[« Antiterrorisme »] Obama travaille

Barack Obama supervise personnellement la liste des cadres d’Al-Qaida à éliminer

Le président américain, Barack Obama, a personnellement supervisé une procédure top-secrète destinée à déterminer quels membres présumés d’Al-Qaida devaient être placés sur une liste de personnes à abattre, rapporte le New York Times mardi.

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Le président Obama dans le bureau ovale avec Thomas E. Donilon (à gauche), conseiller pour la Sécurité nationale, et John O. Brennan, son plus haut conseiller pour le contre-terrorisme.

L’administration américaine a établi cette liste dans le cadre de la guerre menée avec des attaques de drones contre Al-Qaida et ses branches au Pakistan et au Yémen, selon le quotidien, qui cite des dizaines de hauts responsables et anciens conseillers. « Il [Obama] est déterminé à prendre les décisions sur l’étendue et la portée de ces opérations, a déclaré au journal Thomas Donilon, conseiller pour la Sécurité nationale. Il pense qu’il est responsable de la position des États-Unis dans le monde. »

Une centaine de responsables du contre-terrorisme ont épluché des biographies avant de proposer de placer sur cette liste des suspects agissant au Yémen et en Somalie au cours d’une vidéoconférence sécurisée organisée par le Pentagone, écrit le journal.

La CIA fait de même pour les suspects au Pakistan. Les noms ont ensuite été communiqués à Barack Obama, qui autorise chaque frappe au Yémen et en Somalie ainsi que certaines opérations sensibles au Pakistan.

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Le président Obama doit approuver personnellement le fait de tuer les suspects, comme le prédicateur d’Al-Qaida Anwar Al-Awlaqi — un citoyen américain — abattu par une frappe d’un drone américain au Yémen l’année dernière. Obama a qualifié de « facile » la décision de tuer Al-Awlaqi, selon l’ancien chef de cabinet de la Maison Blanche William Daley, cité par le Times, qui a ajouté que certains responsables s’étaient montrés sceptiques sur l’efficacité de cette « kill list ».

« Un homme est tué et son chauffeur, qui était numéro 21, devient numéro 20 ? écrit le Times en citant William Daley. À un moment donné, il ne s’agit que de faire du remplissage avec des chiffres. » Le journal a également rapporté un débat interne sur la méthode controversée de l’administration pour compter les victimes, selon laquelle tout homme en âge de combattre localisé dans un certain rayon d’un suspect est considéré comme un insurgé.

Presse terroriste (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 29 mai 2012)

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