Piotr Silajev, écrivain et antifasciste russe, toujours en prison à Madrid
Silajev, réfugié politique en Finlande depuis début 2012, a été arrêté par la police espagnole à Granada suite à un arrêt international d’Interpol, le 21 août 2012.
Il passait en procès à Madrid le 22 août et contrairement aux attentes, il n’a pas été relâché, et ce alors que l’ambassade de Finlande avait fourni tous les papiers pour prouver son asile politique. Cette dernière à Madrid a, alors, annoncé qu’il risquait jusqu’à 40 jours de prison en attendant son extradition.
Aujourd’hui on ne sait pas quelle sera la réaction de la Finlande suite à cette arrestation.
D’après Tanya Lokshina, de Human Rights Watch, l’État espagnol n’a pas à prendre en compte le statut de réfugié politique en Filande et peut très bien le renvoyer en Russie. Cependant, le chef de l’Office de l’immigration, Esko Repo, a rappelé que les pays européens ont pour consigne de ne pas extrader une personne dans son pays d’origine si il y risque la persécution.
Pourtant l’avocat de Silajev semble pessimiste.
Pourquoi cette arrestation ?
Silajev était assuré de l’asile en Finlande depuis avril 2012. Un tel statut lui avait été offert suite aux persécutions qu’il risquait en Russie à cause de son engagement politique. La Fédération de Russie aimerait bien mettre la main dessus car il est soupçonné d’avoir participé à des actions contre le projet de construction d’autoroute à Khimki, région proche de Moscou.
Entre autres manifestations contre ce projet le bâtiment de la maison communale a été attaqué et des pierres et des feux d’artifice ont été jetées contre ce bâtiment en 2010.
Cette chasse à l’homme ressemble à une dernière tentative de l’État russe pour trouver un coupable dans le cadre des manifestations « contre Khimki ». L’année dernière les charges contre Aleksey Gaskarov, qui avait été arrêté quelques mois auparavant, ont été abandonnées et Maxim Solopov a pris 2 ans de prison pour hooliganisme. Le troisième suspect, Denis Solopov, a reçu asile au Pays-Bas. C’est pourquoi le maire de Khimki, Vladimir Strelchenko veut tout faire pour obtenir une condamnation dans cette affaire.
Mailing – Information récupérée sur le site finlandais Takku.net, 6 septembre 2012