Nous évoquions il y a deux jours les attaques accrues de la police, de la mairie et de la presse à l’encontre des prétendus « marginaux » du centre-ville de Poitiers. Ces attaques faisant suite à la mobilisation du collectif des mal-logé-e-s et sans-logis de Poitiers. Ce collectif est soutenu par le DAL 86, lui aussi harcelé par la mairie, la presse et les flics.
Aujourd’hui encore est sorti un article dégueulasse (que nous ne rapporterons pas ici) dans la presse locale… en forme de florilège de témoignages de citoyens contre les « marginaux » (ça fait plus neutre que quand ce sont les journalistes ?). Aujourd’hui encore les flics ont patrouillé en centre-ville pour faire régner l’ordre citoyen contre les « marginaux » ; ils furent semble-t-il accompagnés pour un temps dans leur noble tâche par le maire PS. Aujourd’hui enfin, un militant du DAL 86 a été convoqué au commissariat pour être interrogé sur les actions de ce collectif (il est ressorti libre).
Mais à l’issue de cette journée, avait aussi lieu un rassemblement solidaire pour le droit au logement, à l’appel du DAL 86. Il s’agissait de protester par voie de tract contre « la guerre aux pauvres » menée par la police, la mairie et la presse.
Au moment de la dispersion (vers 19H20), les flics se sont rapprochés d’un militant du DAL, déjà nommément ciblé et calomnié par le maire sur le site de la mairie. Malgré les protestations du groupe, le militant a été embarqué dans une bagnole de flics venus exprès. À l’occasion, un flic a tenté d’empêcher une autre personne de prendre des photos, puis de demander à une autre d’enlever ses lunettes noires (!).
Le militant du DAL 86 a été emmené au commissariat, où un petit rassemblement a lieu. On vient d’apprendre qu’il est retenu en garde à vue !
Cette répression de plus s’inscrit hélas dans la continuité de celle menée par les pouvoirs municipaux, policiers et journalistiques contre la lutte pour le droit au logement.
Mais on va pas se laisser faire !
Liberté pour notre camarade et solidarité !
Un toit pour tou-te-s !
Infos à suivre.
Georges C. – Pavillon Noir, 14 juin 2012
Mise à jour (1) :
Le militant vient de sortir de gardav à 22H40, le motif était « outrage au maire de Poitiers », selon des propos qu’il aurait tenus lors d’une conversation… privée ! A voir s’il sera ultérieurement poursuivi ou non. On croit rêver… même s’il était avéré qu’il ait tenu des propos discourtois à l’encontre du maire, un procès serait non avenu s’il s’agissait d’une conversation privée.
Mauvaise nouvelle par contre : en même temps qu’il sortait, une autre personne était conduite au commissariat, elle aussi pour « outrage » ; elle est actuellement en garde à vue.