Marche contre toutes les expulsions le 30 mai
RDV le 30 mai à 14h au CREA et à 17h au Capitole pour un rassemblement
Chacun d’entre nous, quelque soit son origine, aspire à des conditions d’existence correctes : avoir un toit, pouvoir élever ses enfants dans de bonnes conditions, que chacune et chacun soient respectées.
En France, trop de personnes vivent dans la rue, n’ont pas accès aux soins, à l’éducation. D’autres ne sont pas reconnues comme des gens d’ici, et l’État les maintient dans la précarité quand ce n’est pas pour les enfermer dans des camps de rétention. D’autres sont stigmatisées et réprimées en raison de leurs sexes, leurs désirs, leurs cultures, leur refus des logiques par lesquelles l’État et les puissants volent les richesses que nous produisons collectivement.
Pourtant rien ne manque, c’est le contraire. Il y a bien assez de logements, de nourriture, d’hôpitaux, de médicaments… pour tous ! La crise n’est pas dans nos finances, mais dans nos mentalités. Nous n’avons pas besoin de produire abondamment du neuf, transformons l’ancien… Arrêtons de détruire la planète !
Nous refusons cette misère organisée, nous libérons nous-mêmes des lieux qui étaient avant fermés pour se loger, se rencontrer, se réunir, et développer les activités répondant à nos besoins : partager de la nourriture, se cultiver, échanger nos savoirs et compétences, s’émanciper, réfléchir ensemble. Ces espaces libérés suivent une autre logique : l’ouverture, la liberté, la gratuité, la proximité, la convivialité et la participation directe des gens à la vie de leurs quartiers. Au Centre Social Autogéré, lieu réquisitionné par le CREA, les enfants et leurs parents peuvent s’épanouir via des activités éducatives, ludiques et artistiques, des échanges linguistiques, des cours, des ateliers de théâtre, organisés par tous, que l’on soit précaire, travailleur, étudiant, retraité ou professeur. Ce lieu favorise la rencontre et le mélange des générations, des cultures et des idées entre le CREA, le GPS, les habitants de la maison Goudouli et les Toulousaines et Toulousains. À « l’Émergence », des artistes ont enfin des espaces pour s’exprimer, partager leurs créations, offrir des espaces de réflexion collective. À la « Vélorution », on peut avoir à moindre frais son vélo, moyen de transport écologique, économique et émancipateur. Au faubourg Bonnefoy, les habitants peuvent échanger des savoirs-faire et des objets de récupération pour être plus autonome. Ouverts sur le quartier, ces lieux participent à la création et au maintien d’un lien humain.
La seule réponse des autorités est de demander automatiquement notre expulsion par la force, reprendre ces espaces pour spéculer et favoriser les logiques marchandes. Nous refusons la stigmatisation et la répression systématique de nos initiatives.
Aujourd’hui nous sommes dans la rue pour exprimer notre refus et notre volonté de garder ces lieux de vie et nos choix à vivre ici et autrement. Le droit de vivre ne se mendie pas, il se reprend à l’oppresseur !
Nous exigeons que la Préfecture et la Mairie arrêtent immédiatement toutes les procédures d’expulsion.
Nous exigeons dès maintenant la fermeture des camps de rétention et la régularisation immédiate de toutes et tous.
Nous exigeons l’abrogation des lois, règlements et décisions de justice qui favorisent toutes les formes d’exclusion et de stigmatisation des classes populaires (PAF, BAC, zones de rafle, plan VIGIPIRATE, loi interdisant le port du voile…).
Nous vous invitons à nous rejoindre dans notre lutte pour l’émancipation collective et individuelle.
REJOIGNEZ-NOUS ! ORGANISONS-NOUS POUR CONTRE -ATTAQUER !
TOUT POUR TOU-TE-S ! POUVOIR AU PEUPLE !
Premiers signataires : Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion – Groupement Pour la défense du travail Social – La Maison Goudouli – Collectif Bonnefoy – Émergence – Le pays pour tous –– Palestine Libre…