais à elle plus que tout, une page blanche c’était à nous d’y écrire mais j’y croyais dur comme fer à cette nouvelle idylle, Inès était ma priorité, je voulais en aucun cas que notre histoire soit vouée à l’échec donc je crois plus que jamais à notre histoire.

Inès est arrivée après que j’avais eu une histoire solide, j’étais sûr qu’elle était largement à la hauteur, de confession musulmane tout comme moi, la bataille des prénoms de nos enfants était moins rude LOL mais quand les couples sont tiraillés entre deux religions j’avoue que ça peut être compliqué mais souvent les deux religions cohabitaient très très bien ensemble.

J’avais hâte de la voir ma Inès au parloir, j’ai envoyé des milliers de sms, des photos mais les circonstances avaient fait que je l’avais encore jamais serrée dans mes bras même en étant jugé, la direction jetait un œil sévère sur ceux qui me rendaient visite. Je connaissais sa voix par cœur, c’était une fille pour moi, elle me convenait en tous points, elle n’a pas jugé mon parcours chaotique, c’est devenu le soleil de ma vie, que Dieu l’y fasse briller jusqu’à mon dernier souffle.

CERTAINS MÉDISANTS DISENT QU’UN YOUV AVEC DU CŒUR ÉTAIT UN YOUV FAIBLE JE LEUR RÉPONDRAI TOUCHE À UN CHEVEU À CELLE À QUI J’AI DONNÉ MON CŒUR ET TU VERRAS QUE POUR TOI JE N’EN AI PAS.

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