Partie 52
COMMENT POURRAIS-JE ÉCRIRE UNE CHRONIQUE SANS RENDRE HOMMAGE À MON QUARTIER « LES GRAGS ».
Les Grags en plein milieu de la cité du Val-Fourré dans le quartier des Écrivains existait une secte LOL un quartier dans le quartier, les Grags c’est là d’où je suis issu 80 % de Marocains « chleuhs », des vraies pinces wallah ils lâchent rien MDR, les autres 20 % on se les partageait entre les autres peuples de l’immigration, les rues puaient le zit zitoune « l’huile d’olive » j’y avais fait les quatre cents coups ce quartier était réputé d’abriter les cas sociaux les plus lourds, un hôpital psychiatrique à ciel ouvert, mais je m’y sentais bien, pour rien au monde j’aurais changé de quartier, j’y ai vu des dingueries, des tête-à-tête de daronnes en plein marché pour un kilo de tomates LOL.
Un jour on jouait au foot devant le hall le bus de darons de Renault arrive un de mes potes lance la balle mais sans faire exprès touche un daron oulala le père de famille lui a jeté ses clés en pleine tête, et l’a balafré à vie MDR le pire des pires c’était un daron mais c’était la famille mais wallah c’était un tireur d’élite de babouche il nous avait interdit de jouer devant sa fenêtre mais on ne pouvait pas résister à l’appel du ballon après les cours, le daron quand il nous voyait jouer il se mettait en planque dans le hall et dès que tu t’approchais il faisait un tête-à-tête avec toi, et pour ceux qui étaient vifs et échappaient au tête-à-tête il les assommait avec la babouche sur une distance de dix mètres environ LOL et si par malheur il attrapait la balle, à coups de cutter il la crevait il nous a crevé une centaine de ballons c’est grâce à lui qu’on est devenus de bons footballeurs, parce qu’à chaque fois qu’on jouait on risquait notre peau, ça nous forçait à être vigilants.
En parlant de projectile un jour un moteur était tombé du 8e étage, j’ai jamais compris comment stocker un moteur dans son balcon LOL ça ne pouvait qu’être une tentative de meurtre MDR ça ne pouvait qu’être volontaire mais on n’a jamais compris le pourquoi du comment, y avait trop d’ambiance dans ce quartier, les chasses à l’homme à plus de cent dans la cave on se cachait mieux que les rats, un jour on s’est mis à trois dans un frigo, dans une cave qui appartenait à quelqu’un, on était introuvables ;-).
ÇA ME TENAIT À CŒUR DE RENDRE HOMMAGE À TOUS LES HABITANTS DE CE QUARTIER DARONS DARONNES, L’ÉPICIER, LE BOULANGER TUNISIEN « AZRI », « TOP » LE TURC QUI NOUS A VENDU DU CHAT PENDANT DES ANNÉES AU GREC, À VOUS TOUS JE RENDS HOMMAGE.
LES GRAGS.