Saint-Girons. Squat : la justice ordonne l’expulsion
Hier, au tribunal d’instance de Saint-Girons, la justice a ordonné l’expulsion des squatters de la rue de la République d’ici huit jours. Le collectif Allantvers annonce sa volonté de faire appel.
« Le tribunal déclare bien fondée l’action de la mairie de Saint-Girons. » Hier, dans la capitale couserannaise, la justice a tranché. Elle demande l’expulsion des squatters dans un délai de huit jours.
Les squatters partiront-ils spontanément comme l’ont fait leurs homologues de l’Isle-Bouzon dans le Gers ? Pas sûr…
À Saint-Girons, hier, l’audience s’est déroulée sans embûche. Point de manifestation à l’horizon, les banderoles sont restées pliées. Seule une demi-douzaine de personnes étaient présentes pour soutenir le collectif Allantvers. Me Marie-France Baquero, avocate des squatters, était absente à l’audience. La brigade de gendarmerie de Saint-Girons, venue en nombre, ne sera finalement intervenue que pour régler ce qui semble être un quiproquo. Les sympathisants s’étaient assis sur le banc des avocats. Ils ont été interdits d’audience par le président du tribunal.
À la sortie, les élus municipaux semblaient satisfaits. Pourtant, l’heure n’était pas au triomphalisme. « C’est dommage que la situation en soit arrivée là, confie Philippe Jusiak, directeur général des services de la mairie de Saint-Girons. Il n’y a pas lieu de crier victoire. »
Le collectif de la rue de la République annoncera plus tard dans l’après-midi son intention de faire appel. C’est donc à Toulouse que l’histoire du squat de Saint-Girons va se poursuivre.
Le collectif veut faire appel
Dans un courrier, le collectif installé au 16 rue de la République, réagit : « Sans surprise, le juge s’est solidarisé avec le pouvoir municipal en ordonnant l’expulsion d’urgence de l’Allantvers. Des personnes SDF vont perdre leur logement et devoir payer les frais de justice de la mairie. De même, tous ceux qui, de plus en plus nombreux, participent aux activités vont se retrouver dépossédés d’un espace de mise en commun, de sociabilité, de culture, d’entre-aide. Ce qui, rappelons le, manque en Ariège et ailleurs. Nous, le collectif de l’Allantvers, faisons appel. Les ateliers variés (vélo, projections, débats, autodéfense sociale) continuent d’exister. S’ils nous expulsent, on revient. »
Leur presse (Chloé Delbès, LaDepeche.fr, 27 juillet 2012)